15-21/05/2002

JUSTICE INTERNATIONALE
Deux Serbes inculpés de crimes de guerre en Croatie se livrent au TPI
Milan Martic et Mile Mrksic sont poursuivis par le Tribunal pénal international de La Haye depuis 1995, l'un pour crimes de guerre, l'autre pour crimes contre l'humanité.

Le site du salon Top Résa.
Milan Martic, l'ancien chef sécessionniste des Serbes de Croatie, à son arrivée au Tribunal pénal international de La Haye.

Deux anciens dirigeants serbes, recherchés depuis 1995 par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), se sont rendus à La Haye, mercredi 15 mai 2002. Milan Martic, ancien leader sécessionniste des Serbes de Croatie, est accusé de crime de guerre pour le bombardement du centre de Zagreb. Le général yougoslave à la retraite, Mile Mrksic, l'un des commandants de l'assaut sanglant lancé contre la ville croate de Vukovar, à l'automne 1991, est quant à lui accusé de crimes contre l'humanité. L'un comme l'autre ont plaidé non coupable.

 

REVUE DE PRESSE

LE MONDE.FR, 15/05/2002
Deux nouveaux occupants pour la prison du TPI

L'ancien président des Serbes de Croatie, Milan Martic, inculpé de crimes de guerre, s'est rendu, mercredi 15 mai, au Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, à La Haye, et a été incarcéré au centre de détention, a confirmé Jim Landale, un porte-parole du TPI. Le général à la retraite Mile Mrksic, inculpé pour les massacres de Vukovar (à l'est de la Croatie), a également été incarcéré au centre de détention du TPI à Scheveningen, un faubourg de La Haye.

EN SAVOIR PLUS...

Le site du TPIY
Milan Martic
- Acte d'accusation initial (24/07/1995)
 Mile Mrksic
- Acte d'accusation initial (07/11/1995)
- 1er acte d'accusation modifié (03/04/1996, en anglais)
- 2e acte d'accusation modifié (02/12/1997)
Slobodan Milosevic
- Croatie : Acte d'accusation initial (08/10/2001)
- Revue de presse: Milosevic inculpé pour la guerre en Croatie
La croisade grand-serbe de Milosevic
200 000 morts, de Vukovar au Kosovo
5 millions de déplacés
Le martyre de Vukovar
18 novembre 1991, la chute de Vukovar
S. Mesic : "Je témoignerai contre Milosevic"
Croatie, Serbie : les fausses symétries

Milan Martic, 56 ans, originaire de Croatie, est poursuivi par le TPI pour avoir ordonné en mai 1995 le bombardement de Zagreb en représailles à une offensive surprise de l'armée croate contre des territoires de la "République serbe de Krajina" (RSK), autoproclamée par les Serbes de Croatie fin 1991. Les bombes à fragmentation lancées par l'artillerie serbe sur le centre de Zagreb avaient causé la mort de sept civils, tandis que plusieurs dizaines d'autres avaient été blessés.

La procureur du TPI, Carla Del Ponte, a annoncé la semaine dernière, lors d'une visite en Croatie, que l'accusation contre M. Martic serait élargie après sa reddition. Milan Martic est cité dans l'acte d'accusation de l'ancien président yougoslave, Slobodan Milosevic, comme ayant "participé à une entreprise criminelle commune" qui avait pour objectif de "contraindre (...) la majorité de la population croate et le reste de la population non serbe à évacuer environ un tiers du territoire de la Croatie" en 1991 et 1992.

Lors de son départ, M. Martic a déclaré qu'il ne se sentait pas coupable. "Je veux changer l'image qui a été donnée de mon peuple. Nous ne sommes pas des criminels", a-t-il déclaré, peu avant son départ, à l'aéroport de Belgrade.

M. Mrksic, de son côté, devra répondre de quatre chefs de crimes de guerre et deux de crimes contre l'humanité pour le massacre d'au moins 198 non-Serbes emmenés de force de l'hôpital de Vukovar le 20 novembre 1991. A l'époque des faits, il commandait la brigade de l'armée yougoslave qui avait la responsabilité principale de l'attaque sur cette ville croate, précise son acte d'accusation. Il est le seul des trois inculpés pour crimes de guerre commis dans la ville croate de Vukovar, en 1991, ayant décidé de gagner volontairement La Haye. Les deux autres inculpés, Veselin Sljivancanin et Miroslav Radic, refusent toujours de se rendre à la justice. "Nous avons demandé une nouvelle fois aux autorités de Belgrade de les livrer, car nous souhaitons commencer le procès pour Vukovar avec les trois accusés", a déclaré la porte-parole de Mme Del Ponte, Florence Hartmann, mercredi.

Avec AFP et Reuters

LE MONDE, 17/05/2002
Deux ex-dirigeants serbes se sont livrés au Tribunal de La Haye

Deux anciens dirigeants serbes, recherchés par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), se sont rendus à La Haye, mercredi 15 mai. Ce qui porte à cinq le nombre des accusés résidant en Serbie qui se sont livrés volontairement depuis le début du mois. Il s'agit de Milan Martic, ancien chef sécessionniste des Serbes de Croatie, et du général à la retraite Mile Mrksic, l'un des commandants lors de l'assaut lancé contre la ville croate de Vukovar, en novembre 1991.

Le site du salon Top Résa.
Le général à la retraite Mile Mrksic, inculpé de crimes contre l'humanité par le TPI pour l'ex-Yougoslavie, a plaidé non coupable lors de sa comparution initiale jeudi 16 mai 2002 | AFP.

Le premier figure parmi les hommes qui ont le mieux incarné, au début des années 1990, le projet de création d'une "Grande Serbie" au nom duquel tant de crimes ont été par la suite commis dans l'ex-Yougoslavie. Lorsque Franjo Tudjman, arrivant au pouvoir à Zagreb, en 1990, commence à faire entendre la voix du nationalisme croate, Milan Martic dirige la police à Knin, chef-lieu déshérité d'une province de Croatie qui l'est tout autant, la Krajina, dont la particularité est d'être très majoritairement peuplée de Serbes. Milan Martic s'engage immédiatement dans la rébellion contre Zagreb : il prône la sécession de la Krajina. Avec l'aide de la Serbie, il distribue des armes et met sur pied une milice qui fait régner sa loi dans la région jusqu'à ce qu'éclate véritablement la guerre serbo-croate de 1991. Il devient "ministre de l'intérieur", puis "président" de la "République serbe de Krajina" (autoproclamée), ardent partisan du rattachement à la Serbie et aux territoires contigus dont les forces serbes ont pris le contrôle en Bosnie. Jusqu'à ce que ce projet de Grande Serbie s'effondre définitivement à l'été 1995, avec l'offensive victorieuse de l'armée croate pour reprendre le contrôle de la Krajina.

Milan Martic n'est, à ce stade, inculpé par le Tribunal de La Haye que pour avoir ordonné, en mai 1995, un bombardement sur le centre de Zagreb qui avait tué 7 civils. Mais l'épopée du "brigadier de Knin" a été ponctuée de nombreux autres épisodes sanglants, dont l'objectif était d'éradiquer de la Krajina toute population non-serbe. La procureure du TPI, Carla del Ponte, a annoncé récemment, lors d'une visite en Croatie, qu'elle allait compléter l'acte d'accusation contre Milan Martic.

Arrivé à La Haye par le même avion que lui, et comme lui immédiatement incarcéré dans la prison du TPIY à Scheveningen, le général Mile Mrksic commandait l'unité de l'armée fédérale yougoslave qui lança l'offensive sur Vukovar, en novembre 1991, et eut finalement raison, après trois mois de siège, de la résistance des combattants croates de la ville. Cette offensive allait se conclure par ce qui reste dans la mémoire croate comme l'un des épisodes les plus sinistres de la guerre : le massacre de 200 personnes, malades, blessés ou réfugiés dans l'hôpital de Vukovar, qui furent emmenées la nuit dans une campagne voisine, torturées, exécutées et jetées dans une fosse commune d'où elles ont, depuis, été exhumées.

Les deux co-inculpés du général Mrksic pour le massacre de Vukovar ont fait savoir qu'ils n'avaient pas l'intention de se rendre volontairement. Le procureur, qui souhaite que les trois hommes soient jugés lors d'un même procès, ne cesse de les réclamer aux autorités de Belgrade, de même qu'un certain nombre d'autres inculpés, dont les deux plus célèbres : Ratko Mladic et Radovan Karadzic.

La série des redditions volontaires, ces dernières semaines, n'en signale pas moins un certain effort de Belgrade en direction du TPIY. C'est ce qui explique sans doute que les Etats-Unis ne se soient pas opposés, lundi, à la décision du Fonds monétaire international (FMI) d'ouvrir une nouvelle ligne de crédit de 829 millions de dollars (921 millions d'euros) pour la Yougoslavie et de débloquer une dernière tranche de 64 millions de dollars au titre d'un précédent accord.

Claire Tréan

AFP, 15/05/2002
TPI: reddition de deux inculpés de crimes de guerre en Croatie

LA HAYE - Deux inculpés de crimes de guerre en Croatie, Milan Martic pour les bombardements de Zagreb et Mile Mrksic pour les massacres de Vukovar (est de la Croatie), se sont rendus volontairement mercredi au Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie.

Les deux hommes ont été immédiatement incarcérés au centre de détention du TPI à Scheveningen, un faubourg de La Haye.

Le site du salon Top Résa.
Milan Martic, le 21 mai 2002, lors de sa comparution initiale devant le Tribunal pénal international à La Haye. L'ex-leader séparatiste serbe est accusé d'avoir bombardé la capitale croate par des missiles Orkan, munis de munitions à fragmentation | AP.

L'ancien président des Serbes de Croatie, Milan Martic, est accusé par le TPI d'avoir ordonné en mai 1995 le bombardement de Zagreb en représailles à une offensive surprise de l'armée croate contre des territoires de la "République serbe de Krajina" (RSK) autoproclamée par les Serbes de Croatie fin 1991. Les bombes à fragmentation lancées par l'artillerie serbe sur le centre de Zagreb avaient causé la mort de sept civils tandis que plusieurs dizaines d'autres avaient été blessés.

Milan Martic, 56 ans, est cité dans l'acte d'accusation de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic comme ayant "participé à une entreprise criminelle commune" qui avait pour objectif de "contraindre (...) la majorité de la population croate et le reste de la population non serbe à évacuer environ un tiers du territoire de la Croatie" en 1991 et 1992. Lors de son départ de Belgrade, M. Martic a déclaré qu'il ne se sentait pas coupable et se rendait" à La Haye pour "me battre pour la vérité sur mon peuple".

Deuxième inculpé à se rendre mercredi, le général à la retraite Mile Mrksic, doit répondre de quatre chefs de crimes de guerre et deux de crimes contre l'humanité pour le massacre de civils à Vukovar en 1991. A l'époque des faits, il commandait la brigade de l'armée yougoslave qui avait la responsabilité principale de l'attaque sur cette ville croate, précise son acte d'accusation.

Il est notamment accusé d'être responsable de la mort de plus de 200 civils emmenés par les forces serbes hors de l'hôpital de Vukovar puis exécutés près de la ferme d'Ovcara, selon ce document. M. Mrksic est le seul des trois inculpés pour crimes de guerre à Vukovar ayant décidé de gagner volontairement La Haye. Les deux autres inculpés, Veselin Sljivancanin et Miroslav Radic, refusent toujours de se rendre à la justice.

"Nous avons demandé une nouvelle fois aux autorités de Belgrade de les livrer car nous souhaitons commencer le procès pour Vukovar avec les trois accusés", a déclaré la porte-parole de Mme Del Ponte, Florence Hartmann, mercredi. MM. Martic et Mrksic font partie d'un groupe de six Serbes, réclamés par le TPI et qui ont accepté, à la demande du gouvernement de Belgrade, de se présenter volontairement devant la justice internationale.

Les trois premiers à rejoindre La Haye ont été l'ancien chef d'état-major de l'armée yougoslave, le général Dragoljub Ojdanic, l'ancien vice-Premier ministre yougoslave Nikola Sainovic et un ancien commandant d'une équipe de gardiens d'un camp de détention en Bosnie, Momcilo Gruban. Vladimir Kovacevic, un ancien militaire poursuivi pour les bombardements de Dubrovnik (Croatie) devrait être le dernier à se présenter à La Haye dans les semaines qui viennent.

Les accusés les plus recherchés par le TPI, les anciens chefs militaire et politique des Serbes de Bosnie Ratko Mladic et Radovan Karadzic, sont toujours en liberté.

AP, 15/05/2002
Le serbo-croate Milan Martic et le général Mile Mrksic se rendent au tribunal de La Haye

BELGRADE - L'ancien chef des Serbes de Croatie, Milan Martic, et l'ancien officier de l'armée yougoslave, le général Mile Mrksic, sont arrivés mercredi aux Pays-Bas où ils doivent se livrer au Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie de La Haye.

A leur arrivée à l'aéroport Schiphol d'Amsterdam, les deux hommes ont été rapidement emmenés dans un fourgon bleu, escorté par la police néerlandaise, et conduits au centre de détention des Nations unies aux environs de La Haye en attendant leur comparution devant le TPI qui doit se dérouler d'ici une semaine.

MARTIC AVAIT PLANIFIÉ L'ÉVACUATION DES SERBES DE "KRAJINA"

Quelques semaines seulement après l'opération militaire croate "Tempête" (4-7/08/1995) qui s'est soldée par la libération de la plupart des territoires occupés en Croatie et la déroute des sécessionnistes serbes aux ordres de Milan Martic, mais également par l'exode de quelque 120.000 Serbes, dont plus de 90.000 civils, le principal quotidien serbe, Politika, publiait le fac-similé de l'ordre d'"évacuation planifiée" des civils serbes, signé par Milan Martic quelques heures seulement après le début de l'offensive croate, la veille de la libération de Knin, fief des séparatistes.
Cité notamment par Florence Hartmann, ancienne journaliste au Monde et actuelle porte-parole du TPIY, dans son livre ("Milosevic, la diagonale du fou", Denoël, 1999, p. 244),
ce document, traduit ci-dessous, accuse clairement l'ancien leader serbe d'avoir personnellement organisé l'exode de la population serbe des territoires occupés. Il corrobore les nombreux reportages de presse qui montrèrent que l'armée croate n'est quasiment jamais entrée en contact avec les colonnes de réfugiés serbes encadrés par les miliciens qui, mêlés aux civils, protégeaient ainsi leur retraite.
L'offensive croate avait été, quatre jours durant, accompagnée
sur les ondes radiotélévisées par des appels répétés des autorités exhortant la population serbe de "Krajina" à ne pas fuir et à attendre l'arrivée des troupes croates.
Sur ce sujet, voir aussi:
"Des anges et des hommes", Alain Finkielkraut, Le Monde, 21/08/1995.
"Croatie : le droit, le devoir, la nécessité", Paul Garde, Le Monde, 10/08/1995

TRADUCTION du document publié par Politika, le 23/08/1995, qui accuse Milan Martic d'avoir sciemment ordonné l'évacuation des civils serbes de "Krajina".

RÉPUBLIQUE SERBE DE KRAJINA
Conseil suprême de Défense

Knin, le 4 août 1995, 16 h 45
Réf : 2-3113-1/96.

Compte tenu des tout derniers développements résultant de l'agression de la République de Croatie contre la République serbe de Krajina, et en dépit des premiers succès de nos actions défensives, la plus grande partie du territoire de Dalmatie du Nord et une partie de la Lika s'est trouvée menacée, c'est pourquoi

NOUS DÉCIDONS

1. que l'on mette en œuvre l'évacuation planifiée de tous les civils hors d'état de combattre dans les districts de Knin, Benkovac, Obrovac, Drniš et Gracac ;

2. que l'on procède à l'évacuation planifiée selon les plans préétablis et suivant les axes qui convergent vers Knin et se prolongent vers Otric, Srb et Lapac ;

3. que l'on requière l'aide de la FORPRONU du Secteur Sud basée à Knin.

KNIN, le 4 août 1995
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Milan MARTIC

CERTIFIÉ à l'état-major de l'armée serbe de Krajina, le 4 août 1995 à 17 h 20, et enregistré sous la référence susmentionnée.

Le porte-parole du TPI, Jim Landale, s'est félicité de cette reddition, qui constitue "un développement positif". Mais il a ajouté que les autorités yougoslaves devaient encore arrêter et extrader 18 suspects recherchés par La Haye.

Milan Martic, président de la République autoproclamée de la Krajina serbe (RSK), avait conduit la rébellion des Serbes après la déclaration d'indépendance de la Croatie en 1991. Il est accusé d'avoir fait tirer des missiles sur Zagreb, en représailles de la contre-offensive croate du printemps 1995, provoquant la mort d'au moins sept civils.

Le général Mrksic était à la tête d'une unité de l'armée yougoslave qui conduisit le siège de Vukovar, dans l'est de la Croatie, bombardée sans répit pendant des mois. Il avait pris la tête des forces serbes de Croatie sous l'autorité de Milan Martic. Ce dernier l'a accusé de trahison pour avoir ensuite fui avec ses troupes.

"Je me rends volontairement à La Haye pour découvrir par la volonté de qui nous avons été chassés" lorsque les forces croates ont repris le contrôle de la Krajina en 1995 ( Voir à ce sujet l'encadré ci-contre), a déclaré Milan Martic devant plusieurs dizaines de partisans serbo-croates avant de s'envoler pour les Pays-Bas à bord d'un vol régulier de la compagnie aérienne yougoslave. "S'il y a une justice, je serai bientôt de retour".

Dans les premières années du conflit croate, Milan Martic était proche du président serbe de l'époque, Slobodan Milosevic, actuellement jugé à La Haye pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Croatie, en Bosnie et au Kosovo. Milosevic avait fini par tourner le dos à Martic et laisser Zagreb reprendre l'enclave contrôlée par les rebelles serbes.

Depuis 1995, Milan Martic se cachait en Bosnie et en Croatie. Il fait partie d'un groupe de six suspects serbes qui ont annoncé qu'ils se rendraient au TPI plutôt que d'être arrêtés et extradés.

Le mois dernier, le parlement yougoslave a en effet adopté sous la pression des Etats-Unis, une loi autorisant l'extradition des suspects inculpés par La Haye. Belgrade a publié une liste de 24 suspects serbes, menacés d'être arrêtés et extradés.

Six ont choisi de se rendre, dont trois se sont déjà livrés à La Haye: l'ancien chef de l'armée yougoslave, le général Dragoljub Ojdanic, l'ancien vice-Premier ministre yougoslave Nikola Sainovic et Momcilo Gruban, l'un des chefs des gardiens du camp de détention d'Omarska en Bosnie, où des atrocités furent commises contre les détenus musulmans de mai à août 1992. Un quatrième suspect, l'ancien officier de l'armée yougoslave Vladimir Kovacevic doit encore se rendre à La Haye.

Les 18 autres suspects n'ont pas répondu à l'offre de reddition. Parmi eux figurent les deux hommes les plus recherchés par La Haye, l'ancien chef des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic et son ancien chef militaire le général Ratko Mladic dont les autorités yougoslaves assurent qu'ils ne se cachent pas sur leur territoire. AP, ma/sb/v145

AFP, 16/05/2002
TPI: Le général Mile Mrksic plaide non coupable

LA HAYE - Le général à la retraite Mile Mrksic, inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité par le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, a plaidé non coupable lors de sa comparution initiale jeudi.

Mile Mrksic, 55 ans, doit répondre de quatre chefs de crimes de guerre et deux de crimes contre l'humanité pour le massacre de centaines de civils à Vukovar (est de la Croatie) en 1991. A l'époque des faits, il commandait la brigade de l'armée yougoslave qui avait la responsabilité principale de l'attaque sur cette ville croate, précise son acte d'accusation. Il est notamment accusé d'être responsable de la mort de plus de 200 civils emmenés par les forces serbes hors de l'hôpital de Vukovar puis exécutés près de la ferme d'Ovcara.

Le site du salon Top Résa. Le général à la retraite Mile Mrksic, doit répondre de quatre chefs de crimes de guerre et deux de crimes contre l'humanité pour le massacre de civils à Vukovar en 1991 | AP.

Lors de la comparution initiale, l'avocat de Mile Mrksic a indiqué qu'il espérait demander lundi la libération provisoire de son client dont l'état de santé pourrait se dégrader, selon lui, au centre de détention du TPI. L'accusé a subi deux opérations au coeur. Il est le seul des trois inculpés pour crimes de guerre à Vukovar ayant décidé de gagner volontairement La Haye. Les deux autres inculpés, Veselin Sljivancanin et Miroslav Radic, refusent toujours de se rendre à la justice.

Mile Mrksic est arrivé au centre de détention de La Haye mercredi, en compagnie d'un ancien président des Serbes de Croatie Milan Martic, qui est accusé de crimes de guerre pour les bombardements de Zagreb en mai 1995. La comparution initiale de Milan Martic aura lieu mardi, a annoncé le TPI.

AP, 16/05/2002
Le général Mrksic plaide non coupable devant le TPI

LA HAYE - Le général à la retraite Mile Mrksic, l'un des membres du "trio de Vukovar" accusé de massacres dans la ville croate assiégée en 1991, a plaidé non coupable jeudi devant le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI).

Agé de 55 ans, Mile Mrksic, ancien officier de l'armée yougoslave (JNA), s'était livré mercredi à La Haye, en même temps que l'ancien chef de la république serbe autoproclamée de la Krajina, Milan Martic, dont la première comparution devant le tribunal est prévue mardi prochain.

Inculpé pour crimes contre l'humanité et graves violations des coutumes de la guerre, Mile Mrksic a plaidé non coupable des six chefs retenus contre lui par le tribunal.

Le général à la retraite était à la tête de l'unité de l'armée yougoslave qui assiégea et bombarda sans répit plusieurs mois durant la ville de Vukovar dans l'est de la Croatie en 1991. Selon l'acte d'accusation, ses troupes emmenèrent au moins 200 non-Serbes de l'hôpital de Vukovar en 1991 et les transportèrent dans une ferme voisine où la plupart furent abattus et enterrés dans des fosses communes.

Deux autres anciens officiers de l'armée yougoslave, Miroslav Radic et Veselin Sljivancanin, ont été inculpés pour les mêmes faits, formant avec Mile Mrksic le "trio de Vukovar". Tous deux ont rejeté l'offre de reddition de Belgrade et restent pour l'heure en liberté.

Après avoir dirigé le siège de Vukovar, Mrksic avait commandé les forces des rebelles serbes de Croatie, dont le chef Milan Martic est inculpé pour une attaque de roquettes contre Zagreb en 1995 qui fit au moins cinq morts et plusieurs dizaines de blessés. AP, sb/v

AP, 21/05/2002
TPI: Milan Martic plaide non coupable

LA HAYE - L'ancien chef des Serbes de Croatie, Milan Martic a plaidé non coupable mardi des accusations pesant sur lui devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie de La Haye.

L'ancien "président" de la République autoproclamée de la Krajina serbe (RSK) avait conduit la rébellion des Serbes après la déclaration d'indépendance de la Croatie en 1991. Cet homme de 47 ans est accusé d'avoir fait tirer des roquettes Orkan sur Zagreb, en représailles à la contre-offensive croate du printemps 1995, provoquant la mort d'au moins sept civils.

Le site du salon Top Résa.
Le 15 février 1994, l'ancien chef séparatiste serbe de Croatie Milan Martic (à gauche) rencontre à Belgrade l'ancien président serbe, Slobodan Milosevic | AP.

Dans les premières années du conflit, M. Martic était proche du président serbe de l'époque, Slobodan Milosevic, actuellement jugé à La Haye pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Croatie, en Bosnie et au Kosovo. Milosevic avait fini par tourner le dos à Martic et laisser Zagreb reprendre l'enclave contrôlée par les Serbes de Krajina.

Son avocat, Me Strahinja Kastratovic, a précisé au TPI que son client avait accepté la semaine dernière de se livrer au tribunal onusien "pour pouvoir prouver son innocence". Mais le procureur général Carla Del Ponte a laissé entendre que l'acte d'accusation pourrait s'agrémenter de crimes de guerres présumés commis par sa milice entre 1991 et 1995.

Le mois dernier, le Parlement yougoslave avait adopté sous la pression des Etats-Unis une loi autorisant l'extradition des suspects inculpés par La Haye et Belgrade avait publié une liste de 24 suspects serbes, menacés d'être arrêtés et extradés.

Six ont choisi de se rendre, dont cinq se sont déjà livrés à La Haye: outre Martic, on recense le général Mile Mrksic, un ancien officier de l'armée fédérale accusé de massacres de Croates à Vukovar en 1991, l'ancien chef d'état-major de l'armée yougoslave, le général Dragoljub Ojdanic, l'ancien vice-Premier ministre yougoslave Nikola Sainovic et Momcilo Gruban, l'un des chefs des gardiens du camp de détention d'Omarska en Bosnie, où des atrocités furent commises contre les détenus musulmans en 1992. Quant à l'ancien officier de l'armée yougoslave Vladimir Kovacevic, accusé du bombardement de Dubrovnik en 1991, il a promis de se rendre cette semaine à La Haye.

Les 18 autres suspects n'ont pas répondu à l'offre de reddition. Parmi eux figurent les deux hommes les plus recherchés par La Haye, l'ancien chef des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic et son ancien chef militaire le général Ratko Mladic dont les autorités yougoslaves assurent qu'ils ne se cachent pas sur leur territoire. AP

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  SOCIÉTÉ - SPORTS
  La Croatie remporte la Coupe Davis avec Ljubicic, Ancic, Karlovic et Ivanisevic  
  Les stars croates du Mondial 98 font leur cinéma à Paris  
  Cilic vainqueur de Roland Garros Juniors 2005  
  Mondiaux de Ski: 3 médailles d'or pour Janica Kostelic  
  EURO 2004 : France-Croatie 2-2  
  EURO 2004 : décevant Croatie-Suisse  
  Coupe Davis: La Croatie s'incline à Metz  
  Coupe Davis: France-Croatie  
  Euro 2004 : la Croatie rencontrera la France  
  Nikola Tesla, physicien visionnaire  
  Robert Badinter, fait docteur honoris causa à Zagreb  
  Ancic donne des frayeurs à Agassi  
  Janica et Ivica Kostelic remportent trois médailles d'or  
  Handball: la Croatie championne du monde  
  18 novembre 1991, la chute de Vukovar  
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  DANS LES MÉDIAS
  Libération : Plitvice, balade en lacs majeur  
  Libération : Kornati - Prendre le maquis en Croatie  
  Le Figaro : S. Mesic "Un pas de plus vers l'adhésion"  
  Le Figaro : S. Mesic "La Croatie rejoindra l'UE en 2007"  
  Le Monde : "Croatie, objectif Europe!" par Stipe Mesic  
  Le Figaro : Zagreb candidat à l'UE dès 2003  
  La Croix : Prevlaka revient dans le giron croate  
  Dubrovnik, la belle de Dalmatie  
  Escales en Dalmatie  
  Thalassa, 8 semaines à Hvar  
  Heureux comme Robinson aux Kornati  
  Croatie, Riviera Paradiso  
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