| 09/10/2003  
                UNION EUROPÉENNEUn nouveau pas vers l’adhésion de la Croatie
 Zagreb a remis à la Commission le questionnaire 
                d'évaluation
  Trois 
                mois après avoir reçu le questionnaire de Bruxelles 
                destiné aux pays candidats à l’adhésion 
                à l’UE, le Premier ministre croate Ivica Racan a 
                remis au président Commission européenne Romano 
                Prodi, jeudi 9 octobre, un document où sont consignées 
                les réponses touchant à tous les domaines, politiques, 
                économiques ou législatifs. La Commission européenne 
                devrait se prononcer d’ici six mois sur l’aptitude 
                de la Croatie à rejoindre l’Union.
 Le Premier ministre croate, Ivica 
                Racan, s’est rendu jeudi 9 octobre à Bruxelles où 
                il a remis au Président de la Commission européenne 
                les réponses au questionnaire de l’Union européenne 
                réunies sur sept mille pages. Les 4600 points traités 
                serviront ensuite à la Commission européenne à 
                évaluer l’aptitude de la Croatie à obtenir 
                le statut de pays candidat à l’entrée dans 
                l’Union européenne, condition à l’ouverture 
                des négociations d’adhésion. Compte tenu des délais habituels, l’avis 
                de la Commission devrait être rendu au printemps 2004, 
                sous la présidence irlandaise de l’Union. Du côté 
                de Zagreb, les délais ont été respectés 
                : mobilisant l’ensemble de l’administration, le gouvernement 
                croate a, comme promis, répondu en moins de trois mois 
                au questionnaire de Bruxelles.  Les réponses présentées par 
                M. Racan apportent des explications particulièrement concrètes, 
                détaillées et qualifiées sur pratiquement 
                tous les aspects de l’activité sociale et économique 
                de la Croatie, du fonctionnement de ses institutions, des grandes 
                orientations des politiques de développement adoptées 
                ainsi que de l’actuel niveau d’harmonisation avec 
                la législation communautaire.  Comportant trois mille pages de réponses 
                à proprement parler, auxquelles s’ajoutent 
                quatre mille pages d’annexes, le document est 
                constitué de trois grandes parties relatives 
                aux critères politiques, économiques 
                et, enfin, législatifs. Cette dernière 
                partie est notamment destinée à évaluer 
                l’aptitude de la Croatie à respecter les 
                obligations qui découlent de l’adoption 
                des 29 chapitres de l’acquis communautaire. 
                 « Renforcer la crédibilité 
                »
 Le 21 février 2003, le Premier ministre croate, Ivica Racan, 
                s’était rendu 
                à Athènes pour y remettre solennellement à 
                la Présidence grecque l’Union européenne l’acte 
                de candidature de la Croatie. Moins de deux mois plus tard, le 
                14 avril, le Conseil des ministres des Affaires étrangères 
                des Quinze avait chargé la Commission de préparer 
                un avis sur la candidature 
                croate. A la suite de cela, le Président de la Commission 
                européenne, Romano Prodi 
                s’est rendu à Zagreb jeudi 10 juillet pour remettre 
                au Premier ministre croate, Ivica Racan, ledit questionnaire auquel 
                la Croatie était invitée à répondre 
                avant la mi-octobre. Le déplacement du Premier ministre 
                croate à Bruxelles, le 9 octobre, marque une nouvelle étape 
                dans le processus d’intégration de la Croatie dans 
                l’Union européenne.
 Dans son édition du 8 octobre dernier, 
                le Financial Times rapporte les propos de Günter 
                Verheugen, commissaire européen à l’élargissement, 
                selon lequel « [l’Union européenne] devrait 
                indiquer à la Croatie qu’elle n’aura pas à 
                attendre que les autres pays de la région atteignent son 
                degré de développement », ajoutant que 
                les progrès de la Croatie « renforcent la 
                crédibilité de notre processus de démocratisation 
                [de l’UE] dans l’ensemble de la région ». 
                Le Financial Times conclut que cela ouvre la voie à 
                ce que « la Croatie rejoigne l’Union européenne 
                dès 2008, un an après la Roumanie et la Bulgarie 
                ». 
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