| 17/02/2003 COUPE 
DU MONDE DE SKI 2003Janica et Ivica 
Kostelic remportent trois médailles d'or
 Après les deux titres mondiaux de sa soeur Janica (combiné 
et slalom), Ivica Kostelic s'impose à son tour en slalom.
  Et 
de trois! Après les deux médailles d'or remportées par Janica 
Kostelic dans le combiné et le slalom 
au championnat du monde de Saint-Moritz, Ivica s'est imposé à son 
tour dimanche 16 février en s'offrant son premier titre mondial dans 
le slalom. Jamais auparavant un frère 
et une soeur n'avaient encore été sacrés champions du monde dans la même discipline. 
 
Malgré une blessure au genou, Janica Kostelic, quadruple 
médaillée olympique à Salt Lake City, est parvenue à 
décrocher ses deux premier titres mondiaux. Largement en tête du 
classement général de la Coupe du monde, avec 1342 points, suivie 
de loin par l'Italienne Putzer (790 pts), elle est d'ores et déjà 
assurée de remporter son deuxième Globe de cristal. Les deux autres 
skieuses croates, Nika Fleiss, 18 ans, et Ana Jelusic, 16 ans, se classent 
respectivement 8e et 24e du slalom. Leader 
de la Coupe du monde de slalom et grand favori, Ivica a 
quant à lui aussi tenu son rang dans le slalom.
 Au 
tableau des médailles, leurs victoires hissent la Croatie à la deuxième 
place, juste derrière l'Autriche. A leur retour en Croatie, les deux champions 
 
de Saint-Moritz, salués par une foule considérable 
à l'aéroport de Zagreb, fêteront leurs succès lundi 
soir sur la place principale de la capitale croate.  
 Revue 
de presse française : - La 
victoire de Ivica Kostelic en slalom -  
La victoire de Janica Kostelic en slalom - La 
victoire de Janica Kostelic en combiné - Consécration 
pour Janica et Ivica Kostelic 
 L'ÉQUIPE, 
17/02/2003 SKI 
ALPIN Championnats du monde - slalom hommes
 Kostelic, l'or modeste
 Devant le Suisse Zurbriggen et l'Italien Rocca, Ivica le Croate 
a encensé tout le monde, sauf lui!
 Ivica 
Kostelic, vainqueur hier devant la surprise suisse, 
Silvan Zurbriggen, et le spécialiste italien, Giorgio Rocca, devient le 
premier Croate champion du monde de ski alpin. Déception française 
avec une journée « sans » qui signifie un « 
zéro médaille » définitif pour les Coqs. SAINT-MORITZNathalie Vion, envoyée spéciale
 IL EST 
EXTRAORDINAIRE. 
D'une façon différente de sa soeur, Janica, mais oui, Ivica Kostelic 
est assez unique en son genre. Voilà un garçon qui, hier, a réussi 
ce qu'il y a de plus difficile et de plus respectable en matière de sport 
- rafler la médaille d'or d'un grand rendez-vous en s'y étant présenté 
en favori - et qui choisit de se faire « tout petit, tout humble », 
préférant dire son admiration pour d'autres illustres ou pour ses 
deux dauphins du jour, le Suisse Silvan Zurbriggen, deuxième, et l'Italien 
Giorgio Rocca, troisième. Kostelic, 
qui n'est, c'est vrai, « que » le vainqueur de la Coupe du monde de 
slalom en 2002, « que » l'actuel leader du classement 2003, et « 
que » le nouveau champion du monde de la discipline, s'est rapetissé 
de cette façon : « Je suis sur le bon chemin pour devenir un vrai 
champion, mais je n'en suis pas encore un. Pour moi, les champions s'appellent 
Bode Miller, ou Monsieur Aamodt, ou Monsieur Kjus. Eux, ce sont des grands, et 
je les respecte, parce 
qu'ils skient dans les quatre disciplines. Quand, moi, je m'entraîne à 
fond en slalom, eux disputent des descentes, des super-G, des géants. Je 
devrais être quatre fois meilleur qu'eux 
en slalom puisque j'ai quatre fois plus de temps pour me préparer ! » II s'excuse 
presque, le jeune homme, de ne pas pouvoir mettre le casque et les skis longs 
pour se balancer sur la Streif de Kitzbühel ou dans le Lauberhorn de Wengen. 
La faute à ces multiples blessures aux deux genoux qui ont paralysé 
sa carrière entre 1999 et 2001 : « Un jour, je referai de la descente. 
Car mon but a toujours été d'être polyvalent. Le ski, ce n'est 
pas d'aller soit tout droit (la descente), soit de faire des virages (le slalom), 
mais de maîtriser les deux choses. » Ivica Kostelic a eu beau se démener 
pour avoir l'air d'un presque rien, hier après-midi, il n'a convaincu personne 
de sa nullité. Parce que justement, le matin sur la piste, il avait été 
trop convaincant. Bien trop brillant pour un « sous-skieur ». « 
Si je gagne, tu es deuxième ! » A le voir 
filer sur la pente modérée de l'épreuve de clôture 
des Mondiaux, maîtrisant comme personne (sauf peut-être sa soeur) 
la difficile science du pilotage entre les piquets, on se disait que, vraiment, 
le slalom d'aujourd'hui - non plus une successions d'appuis brefs comme autrefois, 
mais un véritable enchaînement avec une quasi-uniformité des 
pressions - est devenu un exercice d'experts, de gens à la fois doués 
et concentrés à 100 % sur leur affaire. C'est sans doute pour cela 
que Bode Miller et Kjetil-André Aamodt, les deux seuls engagés dans 
les cinq épreuves des Mondiaux, ne pouvaient 
guère rêver à mieux que leurs sixième et neuvième 
places respectives, déjà excellentes. L'Américain a bien 
skié « le coeur sur la piste » (selon son expression géniale 
des Jeux de 2002), malgré la perte d'un bâton en première 
manche, tandis que le Norvégien mobilisait toute son intelligence de la 
course, mais cela n'a pas suffi. Il fallait 
la puissance douce d'un Kostelic, sa fraîcheur, son incroyable glisse sur 
les plats sommitaux, sa compréhension de la neige abrasive et froide qui 
aura fait tant de dégâts en quinze fours (les slalomeurs français 
dernières victimes, hier !) et aussi ses nerfs de grand champion - le champion 
qu'il n'est pas sûr d'être... - pour aller vers l'or. Car il 
lui en fallut des nerfs, au frère de Janica, pour devenir le premier médaillé 
d'or de la jeune histoire du ski croate. Bien sûr, il avait gagné 
la première manche. Mais dans la deuxième, avant qu'il ne s'élance, 
Silvan Zurbriggen, le jeune Suisse, déjà septième de la manche 
initiale malgré son dossard n° 25, venait de produire une prestation 
extraordinaire, prenant la tête provisoire. Les deux 
garçons, aussi bien Silvan qu'Ivica, durent repenser, en un éclair, 
à leur conversation du matin, tout en haut des pistes. Zurbriggen avait 
rigolé en disant à Kostelic « 
Alors, c'est toi qui gagnes aujourd'hui ? » Et le futur champion du monde 
de répondre, du tac au tac : « Je gagne si toi tu es deuxième. ». Si ça, 
ce n'est pas de la bonne prémonition croate ! Quand Ivica Kostelic, arrivé 
en bas avec une marge de 0"30 sur le cousin au quatrième degré 
de Pirmin Zurbriggen (figure plurivalente du ski helvète dans les années 
80) 
et de 0"33 sur l'Italien Rocca, eut bien son or en poche, il se répandit 
en compliments sur ses dauphins ! De son 
ami Silvan, ce vice-champion du monde juniors... 
de descente en 2001, et déjà cinquième du combiné, 
Ivica le courtois ne parla qu'en bien :  
« Lui, c'est le grand champion de demain. » Et quand les journalistes, 
un peu pressés de lever les voiles, commencèrent à quitter 
les lieux sans trop interroger Rocca, le skieur de Zagreb, avec autorité, 
fit rasseoir tout le monde pour un laïus hyper élogieux sur le gentil 
« Giorgione ». Ivica Kostelic, champion du monde des bons camarades... NATHALIE 
VION 
 AFP, 
16/02/2003  SLALOM 
MESSIEURSIvica Kostelic 
champion du monde
   SAINT-MORITZ 
(Suisse), 16 fév (AFP) - Le Croate Ivica Kostelic a remporté dimanche 
à Saint-Moritz le slalom messieurs, ultime épreuve des Championnats 
du monde de ski alpin, devant le Suisse Silvan Zurbriggen et l'Italien Giorgio 
Rocca. En tête 
à l'issue de la première manche, le frère aîné 
de la double championne du monde Janica, a devancé, dans le temps total 
de 1 min 40 sec 66/100, le surprenant Suisse Silvan Zurbriggen, de 33/100.  
 
| LES 
KOSTELIC ACCUEILLIS EN HÉROS A LEUR RETOUR EN CROATIE... |   
| 
  ZAGREB 
(Reuters, 17/02/2003) - Janica et Ivica Kostelic ont été accueillis 
comme "reine et roi du slalom" à leur retour des championnats 
du monde de ski alpin. Le 
frère et la soeur, médaillés d'or du slalom à Saint-Moritz, 
ont été salués par une foule considérable à 
l'aéroport de Zagreb. Les scènes 
de joie entrevues à Zagreb ont rappelé l'accueil triomphal réservé 
à Janica après les JO de Salt Lake City, où elle avait décroché 
quatre médailles, trois en or et une en argent.
 "Quand 
je suis revenu de Salt Lake City, j'étais ému par la fête", 
a dit Ivica, qui n'avait rien gagné aux Jeux olympiques. "Ma 
chute dans le slalom était déjà un pas vers ma victoire (de 
dimanche) et, je l'espère, vers d'autres succès". Janica, 
également médaillée d'or du combiné à Saint-Moritz, 
a déclaré à la foule: "Je suis si contente de rentrer 
au pays, c'est là qu'on se sent le mieux".
 
  Le 
président Stjepan Mesic et le Premier ministre Ivica Racan ont également 
envoyé leurs félicitations aux deux champions, qui fêteront 
leurs succès lundi soir sur la place principale de Zagreb. Ivica, joueur 
de guitare, a promis qu'il jouerait son morceau préféré: 
"Johnny B. Goode", de Chuck Berry.
 La 
Croatie exulte après la victoire des Kostelic ZAGREB 
(AFP, 17/02/2003) - La Croatie s'apprêtait lundi à réserver 
un accueil triomphal à Janica et Ivica Kostelic, devenus tous les deux 
champions du monde lors des Mondiaux-2003 de ski alpin à Saint-Moritz (Suisse), 
tandis que la presse croate exultait."L'or 
pour Ivica aussi", "Ivica égal de Janica", les quotidiens 
se félicitaient de voir le frère de Janica se hisser au niveau de 
sa soeur, véritable idole de la Croatie depuis qu'elle a ramené 
quatre médailles, dont trois d'or, des derniers jeux Olympiques d'hiver.
 Samedi, 
Janica a remporté le slalom dames dans le Championnat du monde, tandis 
qu'Ivica triomphait dimanche dans le slalom hommes. Une semaine plus tôt, 
Janica avait déjà remporté le combiné.
 Sur 
la place centrale de Zagreb, la place du Ban Jelacic, on s'affairait lundi matin 
à dresser le podium qui devait accueillir en fin d'après-midi les 
enfants Kostelic.
 "Nous 
sommes plus qu'heureux que vous ayez imité le succès de votre soeur, 
en décrochant une médaille d'or en Championnat du monde", a 
écrit le Premier ministre Ivica Racan à Ivica Kostelic, également 
félicité par le président Stipe Mesic.
 Détrônant 
les informations sur la crise irakienne, les photos de Janica et Ivica s'étalaient 
lundi à la une de tous les quotidiens du pays, avec des titres comme "Le 
frère et la soeur au sommet du monde" ou "Un conte de fée 
pour Ivica et Janica".
 Le 
quotidien Vjesnik, qui titre "Ivica roi du slalom", souligne que c'est 
la première fois qu'un frère et une soeur remportent la même 
année une épreuve mondiale de ski.
 La 
presse rend aussi hommage au courage de Janica qui a décroché sa 
médaille malgré de multiples blessures, décrivant en détail 
son problème de ménisque, son omoplate abîmée et sa 
main blessée.
 |  Pour Ivica 
Kostelic, 23 ans, et Silvan Zurbriggen, 21 ans, il s'agissait de la première 
participation à des Championnats du monde. L'Italien 
Giorgio Rocca, 27 ans, a pris la médaille de bronze à 36/100. L'Américain 
Bode Miller, double champion du monde, qui avait perdu un bâton lors de 
la première manche a terminé 6e.  Le tenant 
du titre, l'Autrichien Mario Matt, avait été éliminé 
dès la première manche. 
 AFP, 
16/02/2003  
MONDIAUX 2003 DE SKI ALPIN Ivica Kostelic champion 
du monde de slalom
  SAINT-MORITZ 
(AFP) - 24 heures après le triomphe de sa soeur Janica, Ivica a à 
nouveau fait parler le talent de la tribu croate des Kostelic en s'imposant dans 
le slalom masculin, ultime épreuve des Championnats du monde de ski alpin, 
dimanche à Saint-Moritz. En tête 
à l'issue de la première manche, Kostelic s'est imposé malgré 
un second parcours mouvementé. En 1 min, 40 sec, 66/100, il devance le 
surprenant Suisse Silvan Zurbriggen (à 33/100) et l'Italien Giorgio Rocca 
(à 36/100). "C'est 
un rêve, s'enthousiasmait Kostelic, leader de la Coupe du monde de slalom. 
Une des plus grandes journées de ma vie. J'ai beaucoup risqué. J'ai 
skié à la limite. Aujourd'hui, il a fallu se battre jusqu'au bout". Grand favori 
au regard de ses trois victoires dans la discipline cette saison, Ivica a tenu 
son rang, contrairement à l'an dernier où il était sorti 
du slalom olympique à Deer Valley.  A peine 
la ligne d'arrivée franchie, le jeune homme de 23 ans tombait dans les 
bras de sa soeur cadette dont la victoire en slalom, samedi, l'a dit-il motivé 
pour aller chercher le premier titre de sa carrière dans un grand événement. Vainqueur 
attendu, Kostelic a en revanche un surprenant dauphin. A 21 ans, Zurbriggen, cousin 
lointain de Pirmin, est la révélation des Championnats du monde. 
Cinquième du combiné, il offre une quatrième médaille 
à la Suisse alors que le meilleur résultat de sa jeune carrière 
restait une 7e place à Kitzbuehel. "Avant 
la première manche, j'avais dit à Silvan qu'il gagnerait devant 
moi et il m'a répondu que je gagnerai devant lui", racontait Kostelic. 
 Le troisième 
occupant de ce dernier podium de la quinzaine est au contraire un habitué 
des places d'honneur. A 27 ans, l'Italien Giorgio Rocca, l'un des outsiders du 
slalom au regard de sa victoire cette saison à Wengen, s'offre une belle 
revanche. A Vail, il avait échoué d'un rien au pied du podium.  Dimanche, 
en se voyant à 3/100 de Zurbriggen alors que de nombreux "clients" 
restaient à venir, l'Italien a bien cru que la malédiction allait 
se reproduire. Mais les 
deux candidats autrichiens susceptibles de le menacer ont subi la loi des pièges 
de la piste: respectivement deuxième et troisième de la première 
manche, Benjamin Raich et Manfred Pranger échouent aux quatrième 
et cinquième places. Derrière 
eux, s'aligne une belle brochette de favoris: l'Américain Bode Miller, 
6e, a compromis ses chances en perdant un bâton dans la première 
manche et le Finlandais Kalle Palander, 7e, a échoué à rééditer 
ses exploits récents de Kitzbuehel et Schladming.  Le Norvégien 
Hans Peter Buraas, champion olympique en 1998, a lui perdu toute chance en enfourchant 
dans le bas de la seconde manche. Les quatre 
mercenaires susceptibles de sauver l'honneur d'une équipe de France bredouille 
de médaille ont failli dans leur mission. Contre toute attente, c'est le 
bizuth Kevin Page (14e) qui a réalisé le meilleur résultat. Comme Sébastien 
Amiez (30e) et Pierrick Bourgeat (17e), le champion olympique Jean-Pierre Vidal 
a compromis ses chances dès la première manche. "Je me suis 
trompé de rythme et ça coûte cher", jugeait "JP", 
exclu du second tracé.   
 15/02/2003 COUPE 
DU MONDE DE SKI Kostelic double championne du monde
  Après 
avoir décroché l'or en combiné 
en début de semaine, la Croate Janica Kostelic s'est imposée au 
slalom, samedi 15 février, en 1 min 39 sec 55/100 en devançant Schild, 
de 63/100, et Hosp, de 91/100. Elle est la seule skieuse à avoir conquis 
deux titres mondiaux à Saint-Moritz. Souffrant d'un genou et de contusions 
à l'épaule, Kostelic remporte ainsi sa cinquième médaille d'or dans un grand événement, 
un an après son triplé réussi aux JO de Salt 
Lake City.
 REVUE 
DE PRESSE 15/02/2003  AFPMondiaux-2003 
: Slalom dames
 Kostelic championne 
du monde
  SAINT-MORITZ 
(Suisse) - La Croate Janica Kostelic a remporté le slalom des championnats 
du monde de ski alpin devant les Autrichiennes Marlies Schild et Nicole Hosp, 
samedi à Saint-Moritz. En 1 min 
39 sec 55/100, Kostelic, meilleur temps de la première manche, devance 
Schild, de 63/100, et Hosp, de 91/100, pour remporter son deuxième titre 
de championne du monde, six jours après sa victoire dans le combiné. La Suédoise 
Anja Paerson, tenante du titre, échoue au pied du podium, à 12/100 
de la médaille de bronze. La championne du monde de géant a toutefois 
effectué une formidable remontée depuis la quinzième place, 
signant de loin le meilleur temps de la seconde manche. Dans le 
premier parcours, Paerson avait compromis ses chances en commettant deux grosses 
erreurs. Souffrant 
d'un genou et de contusions à l'épaule, Kostelic remporte ainsi 
sa cinquième médaille d'or dans un grand événement, 
un an après son triplé réussi aux Jeux olympiques de Salt 
Lake City. La Croate 
est, avec la jeune Nicole Hosp (19 ans), déjà médaillée 
d'argent du combiné, la seule skieuse à avoir conquis deux médailles 
à Saint-Moritz.
 
 15/02/2003 REUTERSDeuxième 
titre mondial pour Janica Kostelic
 SAINT-MORITZ, 
Suisse (Reuters) - La Croate Janica Kostelic a remporté samedi son deuxième 
titre mondial en s'imposant dans le slalom des championnats du monde de ski alpin.  Kostelic, 
21 ans, était devenue lundi championne du 
monde du combiné. Déjà vainqueur de la Coupe du monde 
de slalom avant la fin de la saison, la triple 
championne olympique a confirmé qu'elle était presque intouchable 
dans la plus technique des disciplines.  Sa dauphine, 
l'Autrichienne Marlies Schild, a terminé à 63 centièmes, 
devant sa compatriote Nicole Hosp, qui a confirmé sa deuxième place 
dans le combiné.  La bataille 
annoncée avec la Suédoise Anja Pärson, championne du monde 
en titre, n'a pas vraiment eu lieu. La championne du monde de géant a déçu 
lors de la première manche, qu'elle a terminée en 15e position.  Pärson 
a tout donné dans la seconde pour prendre la tête provisoire grâce 
à un temps de 49"66 mais a échoué à 12 centièmes 
du podium.  La Française 
Christel Pascal, actuelle troisième de la Coupe du monde et vice-championne 
du monde de slalom à Sankt-Ankton, échouait très loin de 
la jeune Suédoise (12e).  Toutes 
les concurrentes lui rendaient plus d'une seconde, même la Finlandaise Tanja 
Poutiainen, l'une des outsiders de l'épreuve qui terminait à 1"08 
après être partie avec plus de quatre dixièmes d'avance.  La Suissesse 
Sonja Nef s'élançait et comme les skieuses précédentes, 
ne parvenait pas à s'approcher du temps canon de Pärson.  Sa compatriote 
Anna Ottosson (5e) se rapprochait à 36 centièmes.  Laure 
Péquegnot, quatrième le matin et détentrice de la Coupe du 
monde de slalom, était privée de médaille après une 
descente trop timide (7e).  Hosp, 
étonnante sur le bas du parcours, s'emparait de la tête pour un peu 
plus d'un dixième. Schild ne craquait pas pour gagner l'argent.  Kostelic, 
pour sa part, réalisait le deuxième temps de la manche derrière 
Pärson et récoltait l'or sans trembler.  
 LA 
CROIX, 17/02/2003 SKILes Kostelic une famille 
en or
 Les Croates Janica, 23 ans, et son frère, Ivica, 24 ans, 
sont devenus ce week-end champions du monde de slalom à Saint-Moritz. Un 
fait unique dans les annales
 Dans la 
famine Kostelic, il y a tout d'abord Janica, 23 ans, puis son frère, Ivica, 
d'un an son aîné. Janica, sculpturale jeune femme brune au visage 
poupon, a une passion : le ski. Tout comme son frère Ivica. Dans le petit 
monde très fermé du gotha du ski, mondial, qu'ils ont intégré 
en même temps il y a déjà quelques années, on les surnomme 
les « K ». Il faut 
dire qu'ils sont au ski alpin ce que les soeurs Williams (Venus et Serena) sont 
au tennis. Ensemble donc, Janica et Ivica ont écrit ce week-end l'une des 
plus étonnantes pages de l'histoire de cette discipline en devenant l'un 
et l'autre champions du monde de slalom à Saint-Moritz (Suisse).  Janica 
a été la première, samedi, à-hisser ses spatules sur 
la plus haute marche du podium. Aussitôt imitée par Ivica, hier en 
début d'après-midi, réduisant à néant lesderniers espoirs de leurs principaux rivaux, à commencer par les Français, 
qui repartent bredouilles de ces championnats du monde. Et, à chaque fois, 
Ante, le papa, ancien joueur de handball ayant évolué dans le championnat 
de France, a été le plus prompt à descendre des tribunes 
pour venir féliciter ses deux formidables rejetons. Sans oublier Marica, 
la maman poule, qui n'est jamais très loin...
 Des 
blessures surmontées par une incroyable volonté Mais le 
destin aujourd'hui doré de cette famille croate aurait tout aussi bien 
pu virer au noir. Car avant d'être une star au royaume du cirque blanc - 
Janica a décroché 
deux titres mondiaux cette semaine 
à Saint-Moritz et a été sacrée trois fois championne 
olympique à Salt Lake City en 2002 -, la championne a connu son lot de 
pépins physiques. Tout comme son frère. Pour Janica, le problème 
se situait au genou droit. Pour son frère, 
au genou gauche.. Des blessures assez préoccupantes pour laisser craindre, 
à l'un et à l'autre, une fin de carrière anticipée, 
et ce avant même que la gloire n'ait eu le temps de frappes à leur 
porte. C'était sans compter sur l'incroyable volonté des enfants 
Kostelic élevés dans l'idée d'une quête effrénée 
de gloire et de reconnaissance. Ensemble, ils se sont soutenus, épaulés, 
encouragés afin que leur ascension soit irrésistible. Fier, Ante 
tente d'expliquer : « Que voulez-vous que je vous dise, mes enfants sont 
doués pour tout ce qu'ils font. » Dominique 
Trézéguet  
 REUTERS, 
16/02/2003Ivica Kostelic sur les traces 
de sa soeur Janica
 
 
 
|  |   
| Belle 
moisson pour la famille Kostelic qui a décroché, à Saint-Moritz, 
les trois médailles, toutes d'or, de la Croatie. Janica (à droite) 
a remporté le combiné et le slalom, et son frère Ivica s'est 
adjugé, hier, le slalom | Photo 
Michael Probst/AP. |  SAINT-MORITZ, 
Suisse (Reuters) - Le Croate Ivica Kostelic a mis ses skis dans les traces de 
sa soeur dimanche en remportant à Saint-Moritz le titre de champion du 
monde de slalom.  Vingt-quatre 
heures après Janica, Kostelic a fait honneur à son statut de leader 
de la Coupe du monde de la spécialité pour devancer le surprenant 
Silvan Zurbriggen, qui a offert à la Suisse sa quatrième médaille 
des championnats du monde. L'Italien 
Giorgio Rocca a confirmé qu'il était l'un des meilleurs slalomeurs 
de la saison en s'adjugeant le bronze à trois centièmes de Zurbriggen. "C'est 
l'un des plus beaux jours de ma vie", a déclaré Kostelic", 
dont la carrière a souvent été mis entre parenthèses 
par des blessures.  "J'ai 
entendu le commentateur dire que j'étais légèrement en tête 
à l'intermédiaire. Je me suis rendu compte que j'avais perdu du 
temps et j'y suis alors allé à fond", a-t-il commenté.  La campagne 
française dans ces Mondiaux s'est achevée sur une triste note.  Les Français 
n'ont décroché aucune médaille à Saint-Moritz. Le 
meilleur Bleu dimanche a été Kevin Page, 14e.  ZURBRIGGEN 
SURGIT Kostelic 
et surtout Zurbriggen, deuxième temps de la deuxième manche, ont 
bien dompté le mur fatal au champion olympique Jean-Pierre Vidal et au 
troisième des derniers championnats du monde, le Slovène Mitja Kunc.  Sur un 
tracé très piégeux, de nombreux concurrents calaient ou sortaient 
dans le mur, que le Suédois Markus Larsson, 15e de la première manche, 
maîtrisait pour s'installer en tête.  Les écarts 
étaient très serrés, puisqu'après le passage du Norvégien 
Kjetil-Andre Aamodt, qui prenait les commandes, le premier et le sixième 
provisoire, Kevin Page, se tenaient en neuf centièmes.  Huitième 
de la première manche, Miller sortait une belle manche de rêve pour 
se mettre en bonne place pour le podium.  Mais Zurbriggen 
douchait les espoirs de quatrième médaille de l'Américain 
en le reléguant à 55 centièmes.  Kalle 
Palander, auteur d'une grosse faute à l'entrée du mur, échouait 
à près d'une seconde, Hans-Petter Buraas enfourchait dans les derniers 
mètres et Giorgio Rocca butait à deux centièmes.  Manfred 
Pranger, quant à lui, craquait après le premier intermédiaire 
et assurait ainsi un podium à Zurbriggen. Benjamin Raich, médaillé 
de bronze olympique à Salt Lake City, finissait quatrième puisque 
Kostelic gérait tranquillement son avance pour décrocher l'or.  
  AP, 
16/02/2003 SAINT-MORITZTelle 
soeur, tel frère
   SAINT-MORITZ, 
Suisse (AP) - L'aire d'arrivée du slalom masculin des Mondiaux de Saint-Moritz 
a été le théâtre de longues embrassades dimanche, celles 
d'un frère et d'une soeur champions du monde. Ivica Kostelic, 
au lendemain de la victoire de sa soeur Janica en slalom, a remporté haut 
la main son premier titre majeur, permettant ainsi à sa famille d'entrer 
dans l'histoire du ski alpin: jamais un frère et une soeur n'avaient encore 
été sacrés champions du monde dans la même discipline. 
Ivica et Janica étaient déjà devenus cette saison les premiers 
frères et soeurs vainqueurs le même jour d'une épreuve de 
Coupe du monde. "Je 
suis vraiment ému", a déclaré Kostelic, les yeux pleins 
de larmes. "C'est l'un des plus beaux jours de ma vie." Cette saison, 
les Kostelic ont accumulé les succès en Coupe du monde. Tandis qu'Ivica 
domine paisiblement le classement de la Coupe du monde de slalom, sa soeur truste 
les victoires et écrase le classement général. A Saint-Moritz, 
elle s'est parée de deux titres mondiaux, en combiné et en slalom, 
et son frère aîné, souvent éclipsé par sa triple 
championne olympique de soeur, se devait d'empocher lui aussi un titre en Suisse, 
surtout après ses Jeux olympiques médiocres l'an passé. Sur la 
piste de Corviglia, il n'a pas laissé échapper l'avantage de s'élancer 
en première position pour signer le meilleur temps de la première 
manche du slalom, dernière épreuve des Mondiaux, avant d'assurer 
lors de son deuxième passage, sous les flocons et dans le brouillard. Il 
s'est finalement imposé en une minute 40.66 secondes, devant l'espoir du 
ski suisse Silvan Zurbriggen, auteur d'une superbe deuxième manche et distancé 
de 33 centièmes. L'Italien Giorgio Rocca a pris la médaille de bronze 
en 1:41.02. "J'ai 
dû prendre beaucoup de risques aujourd'hui", a déclaré 
Kostelic, âgé de 23 ans. "Sur ce parcours, il faut se battre 
jusqu'à la fin." Grâce à ce succès, Kostelic, 
qui avait défrayé la chronique il y a quelques semaines en tenant 
des propos ambigus sur l'armée allemande, devrait enfin sortir de l'ombre 
de Janica, 21 ans, lauréate de quatre médailles à Salt Lake 
l'an passé et bien partie pour s'approprier encore de nombreux records 
en ski alpin. "Avant 
la course, nous avons eu une conversation et je lui ai dit qu'il allait gagner 
aujourd'hui", a déclaré Janica. Les deux Kostelic ont offert 
à la Croatie trois médailles d'or, permettant ainsi au petit pays 
de rivaliser avec l'Autriche. Au classement des nations, les Autrichiens terminent 
en première position, avec neuf médailles, devant la Croatie et 
les Etats-Unis (six dont deux en or). Les Français, encore dominés 
dans le slalom de dimanche, quittent la station des Grisons bredouilles, ce qui 
ne leur était pas arrivé dans des Mondiaux depuis 1987. Le premier 
tricolore, Kévin Page, s'est classé 14e de la course, à 1.70 
seconde de Kostelic. Pierrick Bourgeat a terminé 17e, tandis que le champion 
olympique Jean-Pierre Vidal, largement distancé dans la première 
manche, est sorti dans la deuxième. "On 
est passé à côté", a déclaré le 
Directeur technique national Gérard Rougier. "C'est sûr que 
notre début de saison a été en demi-teinte, mais on pensait 
qu'on pourrait ramener deux médailles sur les cinq qu'on pouvait espérer 
et qu'on ne rentrerait pas bredouilles." Zurbriggen, 
qui comptait 0.72 seconde de retard après la première manche, est 
un nouveau venu de 21 ans. Il a fait ses débuts en Coupe du monde cette 
saison et avait participé seulement à quatre courses sur le circuit 
avant les Mondiaux. Cet espoir du ski suisse au visage éminemment sympathique 
n'a qu'un lien de parenté au 4e degré avec le légendaire 
Pirmin, mais il s'en rapproche par sa polyvalence, puisqu'il avait obtenu la médaille 
d'argent des championnats du monde juniors en descente il y a deux ans. "C'est 
incroyable", a déclaré le jeune homme, auteur du 3e temps de 
la deuxième manche. "J'ai fait aussi une bonne première manche. 
Je n'avais jamais skié sur cette piste auparavant et je n'avais jamais 
espéré cette médaille." L'Italien 
Rocca, 27 ans, a remporté sa première course le mois dernier à 
Wengen. L'Autrichien Benjamin Raich, deuxième après la première 
manche, a finalement terminé quatrième, devant son compatriote Manfred 
Pranger. Bode Miller, qui espérait conquérir une troisième 
médaille d'or, a dû se contenter de la 6e place après avoir 
perdu un bâton dans la première manche. AP 
 LE 
MONDE, 15/02/2003 Sur les pistes et en dehors, 
il arrive parfois aux Kostelic de déraper  Saint-Moritz (suisse)  Olivier Zilbertinenvoyé spécial
 Le genou 
de Janica. Le bras de Janica. La main de Janica. Pas un jour ou presque, à 
Saint-Moritz, sans que le petit monde du ski ait eu droit au bulletin de santé. 
Avec chaque fois, en arrière-plan du communiqué médical, 
cette question : participera, participera pas ? Si toutefois c'était le 
but recherché, on ne pourrait mener mieux que cela ce qu'il est convenu 
d'appeler une guerre des nerfs. Exemple 
avec le géant. Jusqu'au dernier moment, la participation de la championne 
olympique ne s'est inscrite qu'en pointillés. Trois jours auparavant, chacun 
avait pu voir la Croate grimacer et se tenir le genou au terme du combiné. 
Janica fit durer le suspense jusqu'à l'extrême. "Personne n'est 
dans son corps, et on n'est pas en droit de douter de sa douleur, s'étonnait 
Carole Montillet. Mais j'aimerais bien pouvoir skier comme elle quand j'ai mal 
au genou." En s'échauffant, 
la veille de l'épreuve, la Française avait croisé la Croate 
sur la piste d'entraînement. Et l'avait vue remettre cent fois l'ouvrage 
sur le métier, skier, skier et skier sans répit. Le soir même, 
Janica Kostelic déclarait ne toujours pas savoir si elle serait en mesure 
de courir. Info, intox 
? Mystère. La seule certitude qui demeure, c'est que la championne a dû 
se contenter de la 13e place de l'épreuve emportée par la Suédoise 
Anja Paerson. Qui lui a peut-être chipé une couronne mais n'est sûrement 
pas parvenue à lui piquer la vedette. C'est un 
fait : Janica Kostelic est un phénomène du ski mondial. On ne gagne 
pas quatre médailles dont trois en or dans un rendez-vous olympique impunément. 
Le tout à 20 ans à peine. C'est un fait encore : son talent est 
immense. C'est un fait toujours : si sa santé lui en laisse le loisir, 
Janica Kostelic devrait se construire un palmarès sans égal. Qu'importe 
d'ailleurs qu'à l'occasion de la quinzaine grisonne elle n'ait pas réédité 
le même exploit qu'un an plus tôt. Avant le slalom, qui devait se 
disputer samedi 15 février, elle n'avait pu décrocher que l'or du 
combiné, épreuve qui n'est pas la plus disputée, encore moins 
la plus prestigieuse. Dans tous les cas, donc, si planche aux pieds Janica Kostelic 
ne provoque qu'enthousiasme, le petit monde du cirque blanc s'agace de plus en 
plus ouvertement des manières et plus encore des mots du clan. Il y a 
le frère Ivica, de trois ans son aîné, lui aussi redoutable 
entre les portes d'un slalom et qui caracolait en tête du classement général 
de la Coupe du monde de la discipline avant le rendez-vous de Saint-Moritz. Après 
sa victoire, le 5 janvier dernier, dans le slalom de Kranjska Gora (Slovénie), 
l'aîné des Kostelic avait expliqué à l'hebdomadaire 
Nacional qu'il était "aussi bien préparé qu'un soldat 
allemand le 22 juin 1941", date de l'offensive nazie contre l'Union soviétique. Il y a 
aussi le père, Ante, ancien handballeur, entraîneur et gourou des 
deux enfants prodiges, qui avait alors démenti les propos du fils en criant 
au complot contre sa progéniture. Mais qui ne se cache pas, lui, dans un 
autre registre, d'avoir épousé en secondes noces une femme plus 
sportive que la première, et mieux à même, donc, selon lui, 
d'enfanter des champions. Qui verrait bien pour les mêmes raisons son fils 
Ivica épouser la championne suisse de géant Sonja Nef. Et tout à 
l'avenant. "Des 
déclarations qui suscitent immanquablement l'émoi en Croatie, souligne-t-on 
à l'ambassade de la jeune République à Paris. Malgré 
les dénégations, le mal est fait. C'est dommage pour eux, et pour 
l'image de leur pays qui est véhiculée à travers eux." 
Qu'ils soient ou non sur les pistes, qu'ils gagnent ou non, les Kostelic disposent 
en tout cas d'une incroyable faculté à faire parler d'eux malgré 
tout. O. Z. 
 LIBERATION, 
17/02/2003 Le 
commando Kostelic
 Les Croates Janica 
et Ivica, champions du monde à Saint-Moritz, sont entraînés 
par leur père.
 
  Par 
Lionel FROISSART
 Un tel 
résultat hantait ses rêves. Mais Ante Kostelic n'osait pas imaginer 
qu'il puisse devenir réalité. Pourtant, en l'espace de 24 heures, 
le Croate a vu sa fille Janica, 21 ans, et son fils Ivica, 23 ans, devenir championne 
et champion du monde de ski sur la piste de Saint-Moritz dans les slaloms de clôture 
des mondiaux suisses. Il y a quelques années, Ante Kostelic a décidé 
qu'il serait l'entraîneur de ses rejetons et en ferait des bêtes de 
courses. Dans l'entourage du Croate, il se dit que son désir de parvenir 
à ses fins l'a même incité à changer de femme, pour 
en choisir une plus sportive en secondes noces. De fait, Hrvojka, l'enfant de 
son premier mariage, n'a jamais approché le monde du sport. Marica, 
ancienne joueuse de handball de bon niveau, est devenue la seconde épouse 
de Ante et lui a donné deux enfants. Ce sont ces deux-là qui ont 
marqué de l'empreinte de leurs spatules les pistes de Saint-Moritz. Janica 
d'abord, la cadette, en remportant la médaille d'or du combiné, 
avant d'obtenir le titre qui lui était promis dans le slalom, dimanche. 
Une semaine plutôt fructueuse pour une skieuse qui s'est présentée 
à chaque départ en petite forme, à cause d'un genou douloureux, 
et d'une épaule froissée dans l'épreuve du Géant. 
C'est en tout cas ce qu'a essayé de faire croire le duo Ante-Janica au 
court de ces mondiaux. Les adversaires de la Croate ont émis quelques doutes, 
ce qui a vexé la championne. «Certaines filles disent que je ne suis 
pas blessée et que c'est de l'intox. Ce n'est pas gentil. J'ai vraiment 
mal à l'épaule et je ne sais pas ce qu'a mon genou. Je n'en fais 
pas un plat, mais je ne suis pas à 100 %.» Diva. 
C'est que la jeune Kostelic a déjà fait le coup de la blessure et 
certains regrettent ce comportement de diva. «C'est du show, a ainsi jugé 
un entraîneur autrichien. A l'entraînement, elle court six manches 
et marche normalement, et elle boite entre les courses.» Pour la championne 
du monde de Super-G Michaela Dorfmeister, Janica Kostelic, par ailleurs triple 
championne olympique et actuelle leader de la Coupe du monde, mérite carrément 
un oscar. «L'an dernier, nous avions dû la porter sur le podium à 
Saalbach tellement elle souffrait. Trois semaines plus tard, elle nous marchait 
dessus aux Jeux olympiques.» La jeune fille accusée de comédie 
secoue ses couettes et avance une explication. C'est parce qu'elle et son frère 
ont été élevés à la dure qu'elle surmonte la 
douleur en compétition. Hier, après avoir supporté puis félicité 
Ivica, la Croate a quitté Saint-Moritz pour Zagreb où elle doit 
subir une IRM aujourd'hui, et si nécessaire une arthroscopie pour juger 
de l'état de son ménisque. Elle sera ainsi absente de l'épreuve 
espagnole de Coupe du monde, en Sierra Nevada la semaine prochaine. Plongeons 
pieds joints. Ante, souvent radieux à l'arrivée des courses, 
reconnaît qu'il n'a pas toujours été tendre avec ses enfants 
skieurs. Avec lui, les entraînements, c'est plutôt ambiance commando. 
Mais c'est aussi un bon moyen de forger le caractère. «Janica était 
surdouée pour tous les sports dès son enfance, reconnaît le 
père, Après, c'est beaucoup de travail.» Avec d'étranges 
méthodes, proches de la tyrannie parfois. Ainsi, pour confronter ses champions 
aux conditions extrêmes, Ante leur impose l'été, sur la côte 
escarpée de l'Adriatique, des séances de plongeon dans la mer, pieds 
joints, d'une hauteur de 10 mètres. Après ça, les pentes 
de ski paraissent douces. Peut-être 
un peu moins complet que sa soeur, Ivica ne cesse de progresser dans la hiérarchie. 
Hier, ce skieur qui ne chute pratiquement jamais a démontré qu'il 
n'est pas leader de la Coupe du monde de slalom pour rien. Irrésistible 
dans la première manche, Ivica a fait le nécessaire pour devancer 
l'inattendu Suisse Silvan Zurbriggen et l'Italien Giorgio Rocca. Un podium auquel 
les Français eux n'ont jamais pu prétendre, achevant leur campagne 
sur une dernière fausse note.    |