02/02/2003
HANDBALL
La Croatie championne du monde
Elle remporte son deuxième titre après l'or aux JO
d'Atlanta en 1996
La
Croatie a remporté le Mondial-2003 de handball messieurs en battant l'Allemagne
34 à 31 (mi-temps: 20-18) en finale, dimanche à Lisbonne. La veille, elle s'était
imposée en demi-finale contre l'Espagne (39-37) après avoir fait tomber
la Russie, championne olympique, la France, tenante du titre déchue, la Hongrie,
l'Egypte et le Danemark, médaillé de bronze de l'Euro. Auparavant, la Croatie
avait déjà remporté une médaille d'argent aux championnats
du monde à Reykjavik, en 1995, et avait été sacrée
championne olympique à Atlanta l'année suivante. Le Croate Mirza
Dzomba a quant à lui été élu dimanche "meilleur ailier droit" du Mondial
2003.
REVUE
DE PRESSE
Libération,
03/02/2003
La Croatie bat l'Allemagne
et décroche le titre mondial.
Les Croates au cran
Par Jean-Louis LE TOUZET
Lisbonne envoyé spécial
Le hand
serait-il un sport de dissimulation ? A ce jeu-là, les Croates sont les
rois. En effet, les coéquipiers de Slavko Goluza ont ronflé pendant
les éliminatoires, perdant même contre l'Argentine en match de poule.
C'est dire. Et voilà que par cette ruse qu'eux seuls possèdent,
et également par cette magnifique intelligence instinctive, ils sont venus
à bout hier soir des Allemands en finale des championnats du monde (34-31).
Les Allemands, à la recherche d'un titre depuis 1978, échouent encore
une fois et le Rhin est tout plein de larmes.
Et les
handballeurs français ? Ce sont des gens tellement épatants qu'on
aimerait les serrer contre son petit coeur. Même quand ils font des énormes
conneries. Ils avaient l'or a portée de main et c'est le bronze qu'ils
ramènent au pays en battant hier l'Espagne (27-22). «On se voyait
joli et c'est vraiment fini», disait avant-hier Joel Abati, terriblement
abattu par la défaite contre l'Allemagne. Hier, l'ailier des Bleus s'était
requinqué : «Cette victoire, nous sommes allés la chercher
au fond de nous-mêmes.»
MONDIAL
2003 DE HANDBALL |
Les résultats
des rencontres disputées dimanche lors des championnats du monde de handball,
à Lisbonne.
Finale
Croatie 34,
Allemagne 31
3e
place
France
27, Espagne 22
5e
place
Russie
30, Hongrie 25
7e
place
Islande
32, Yougoslavie 27.
Les sept
premiers de ces championnats du monde ont obtenu leur billet pour les JO d'Athènes
en 2004.
|
Arrosage.
On le croit volontiers tant la partie face à des Espagnols, usés
par les deux prolongations face à la Croatie, avait l'allure d'un concours
d'arrosage automatique sur gardien de square. Le pivot tricolore, Bertrand Gille,
incontestablement brisé par ses échecs à six mètres
(1 sur 6) face aux coéquipiers du géant allemand Mark Dragunski
(2,14 m), n'avait pas trouvé le ressort pour mettre le gardien Hombrados
à la peine. Bertrand est un joueur remarquable, «mais il a raté
autant de tirs en un match que sur toute une année», expliquait Claude
Onesta, le sélectionneur-manager des Bleus. Ce dernier ajoutait justement
: «Nous sommes encore fragiles quand nous sommes en échec. On ne
sait pas, dans ces cas-là, revenir à une lecture simple du jeu.
On complique tout au possible. Cela me désappointe, mais cette médaille
me remplit aussi de fierté.»
Ce qu'il
y a d'épatant avec cette équipe, c'est qu'elle moissonne pour le
pays. Les footballeurs promettent, mais ne tiennent pas toujours. Le hand est
ainsi fait que les handballeurs sortent tous de l'usine avec un certificat de
garantie sous le maillot. Il y a un mode d'emploi et l'entraîneur les règle
à l'oreille avec un tournevis. Parfois, ça déconne à
pleins tubes comme contre l'Allemagne. Mais ce qu'il y a de plus rageant dans
le parcours de ces Bleus, c'est que l'on reste confondu par l'immense qualité
du groupe. Ce sont des joueurs de catalogue. A l'ancienne. Normalement, un blindé
ne doit pas tomber en panne. Ce fut pourtant le cas à deux reprises et
de manière presque incompréhensible. D'abord, en match de poule
contre la Croatie et avant-hier contre l'Allemagne. «Contre l'Allemagne,
on a été victime de l'inexpérience et de l'aveuglement. On
s'est jeté à chaque fois sur cette défense de fer»,
disait Onesta. Certes, on ne redira jamais assez les qualités de l'acier
allemand, mais c'est affreusement rageant de perdre de la sorte. La victoire d'hier
rachète le coup, mais le moteur bleu a quand même hoqueté.
Le grand Jérôme Fernandez voulait à tout prix jouer dans les
petits espaces, mais on ne fait pas rentrer un gaillard de 1,98 m pour 100 kilos
dans un terrier. Ou alors à coups de masse.
Consolation.
Onesta glissait à demi-mot que la paire arbitrale avait fait du bon boulot.
Pour l'Allemagne, s'entend. Il est vrai qu'après avoir mené de quatre
buts, l'exclusion de Jackson Richarson a foutu l'équipe par terre. Reste
que le hand est un sport dans lequel il convient de défendre avec acharnement,
mais aussi de marquer sans «chichiter». Or, les Français chichitent
parfois. L'équipe était en souffrance et les tirs échouaient
dans la citadelle du gardien Fritz. Cédric Burdet a tenté une consolation.
«Pour moi, cette médaille est une médaille d'or, car j'avais
loupé le Mondial en France sur blessure», confiait celui qui jouera
l'an prochain en Allemagne. Car les Français, comme la noblesse pendant
la Révolution, s'exilent tous outre-Rhin et cela irrite Philippe Gardent,
l'entraîneur de Chambéry : «Je commence à en avoir plein
le dos d'être le centre de formation de la Bundesliga. Si ça continue,
j'arrête et j'ouvre un bistro.» Cela serait dommage, mais faut dire
qu'après avoir perdu les frères Gille (Hambourg) voilà que
les recruteurs tournent autour de Daniel Narcisse. Jackson, homme de grande sagesse,
disait hier : «Il ne faut pas avoir de regret, une médaille c'est
déjà vachement bien.» Sûr que c'est chouette.
Le
Monde, 04/02/2003
La Croatie est championne du
monde de handball
L'équipe
de France a obtenu la médaille de bronze.
Après
une longue période noire qui a suivi son titre olympique en 1996, la Croatie
est revenue à la lumière en remportant (34-31) la finale du Mondial
2003 de handball messieurs devant les vice-champions d'Europe allemands, dimanche
à Lisbonne. C'est le deuxième échec consécutif pour
les Allemands, qui s'étaient inclinés en finale de l'Euro 2002 organisé
et remporté par la Suède. Des larmes de détresse ont d'ailleurs
mouillé les joues des finalistes malheureux à l'issue d'une partie
indécise.
Auparavant,
les Allemands avaient fait jeu égal avec leurs adversaires, ouvrant même
le bal par Baur, suivi peu après par Balic. Le début d'un long chassé-croisé
malgré un meilleur départ des Allemands, qui prenaient deux buts
d'avance par leur arrière Hens et leur très imposant pivot Dragunski,
avant de se faire rattraper après une contre-attaque de Sulic (5-5, 9 e).
La guerre
des défenses faisait rage, celle à l'énergie et au mental
des Croates contre celle, physique et organisée, des Allemands. Les deux
finalistes jouaient juste, assurant le spectacle mais ne parvenant toujours pas
à faire la différence jusqu'à la pause (20-18).
A la reprise,
le demi-centre Balic continuait d'inquiéter les défenseurs allemands,
mais ceux-ci pouvaient compter sur un Fritz vigilant dans ses cages. A la limite
du passage en force, Schwarzer ramenait les siens à un but sur une fin
de montée de balle (21-20, 33 e). Le mano a mano continuait invariablement,
à une cadence de plus en plus infernale et avec des défenses de
plus en plus rugueuses (23-22, 25-24).
SOLA
SOLIDE
Les supporteurs
croates donnaient de la voix à chaque arrêt de Sola, qui les exhortait
et sautait de joie lorsque Sulic, étrangement esseulé au centre
de la défense allemande, portait la marque à 28-24 (44 e). Les arrières
allemands, à l'image de Hens, tiraient en désespoir de cause au-dessus
du mur croate, souvent regroupé sur une petite parcelle au centre de la
zone (29-26, 49 e).
L'ailier
Kehrmann se rattrapait de ses échecs au tir en inscrivant le penalty qui
ramenait les siens à -2 à 10 minutes de la fin. Un carton rouge
reçu par Sulic, pour une défense rude sur Kehrmann en fin de contre-attaque,
échauffait les esprits, et permettait à Baur de marquer le penalty
de l'égalisation (29-29, 53 e) La maladresse de Rose en fin de montée
de balle et un énième arrêt du bout du pied de Sola sur un
tir d'Immel empêchait les Allemands de prendre l'avantage.
Malgré
un jeu sur attaque placée parfois brouillon, les Croates reprenaient deux
buts d'avance à cinq minutes de la fin après une contre-attaque
de Dzomba, leur meilleur marqueur (31-29). Les Allemands, déstabilisés,
lâchaient de précieuses balles, se heurtaient à un Sola en
état de grâce, qui laissait malgré tout passer un penalty
de Baur (31-30, 27 e).
Le sort
de la rencontre allait se jouer après un tir sur la barre de Schwarzer,
puis une envolée de Lackovic au-dessus de la défense allemande.
Une défense tout terrain dans les dernières minutes n'y changeait
rien, et la Croatie concluait son triomphe par un dernier but de Kaleb à
vingt secondes du terme.
Avec AFP
04/02/2003
Le Monde
La Croatie championne
du monde
Courageuse,
solide et inspirée, la Croatie, championne olympique en 1996, a dominé
la finale du championnat du monde de handball (34-31) devant l'Allemagne, déjà
défaite en finale de l'Euro 2002 par la Suède. Vainqueur au terme
d'un match à suspense face à l'Espagne au tour précédent
(37-39 a.p.), la Croatie, grâce à une défense rigoureuse et
appliquée, s'est offert une victoire logique mais inattendue. "On
était juste venu essayer de terminer parmi les sept premiers. Essayer,
éventuellement d'approcher le podium. Et on repart avec une médaille
d'or...", s'est réjoui Vlado Sola, gardien de la formation croate
et auteur de 14 arrêts dont deux sur penalty au cours de la finale.
03/02/2003
L'EQUIPE.FR
Les Croates en or
L'équipe de Croatie a remporté le titre mondial 2003, face à
l'Allemagne (34-31), dimanche à Lisbonne. Les Croates, invités surprises
du dernier carré, sont allés au bout de leur rêve. Ils ont
ajouté la manière pour s'adjuger ce titre.
Les Croates
succèdent donc aux Français, cette fois 3e, au palmarès des
championnats du monde. L'équipe de Croatie l'emporte logiquement à
l'issue d'une finale pleine d'intensité et de rebondissements. A trois
reprises, les Allemands sont revenus au score pour finalement céder dans
les cinq dernières minutes.
L'équipe
de Croatie a surpris. Elle a aussi enthousiasmé par son jeu chatôyant,
vif, inspiré. Elle dispose d'éléments de valeur comme son
gardien Sola, le Chambérien, son ailier droit Dzomba ou encore son demi-centre
Balic. Le trio croate a donné le tournis aux Allemands.
Dzomba,
élu meilleur joueur à son poste, a éclaboussé de toute
sa classe cette finale. Il réalise un 8 sur 8 avec, à la clé,
une panoplie de gestes et de tirs d'ailier, y compris un somptueux kung-fu.
Les Allemands
n'ont pas démérité durant cette finale. Ils ont joué
crânement leur chance. Malheureusement, leur jeu par trop classique n'a
pas suffi à perturber les Croates.
Pourtant,
les Allemands ont entretenu le suspense. Du moins jusqu'aux cinq dernières
minutes. Dzomba, encore, a sonné le glas de leurs dernières illusions.
En trois minutes, l'ailier et ses coéquipiers ont scellé définitivement
le sort de cette finale (34-31).
La Croatie
obtient son deuxième titre majeur, après celui glané en 1996,
à Atlanta aux Jeux olympiques. En 1995, ils avaient disputé et perdu
une première finale mondiale face aux Français. Des Français
qu'ils ont retrouvé cette année en poule et qu'ils ont battus d'un
but. La France n'a perdu que deux matches durant ce Mondial face aux deux équipes
qui la précèdent sur le podium : la Croatie et l'Allemagne.
03/02/2003
AFP
Mondial-2003 de handball
La Croatie renaît
de ses cendres
LISBONNE
- On la disait moribonde, toujours fantasque depuis son titre olympique en 1996,
la Croatie a surpris ses détracteurs en remportant le Mondial-2003 de handball
messieurs après avoir battu en finale les vice-champions d'Europe allemands
(34-31), dimanche à Lisbonne.
Les
héritiers de l'école yougoslave avaient pourtant très mal
entamé les débats en s'inclinant devant une talentueuse équipe
d'Argentine, trublion du tour préliminaire qui a donc battu les Croates
mais aussi tenu en échec les champions olympiques russes avant d'être
éliminée.
La suite
n'aura été qu'une succession de succès, parfois douloureux
à l'image de celui remporté sur la France (23-22), championne du
monde 2001 et médaillée de bronze cette année, ou la Hongrie
(30-29), rescapée du tour principal qui a réussi à atteindre
les matches de classement.
Peu, parmi
les Croates, avaient été couronnés à Atlanta, mais
quelques "survivants" subsistent pourtant: les Slavko Goluza, Bozidar
Jovic et autre Valter Matosevic étaient déjà de l'aventure
il y a sept ans. Face à une équipe d'Allemagne peut-être trop
"propre sur elle", ils ont remporté la victoire de la hargne
et de la détermination.
Portés
par un public fidèle, les hommes d'Ivica Udovic n'ont pas toujours été
brillants mais ils ont fait preuve d'une constance louable qui leur a permis de
vaincre coup sur coup la Russie, la France, la Hongrie, l'Egypte et le Danemark.
Outre la
Croatie, le soleil de Madère semble d'ailleurs avoir donné des couleurs
aux meilleures équipes du groupe C puisqu'elles ont toutes pris part, soit
aux demi-finales soit aux matches de classement ce week-end, et se sont toutes
qualifiées pour les Jeux d'Athènes en 2004.
Rescapés
d'une formule maintes fois décriée, les invités du Pavilhao
Atlantico lisboète peuvent savourer leur chance. Ce n'est pas le cas de
nombreuses équipes, dont la Suède -pour ne citer qu'elle-, sans
doute la principale victime de règles de classification très alambiquées.
Celles-ci
ont fait que les champions d'Europe suédois, avec seulement deux défaites,
se sont retrouvés à une incroyable 13e place alors que dans le même
temps la Hongrie, avec cinq défaites, prenait la 6e place finale et se
qualifiait pour les Jeux d'Athènes.
Une aberration
parmi d'autres qui jette une ombre certaine sur la compétition, où
s'est confirmée par ailleurs la domination des équipes européennes.
Les treize premières places ont été trustées par des
sélections du "Vieux continent", suivies de deux nations africaines,
la Tunisie (13e) et l'Egypte (14e).
A l'image
de l'Argentine, les outsiders ont su opposer une belle résistance aux favoris.
Témoins, les performances réalisées par le Brésil
qui ne s'est incliné que de 4 buts devant le Danemark, ou le -3 des Algériens
contre ces mêmes Scandinaves.
Plus loin
derrière, Australiens ou Groenlandais ont poursuivi leur douloureux apprentissage,
profitant de la faiblesse et du manque de concurrence de leurs tournois de qualification
pour côtoyer les meilleures nations, transformées, le temps d'un
match sans suspense, en sparring-partners de luxe.
03/02/2003
AFP
Mondial-2003
La presse croate exulte
après le sacre
ZAGREB
- La presse croate exultait lundi après la victoire inattendue de la Croatie
contre les Allemands, vice-champion d'Europe, en finale du Mondial-2003 de handball
messieurs, dimanche à Lisbonne, "après sept ans de vache maigre".
"Le
handball est redevenu la fierté des Croates", déclare le quotidien
Vjesnik. "Les joueurs de handball croates sont devenus champions du monde
contre toute attente (...) et ont provoqué l'admiration par leur aisance
et leur qualité", ajoute le journal.
Sept
ans après leur médaille d'or aux jeux Olympiques d'Atlanta en 1996,
leur dernier trophée, les Croates ont accompli au Portugal un parcours
presque sans faute, seulement entaché d'une défaite contre l'Argentine
lors du premier match du tour préliminaire.
"Les
outsiders reviennent avec de l'or", titre le quotidien Vecernji List. "Ce
que personnes n'espérait, même dans un rêve, est arrivé
après sept ans de vache maigre", se réjouit le journal, qui
ajoute: "Le héros de cette finale a été Mirza Dzomba,
qui a explosé en marquant huit buts".
"Pour
la première fois dans l'histoire, les Croates sont devenus champions du
monde, après une brillante victoire contre la machine allemande du handball",
estime de son côté le quotidien Jutarnji List.
Selon le
journal c'est Lino Cervar, l'entraîneur, qui est "le principal auteur
de la réussite croate".
Pour le
quotidien Slobodna Dalmacija, cette victoire "met fin à presque sept
ans de déception pour le handball croate", qui "a eu son chemin
de croix. Il faut espérer qu'il tirera les leçons du chemin parcouru"
entre Atlanta et le Portugal, conclut-il.
Sur la
place centrale de Zagreb, un podium et des tentes ont été montés
en prévision de l'accueil triomphal que les Zagrébois s'apprêtaient
à réserver aux joueurs dans la journée.
02/02/2003
AFP
Mondial de handball
La Croatie revient
à la lumière
LISBONNE
- Après une longue période noire qui a suivi son titre olympique
en 1996, la Croatie est revenue à la lumière en remportant (34-31)
la finale du Mondial-2003 de handball messieurs devant les vice-champions d'Europe
allemands, dimanche à Lisbonne.
|
Le
Croate Ivano Balic (à droite) aux prises avec l'Allemand K.D. Peterson
lors de leur finale de championnat du monde de handball. La Croatie a décroché
le titre mondial aux dépens de l'Allemagne, battue 34 à 31 |
Photo prise le 2 février 2003, Jose Manuel Ribeiro REUTERS. |
C'est le
deuxième échec consécutif pour les Allemands, qui s'étaient
inclinés en finale de l'Euro-2002 organisé et remporté par
la Suède. Des larmes de détresse ont d'ailleurs mouillé les
joues des finalistes malheureux à l'issue d'une partie indécise.
Auparavant,
les Allemands avaient fait jeu égal avec leurs adversaires, ouvrant même
le bal par Baur, suivi peu après par Balic.
Le début
d'un long chassé-croisé malgré un meilleur départ
des Allemands, qui prenaient deux buts d'avance par leur arrière Hens et
leur très imposant pivot Dragunski, avant de se faire rattraper après
une contre-attaque de Sulic (5-5, 9e).
La guerre
des défenses faisait rage, celle à l'énergie et au mental
des Croates contre celle, physique et organisée des Allemands. Les deux
finalistes jouaient juste, assurant le spectacle mais ne parvenant toujours pas
à faire la différence jusqu'à la pause (20-18).
A la reprise,
Balic le demi-centre feu follet continuait d'inquiéter les défenseurs
allemands, mais ceux-ci pouvaient compter sur un Fritz vigilant dans ses cages.
A la limite
du passage en force, Schwarzer ramenait les siens à un but sur une fin
de montée de balle (21-20, 33e). Le mano a mano continuait invariablement,
à une cadence de plus en plus infernale et avec des défenses de
plus en plus rugueuses (23-22, 25-24).
Les supporteurs
croates donnaient de la voix à chaque arrêt de Sola, qui les exhortait
et sautait de joie lorsque Sulic, étrangement esseulé au centre
de la défense allemande, portait la marque à 28-24 (44e).
Les arrières
allemands, à l'image de Hens, tiraient en désespoir de cause au-dessus
du mur croate, souvent regroupé sur une petite parcelle au centre de la
zone (29-26, 49e).
L'ailier
Kehrmann se rattrapait de ses échecs au tir en inscrivant le penalty qui
ramenait les siens à -2 à 10 minutes de la fin.
Un carton
rouge reçu par Sulic, pour une défense rude sur Kehrmann en fin
de contre-attaque, échauffait les esprits, et permettait à Baur
de marquer le penalty de l'égalisation (29-29, 53e)
La maladresse
de Rose en fin de montée de balle et un énième arrêt
du bout du pied de Sola sur un tir d'Immel empêchait les Allemands de prendre
l'avantage.
Malgré
un jeu sur attaque placée parfois brouillon, les Croates reprenaient deux
buts d'avance à cinq minutes de la fin après une contre-attaque
de Dzomba, leur meilleur marqueur (31-29).
Les Allemands,
déstabilisés, lâchaient de précieuses balles, se heurtaient
à un Sola en état de grâce, qui laissait malgré tout
passer un penalty de Baur (31-30, 27e).
Le sort
de la rencontre allait se jouer après un tir sur la barre de Schwarzer,
puis une envolée de Lackovic au-dessus de la défense allemande.
Une défense tout terrain dans les dernières minutes n'y changeait
rien, et la Croatie concluait son triomphe par un dernier but de Kaleb à
vingt secondes du terme.
02/02/2003
AFP
Les Croates remportent
le Mondial de handball
LISBONNE
- Après une longue période noire qui a suivi son titre olympique
en 1996, la Croatie est revenue à la lumière en remportant (34-31)
la finale du Mondial-2003 de handball messieurs devant les vice-champions d'Europe
allemands, dimanche à Lisbonne.
C'est le
deuxième échec consécutif pour les Allemands, qui s'étaient
inclinés en finale de l'Euro-2002 organisé et remporté par
la Suède. Des larmes de détresse ont d'ailleurs mouillé les
joues des finalistes malheureux à l'issue d'une partie indécise.
Auparavant,
les Allemands avaient fait jeu égal avec leurs adversaires, ouvrant même
le bal par Baur, suivi peu après par Balic.
Le début
d'un long chassé-croisé malgré un meilleur départ
des Allemands, qui prenaient deux buts d'avance par leur arrière Hens et
leur très imposant pivot Dragunski, avant de se faire rattraper après
une contre-attaque de Sulic (5-5, 9e).
La guerre
des défenses faisait rage, celle à l'énergie et au mental
des Croates contre celle, physique et organisée des Allemands. Les deux
finalistes jouaient juste, assurant le spectacle mais ne parvenant toujours pas
à faire la différence jusqu'à la pause (20-18).
A la reprise,
Balic le demi-centre feu follet continuait d'inquiéter les défenseurs
allemands, mais ceux-ci pouvaient compter sur un Fritz vigilant dans ses cages.
A la limite
du passage en force, Schwarzer ramenait les siens à un but sur une fin
de montée de balle (21-20, 33e). Le mano a mano continuait invariablement,
à une cadence de plus en plus infernale et avec des défenses de
plus en plus rugueuses (23-22, 25-24).
Les supporteurs
croates donnaient de la voix à chaque arrêt de Sola, qui les exhortait
et sautait de joie lorsque Sulic, étrangement esseulé au centre
de la défense allemande, portait la marque à 28-24 (44e).
Les arrières
allemands, à l'image de Hens, tiraient en désespoir de cause au-dessus
du mur croate, souvent regroupé sur une petite parcelle au centre de la
zone (29-26, 49e).
L'ailier
Kehrmann se rattrapait de ses échecs au tir en inscrivant le penalty qui
ramenait les siens à -2 à 10 minutes de la fin.
Un carton
rouge reçu par Sulic, pour une défense rude sur Kehrmann en fin
de contre-attaque, échauffait les esprits, et permettait à Baur
de marquer le penalty de l'égalisation (29-29, 53e)
La maladresse
de Rose en fin de montée de balle et un énième arrêt
du bout du pied de Sola sur un tir d'Immel empêchait les Allemands de prendre
l'avantage.
Malgré
un jeu sur attaque placée parfois brouillon, les Croates reprenaient deux
buts d'avance à cinq minutes de la fin après une contre-attaque
de Dzomba, leur meilleur marqueur (31-29).
Les Allemands,
déstabilisés, lâchaient de précieuses balles, se heurtaient
à un Sola en état de grâce, qui laissait malgré tout
passer un penalty de Baur (31-30, 27e).
Le sort
de la rencontre allait se jouer après un tir sur la barre de Schwarzer,
puis une envolée de Lackovic au-dessus de la défense allemande.
Une défense tout terrain dans les dernières minutes n'y changeait
rien, et la Croatie concluait son triomphe par un dernier but de Kaleb à
vingt secondes du terme.
01/02/2003
AFP
La Croatie en finale
LISBONNE
(AFP) - La Croatie est devenue la finaliste surprise du Mondial-2003 de handball
messieurs en battant l'Espagne 39 à 37 après prolongations samedi,
ce qui lui permet d'affronter en finale les vice-champions d'Europe allemands,
vainqueurs de la France (23-22), dimanche à Lisbonne.
Sept ans
après leur titre olympique, leur dernier trophée, les Croates ont
signé un parcours presque sans faute, seulement entaché d'une défaite
contre l'Argentine lors du premier match du tour préliminaire.
Faisant
mentir les rumeurs sur leur irrégularité chronique, ils ont accroché
samedi leur sixième ténor après avoir fait tomber la Russie,
championne olympique, la France, tenante du titre déchue, la Hongrie, l'Egypte
et le Danemark, médaillé de bronze de l'Euro.
Au bout
du suspense, à l'issue de deux prolongations, les hommes d'Ivica Udovic
ont arraché des mains espagnoles le droit de disputer leur deuxième
finale mondiale après celle perdue en 1995 contre les Français.
Les Français,
justement, ont échoué dans leur quête de doublé en
s'inclinant de justesse face à l'Allemagne à l'issue d'un match
serré, physique, animé par l'excellente prestation du gardien allemand
Hennig Fritz.
Ils disputeront
la médaille de bronze à l'Espagne, dont le meilleur résultat
dans un Championnat du monde reste une quatrième place au Mondial-1999
en Egypte.
Français
comme Espagnols se consoleront peut-être avec l'idée qu'ils sont
d'ores et déjà qualifiés pour les jeux Olympiques 2004 à
Athènes, une récompense réservée aux sept premiers
de ce Mondial ainsi qu'à l'équipe européenne la mieux classée
lors de l'Euro-2004 qui n'a pu obtenir son billet au Portugal.
|