| 5-9/06/2003 VOYAGE 
                DU PAPE
  Jean 
                Paul II en Croatie Le souverain pontife y effectue son troisième 
                voyage
  Le 
                pape Jean Paul II se rend en Croatie du 5 au 9 juin 2003 
                pour son 100e voyage à l'étranger. A l'occasion 
                de cette troisième visite en Croatie, la plus longue, le 
                souverain pontife se rendra à Rijeka, Dubrovnik, Osijek, 
                Djakovo et Zadar. Il rencontrera également le président 
                de la République, M. Stjepan Mesic, et le Premier 
                ministre, M. Ivica Racan. Temps forts de ce voyage, la béatification 
                à Dubrovnik de la religieuse Marija Petkovic. Il s'était 
                précédemment rendu à Zagreb, en 1994, ainsi 
                qu'à Split, Solin, et au sanctuaire de Marija Bistrica, 
                en 1998.
 Ce 
                troisième 
                voyage apostolique de Jean Paul 
                II en Croatie - qui est aussi le troisième d'un pape en 
                Croatie, si l'on excepte la brève visite du pape Alexandre 
                III au XIIe siècle - sera aussi la plus longue, puisqu'elle 
                durera cinq jours, du 5 au 9 juin 2003. Ce sera pour le souverain 
                pontife l'occasion d'aller à la rencontre des fidèles 
                dans les villes où il n'avait pu se rendre en 1994 ni en 
                1998 : 
                Rijeka, Djakovo, Osijek, Zadar, ainsi que Dubrovnik où 
                il béatifiera, le 6 juin, soeur Marija 
                Petkovic, fondatrice de la congrégation des Filles 
                de la Miséricorde de saint François, événement 
                qui constitue le point d'orgue de ce voyage. Il célèbrera 
                la messe de Pentecôte à Rijeka, dimanche 8 juin. 
                 Cette 
                visite sera d'autant plus importante qu'elle a lieu dans un pays 
                où l'Eglise, qui a joué un rôle de premier 
                plan depuis le Moyen Age, demeure encore très présente, 
                puisque près de neuf Croates sur dix se déclaraient 
                catholiques au dernier recensement en 2001. Viennent ensuite les 
                orthodoxes (4,4 %), les musulmans (1,3 %) ainsi que les non-croyants 
                (5,2 %). Par 
                ailleurs, le 22 juin prochain, au cours de son deuxième 
                voyage en Bosnie-Herzégovine, le pape Jean Paul II béatifiera 
                à Banja Luka l'intellectuel catholique Ivan 
                Merz (1896-1928), premier laïc croate à accéder 
                au rang de bienheureux.   Programme 
                détaillé 
                du 3e voyage apostolique de Jean Paul II en Croatie. 
  
  L'Eglise 
                en Croatie. - Ordres et congrégations
 - Missions et missionnaires
 - L'enseignement catholique
 - Organisation territoriale
 
  
  Les 
                villes-étapes - Rijeka
 - Dubrovnik
 - Djakovo et Osijek
 - Zadar
 
  
  Encadrés - Soeur Marija Petkovic
 - Saints et bienheureux croates
 - Ivan Merz, laïc croate de Bosnie
 - Liens
   
                 
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                        TROISIÈME 
                        VOYAGE APOSTOLIQUE
 DE SA SAINTETÉ JEAN-PAUL II
 EN CROATIE
 
 5-9 JUIN 2003
 www.papa.hr
 |   
                  | jeudi 
                      5 juin 2003
 |  Rijeka 
                    / Krk |   
                  | 16h:45 | Arrivée 
                    à l'Aéroport international Adrija Riviera 
                    Kvarner de Rijeka sur l'île de Krk |   
                  |  | Cérémonie 
                    de bienvenue Discours du Saint-Père
 |   
                  | 18h00 | Départ 
                    pour le port de Rijeka Transfert en catamaran |   
                  | 18h30 | Arrivée 
                    au port de Rijeka Rencontre avec les autorités locales
 |   
                  | 18h45 | Départ 
                    en papamobile pour séminaire de l'archidiocèse 
                    de Rijeka |   
                  | 19h30 | Rencontre 
                    avec le Président de la République |   
                  | vendredi 
                      6 juin 2003
 |  Dubrovnik |   
                  | 8h45 | Départ 
                    pour Dubrovnik depuis Rijeka |   
                  | 10h00 | Arrivée 
                    à l'Aéroport de Dubrovnik (Cilipi) Rencontre avec les autorités locales
 |   
                  | 10h30 | Arrivée 
                    au port de Dubrovnik (Gruz) - trajet en papamobile |   
                  | 11h00 | MESSE 
                    AVEC BÉATIFICATION DE MÈRE 
                    MARIJA PETKOVIC Homélie du Saint-Père
 |   
                  | 17h30 | Départ 
                    pour l'aéroport de Dubrovnik (Cilipi). Traversée de la vieille ville de Dubrovnik 
                    en papamobile et halte devant l'église 
                    St-Blaise (Sveti Vlaho)
 |   
                  | 18h25 | Départ 
                    pour Rijeka |   
                  | 19h40 | Retour 
                    à Rijeka |   
                  | samedi 
                      7 juin 2003
 |  Osijek 
                    et Djakovo |   
                  | 8h45 | Départ 
                    pour Osijek depuis Rijeka |   
                  | 9h45 | Arrivée 
                    à l'Aéroport de Osijek (Klisa) Rencontre avec les autorités locales
 |   
                  | 10h15 | Arrivée 
                    sur l'esplanade de l'aéroport de Cepin - trajet en 
                    papamobile |   
                  | 10h45 | MESSE Homélie du Saint-Père
 |   
                  | 17h00 | Visite 
                    privée à la cathédrale de Djakovo |   
                  | 17h20 | Départ 
                    pour l'aéroport de Osijek (Klisa) Traversée de la ville de Osijek en papamobile
 |   
                  | 18h10 | Départ 
                    pour Rijeka |   
                  | 19h10 | Retour 
                    à Rijeka |   
                  | dimanche 
                      8 juin 2003
 |  Rijeka |   
                  | 9h30 | Arrivée 
                    au Delta de Rijeka en papamobile |   
                  | 10h00 | MESSE 
                    DE PENTECÔTE Homélie du Saint-Père
 
 |   
                  | 12h00 | Angelus Paroles du saint-Père
 |   
                  | 13h00 | Rencontre 
                    avec les Cardinaux et Évêques de Croatie 
                    dans la salle des recteurs du séminaire de l'archidiocèse 
                    de Rijeka |   
                  | 17h30 | Rencontre 
                    avec le Premier ministre 
                    au séminaire de l'archidiocèse de Rijeka |   
                  | 18h15 | Visite 
                    privée du sanctuaire de Notre-Dame de Trsat 
                    à Rijeka |   
                  | 18h45 | Retour 
                    en papamobile au séminaire de l'archidiocèse 
                    de Rijeka et halte devant la cathédrale St-Guy 
                    (Sveti Vid) |   
                  | lundi 
                      9 juin 2003
 |  Zadar |   
                  | 7h30 | Messe 
                    privée au séminaire de l'archidiocèse 
                    de Rijeka |   
                  | 10h00 | Départ 
                    pour Zadar |   
                  | 10h30 | Arrivée 
                      à l'aéroport de ZadarRencontre avec les autorités locales
 |   
                  | 11h00 | Arrivée 
                    au Forum de Zadar en papamobile |   
                  | 11h15 | LITURGIE 
                    DE LA PAROLE Homélie du Saint-Père
 |   
                  | 12h45 | Cérémonie 
                    de départ à l'aéroport de Zadar |   
                  | 13H15 | Départ 
                    pour Rome |     L'Eglise 
                en Croatie
  L'histoire 
                de l'Eglise en Croatie est très ancienne puisqu'elle remonte 
                à l'aube de la chrétienté : aux premiers 
                saints martyrs chrétiens (saint Maur, évêque 
                de Porec [Parentium], saint Domnium, évêque 
                de Salona 
                et saint Anastase), à l'empereur Dioclétien (245-313), 
                originaire de Dalmatie, qui fut l'un des plus impitoyables persécuteurs 
                de chrétiens mais dont le mausolée forme aujourd'hui 
                partie intégrante de la plus 
                ancienne cathédrale du monde à Split, à 
                saint Jérôme, 
                Père de l'Eglise né en Dalmatie, auteur de la Vulgate, 
                première Bible latine traduite de l'hébreu, et enfin 
                au pape Jean IV 
                le Dalmate (640-642). Elle se poursuit au début du VIIe 
                siècle lorsque débute, vers 641, la christianisation 
                des Croates, peuple slave fraîchement établi sur 
                les rives de l'Adriatique. Celle-ci s'achèvera au IXe siècle, 
                faisant des Croates les premiers slaves à embrasser la 
                foi chrétienne.
 Dès 
                879, le pape Jean VIII reconnaît la souveraineté 
                du prince Branimir sur le territoire croate, et en 925, le pape 
                Jean X, celle de Tomislav, sur le royaume de Croatie dont il est 
                sacré premier souverain. En 1075, deux décennies 
                après le schisme entre chrétientés romaine 
                et orientale, le légat du pape Grégoire VII couronne, 
                à Solin 
                (Salone), le dernier grand souverain croate, Zvonimir, qui lui 
                promet alors fidélité. Au début du XVIe siècle, 
                après l'irruption des Ottomans dans la région, la 
                Croatie, auparavant associée au royaume hongrois, rallie 
                l'empire des Habsbourg. Elle forme alors un rempart insoumis face 
                à l'avancée turque sur Vienne, et sa victoire à 
                Sisak en 1593 lui valut longtemps jusqu'au surnom d' "Antemurale 
                christianitatis", ou rempart de la chrétienté. 
                Au XIXe siècle, à l'époque de Renouveau national 
                croate, l'évêque Strossmayer incarne l'ouverture 
                de l'Eglise en Croatie, notamment par les positions réformatrices 
                qu'il défend au Concile de Vatican I. Esprit éclairé, 
                grand promoteur du dialogue oeucuménique et partisan de 
                l'union des peuples sud-slaves de l'Autriche-Hongrie, il fonde 
                en 1866 l'Académie de Zagreb des Sciences et des Arts. 
                 Privilège 
                unique  
                 
                  |  SŒUR 
                    MARIJA PETKOVIC DE JÉSUS CRUCIFIÉ (1892-1966)
 |   
                  |  
                       Originaire 
                      de Blato (île de Korcula, à l'ouest de Dubrovnik), 
                      Marija Petkovic est entrée dans les ordres en 1906, l'année 
                      de ses quatorze ans. Après le départ des Servantes de la 
                      Miséricorde de son village natal, en 1919, elle se voit 
                      confier leur maison. L'année suivante, elle fonde la congrégation 
                      des Filles de la Miséricorde de saint François, première 
                      communauté franciscaine originaire de Croatie, et en devient 
                      la mère supérieure. Après plusieurs années passées au service 
                      des orphelins et des pauvres en Dalmatie, elle reçoit 
                      en 1923 la charge de diriger l'orphelinat de Subotica, en 
                      Voïvodine. Elle fonde par la suite de nombreux autres centres 
                      d'accueil pour enfants en Croatie (Slavonie), Voïvodine, 
                      Macédoine et Serbie. A 
                      partir de 1936, c'est en Argentine que la congrégation poursuit 
                      son oeuvre auprès des enfants, dans les écoles et les hôpitaux. 
                      Soeur Marija y séjournera entre 1940 et 1952, avant de rentrer 
                      en Europe, à Rome, où elle décédera en odeur de sainteté 
                      le 9 juillet 1966, cinq ans après avoir cédé sa charge 
                      à la tête de la congrégation. En 1998, sa dépouille mortelle 
                      a été transférée dans son village natal de Blato. Sa congrégation, 
                      devenue de droit papal en 1956, compte aujourd'hui quelque 
                      450 soeurs, présentes dans douze pays sur trois continents. 
                      Parmi elles, environ 250 se trouvent en Argentine, au Paraguay, 
                      au Chili et en Uruguay. Son procès en béatification, ouvert 
                      à Rome en 1989, s'est achevé en décembre 2002.  On 
                      lui attribue en outre le sauvetage miraculeux des 22 membres 
                      d'équipage rescapés du sous-marin péruvien "Pacocha" qui 
                      fit naufrage en 1988. Alors que le sous-marin sombrait par 
                      la proue à la suite d'une avarie, le lieutenant Roger Cottrina 
                      parvint, à force d'homme, à vaincre la formidable pression 
                      des eaux qui s'engouffraient dans le submersible pour finalement 
                      réussir à fermer les écoutilles de l'intérieur. Après enquête 
                      des commissions militaire, puis ecclésiale, on conclut à 
                      un miracle tant cette manoeuvre apparut impossible à effectuer 
                      à bout de bras. Le lieutenant Cottrina expliqua qu'il s'en 
                      remit à l'instant fatidique à soeur Marija, dont 
                      il avait lu la biographie au cours d'un séjour à l'hôpital, 
                      et s'est dit convaincu que c'est elle qui permit ce sauvetage 
                      miraculeux.
   Soeur 
                      Marija Petkovic 
 |  Singularité 
                notable, les Croates furent les seuls chrétiens de rite 
                romain auxquels le pape accorda le privilège d'employer, 
                aux côtés du latin, leur propre langue dans la liturgie 
                et ce dès le IXe siècle, ainsi que de faire usage 
                de leur alphabet propre, le glagolitique. 
                Et c'est plus de mille ans plus tard que le Concile de Vatican 
                II finira par octroyer ce droit aux autres Eglises romaines. C'est 
                d'ailleurs mystérieusement en alphabet glagolitique croate 
                qu'est pour partie rédigé le "Texte 
                du Sacre" du Saint Evangéliaire slave de Reims, 
                sur lequel prêtèrent serment les souverains français 
                lors de leur sacre, notamment Charles IX, Henri III, Louis XIII 
                et Louis XIV.  Ordres 
                et congrégations Les 
                ordres religieux sont présents très tôt sur 
                le sol croate. Les plus nombreux sont les franciscains, avec 69 
                couvents toutes branches confondues, suivis des jésuites, 
                répartis sur une vingtaine de maisons, des dominicains, 
                des carmes, et plus récemment, des salésiens.  Actifs 
                dès l'époque des souverains croates, les bénédictins 
                laissèrent une empreinte durable en Croatie, sur le plan 
                tant culturel et religieux que politique. A partir du XIIe siècle, 
                ils cèderont peu à peu la place aux ordres mendiants, 
                principalement franciscains, dès le XIIIe siècle, 
                puis dominicains. Les jésuites, installés en Croatie 
                du vivant de saint Ignace, viendront par la suite à y exercer 
                une influence déterminante sur la formation religieuse 
                et culturelle nationale. Mission indépendante en Croatie 
                depuis 1909, la Compagnie de Jésus y constitue depuis 1963 
                une vice-province autonome.  On 
                compte également 187 moniales et 14 couvents 
                en Croatie qui se répartissent en quatre ordres : 
                les bénédictines sont les plus nombreuses avec sept 
                couvents et 73 religieuses, suivies des carmélites, 
                des clarisses et des soeurs de l'ordre de la Présentation 
                de Marie. A cela s'ajoute 28 congrégations de religieuses 
                non cloîtrées, les plus nombreuses étant les 
                soeurs de la Miséricorde, les soeurs franciscaines enseignantes 
                ou encore les servantes de l'Enfant-Jésus. Missions 
                étrangères et missionnaires Etant 
                donné que plus de deux millions de Croates vivent à 
                l'étranger, l'Eglise croate est également présente 
                hors des frontières nationales, notamment par le biais 
                de quelque 190 missions catholiques implantées dans 
                les terres d'élection de cette importante diaspora. On 
                compte notamment 124 missions en Europe occidentale (dont 
                85 en Allemagne, 13 en Suisse, 8 en Autriche, 4 en France 
                ainsi qu'en Suède), 32 aux Etats-Unis, 18 au Canada, 14 
                en Australie et 3 en Amérique du Sud. La première 
                de ces missions fut fondée dès 1894 à Pittsburgh, 
                aux Etats-Unis, ville qui comptait alors une très importante 
                colonie croate.  
                 
                  | SAINTS 
                    ET BIENHEUREUX CROATES |   
                  | Saints
  Nikola 
                      Tavelic, franciscain, martyr (v. 1340-1391)
 
  Leopold 
                      Bogdan Mandic, capucin (1866-1942)
 
  Marko 
                      Krizevcanin, prêtre, martyr (1589-1619)
 
 Bienheureux
 
  Augustin 
                      Kazotic, dominicain, évêque (1260-1323)
 
  Ozana 
                      de Kotor, dominicaine (1493-1565)
 
  Jakov 
                      de Zadar, franciscain (v. 1400-1490)
 
  Gracijan 
                      de Mulo, augustinien, ermite (1438-1508)
 
  Julijan 
                      de Bale, franciscain (v. 1300-1349)
 
  Alojzije 
                      Stepinac, archevêque, cardinal, martyr 
                      (1898-1960) 
  Marija 
                      Petkovic, fondatrice des Filles de la Miséricorde 
                      de St-François (1892-1966)
 |  En 
                outre, on dénombre plus d'une centaine de prêtres 
                à l'étranger non rattachés aux missions croates, 
                qui exercent leur ministère au sein de paroisses des pays 
                d'accueil. C'est également le cas pour des centaines de 
                religieuses croates. L'Eglise 
                croate est aussi présente dans les pays du tiers-monde 
                au travers 145 missionnaires originaires de Croatie et de 
                Bosnie-Herzégovine (où les Croates forment l'un 
                des trois peuples constitutif de cet Etat et environ 18 % 
                de sa population). En tout, on compte près de 90 missionaires 
                en Amérique latine, une cinquantaine en Afrique et six 
                en Inde et Extrême-Orient. L'enseignement 
                catholique Fondée 
                en 1669, la Faculté catholique de théologie de l'Université 
                de Zagreb est le principal établissement d'enseignement 
                religieux en Croatie. Elle rassemble sous son aile sept instituts, 
                ainsi que plusieurs séminaires affiliés en 
                province et en Bosnie-Herzégovine. Depuis 1999, l'Université 
                de Split s'est dotée de sa propre faculté catholique 
                de théologie. A Zagreb, la Compagnie de Jésus dispose 
                quant à elle de son propre Institut de philosophie et de 
                théologie, affilié à la Gregoriana de Rome, 
                ainsi que de sa faculté de philosophie, rattachée 
                à l'Université de Zagreb. Hormis le Lycée 
                archidiocésain de Zagreb, on compte en Croatie encore huit 
                lycées religieux.  Organisation 
                territoriale
 Du 
                point de vue de l'administration ecclésiastique, le territoire 
                croate est aujourd'hui divisé en 14 diocèses 
                regroupés en trois archevêchés métropolitains 
                (Zagreb, Split et Rijeka) et un archevêché indépendant 
                (Zadar), qui réunissent quelque 1500 paroisses, confiées 
                à 1400 prêtres diocésains. En outre, on compte 
                plus de 700 religieux et près de 3200 religieuses sur l'ensemble 
                du territoire croate. A cela s'ajoute un Diocèse aux Armées 
                croates (aumônerie militaire).  
                 
                  | IVAN MERZ (1896-1928) LAÏC CROATE DE BOSNIE
 |   
                  |  Le 
                    22 juin 2003, au cours de son prochain voyage, qui aura lieu 
                    à Banja Luka, dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, 
                    le pape Jean Paul II béatifiera un autre Croate, le 
                    laïc Ivan Merz (Banja Luka, 1896-Zagreb, 1928). Premier 
                    laïc croate à rejoindre le cercle des bienheureux, 
                    Merz est considéré en Croatie comme le promoteur 
                    de l'apostolat des laïcs. Après des études 
                    de lettres à Vienne et à Paris, à la 
                    Sorbonne et à l'Institut catholique de Paris, il rentre 
                    en 1922 à Zagreb où il devient professeur de 
                    lettres françaises au Lycée archidiocésain, 
                    établissement de formation des prêtres. Ecrite 
                    en français, sa thèse de doctorat, qu'il soutient 
                    en 1923 à l'Université de Zagreb, porte sur 
                    "L'Influence de la liturgie sur les écrivains 
                    français, de Chateaubriand à nos jours." 
                    Admirateur de l'organisation française du Mouvement 
                    eucharistique des jeunes (MEJ), il fut l'inspirateur du mouvement 
                    homologue croate des Krizari. L'un des initiateurs du mouvement 
                    liturgique en Croatie, il avait l'ambition d'y fonder un institut 
                    séculier - une communauté de laïcs au service 
                    de l'Eglise, mais mourut en odeur de sainteté dans 
                    sa 32e année. Dans une nécrologie publiée par La Croix le 
                    23 mai 1928, on peut lire : "Comme professeur de langue 
                    française au Petit séminaire de Zagreb, il répandait 
                    parmi ses élèves, prêtres de demain, l'amour 
                    de la France et sa culture catholique... Cette mort prématurée 
                    a brisé de grands espoirs, mais il reste aux catholiques 
                    croates une consolation: c'est qu'Ivan Merz est mort comme 
                    un saint après avoir vécu comme un saint."
 
 
   Ivan 
                    Merz (en français) 
  Ivan 
                    Merz, un laïc d'avant-garde (La Croix, 20/06/2003) 
 |  L'archevêché 
                de Zagreb rassemble, outre l'archidiocèse de Zagreb 
                et le diocèse de Djakovo-Srijem, les nouveaux diocèses 
                de Varazdin 
                et de Pozega 
                fondés en 1997. C'est aussi le plus vaste, puisqu'il compte 
                2,5 millions de fidèles et s'étend sur 60 % 
                du territoire national. En outre, un diocèse supplémentaire, 
                le diocèse gréco-catholique de Krizevci, dont la 
                juridiction s'étend sur l'ensemble du territoire ex-yougoslave 
                pour ce rite, est suffragant de l'archevêché de Zagreb. 
                Celui-ci a aussi accueilli en 1994 le 
                premier voyage du pape en Croatie pour le 900e anniversaire 
                de sa fondation : un million de personnes - un quart de la 
                population - s'étaient alors rassemblées pour l'accueillir 
                à l'hippodrome de Zagreb. L'archevêché a donné 
                cinq cardinaux, dont deux bienheureux : Mgr Stepinac (1898-1960), 
                béatifié en 1998 par Jean Paul II, et Augustin Kazotic 
                (1260-1323) béatifié en 1702. L'actuel archevêque 
                de Zagreb, Mgr Josip Bozanic, préside la Conférence 
                épiscopale croate. L'archevêché 
                de Split-Makarska qui, outre l'archidiocèse de 
                Split réunit trois autres diocèses (Sibenik, 
                Dubrovnik 
                et Hvar), rassemble 
                près de 650 000 fidèles. C'est le plus ancien 
                sur le sol croate puisque sa fondation remonte à l'antique 
                Salone, dont l'évêque, saint Domnius (sveti Duje), 
                persécuté par l'empereur Dioclétien, est 
                mort en martyr en 304. Pour son deuxième 
                voyage apostolique en Croatie, en 1998, le pape Jean 
                Paul II s'est rendu à Split 
                pour le 1700e anniversaire de la ville, ainsi qu'à Solin 
                (Salone), dans ses faubourgs nord. C'est aussi dans cet archevêché 
                que l'on trouve les plus beaux monuments religieux en Croatie, 
                telle la cathédrale St-Jacques, à Sibenik, certainement 
                le plus bel édifice de la Renaissance croate, achevée 
                en 1536, élevée au rang de basilique en 1895, classée 
                au patrimoine mondial par l'Unesco en 2000. Mgr Marin Barisic 
                est l'actuel archevêque de Split-Makarska. Les 
                villes-étapes du 3e voyage papal  Rijeka
 L'archevêché 
                de Rijeka regroupe l'archidiocèse de Rijeka 
                ainsi que trois autres diocèses (Krk, 
                Gospic-Senj 
                et Porec-Pula). 
                C'est aussi l'archevêché dont la fondation est la 
                plus récente, puisqu'elle ne remonte qu'à 1925, 
                sous l'occupation italienne. Pourtant la tradition chrétienne 
                y est très ancienne. Ainsi la basilique Euphrasienne de 
                Porec, classée au patrimoine mondial par l'Unesco, est 
                célèbre pour ses mosaïques du VIe siècle. 
                Par ailleurs, c'est dans le diocèse de Krk que l'on a retrouvé 
                les plus anciens vestiges glagolitiques, notamment des textes 
                liturgiques en slavon croate, datant des Xe et XIe siècles. 
                A Rijeka se trouve également la célèbre cathédrale 
                baroque St-Guy (Sveti-Vid), ancienne église du Collège 
                jésuite, et, depuis 1291, le sanctuaire de la Vierge, à 
                Trsat, surplombant la ville. Pour son troisième 
                voyage en Croatie, le pape Jean Paul II élira 
                domicile à l'archidiocèse de Rijeka pour la durée 
                de son séjour. Mgr Ivan Devcic est l'actuel archevêque 
                de Rijeka.  Dubrovnik
 Le 
                diocèse de Dubrovnik est l'héritier de 
                l'ancien diocèse d'Epidaure, dont les émissaires 
                participèrent au Concile de Salone 
                en 530. De la fin du Xe siècle à 1830, Dubrovnik, 
                l'ancienne Raguse, sera un archevêché, avant de redevenir 
                un simple évêché, aujourd'hui suffragant de 
                l'archevêché de Split. L'actuelle cathédrale 
                a été édifiée après le séisme 
                de 1667 qui détruisit une grande partie de la vieille ville, 
                aujourd'hui classée au patrimoine mondial par l'Unesco. 
                Blato, la paroisse natale de soeur Marija Petkovic, dépend 
                du diocèse du Dubrovnik. Mgr Zelimir Puljic en est 
                l'actuel évêque.   Djakovo 
                et Osijek
 Le 
                diocèse de Djakovo et Srijem s'étend en 
                partie sur le territoire de la Voïvodine, au nord de la Serbie 
                (Srijem). Le bâtisseur de la monumentale cathédrale 
                de Djakovo, Josip Juraj Strossmajer (1815-1905), fondateur de 
                l'Académie croate, en fut l'évêque le plus 
                illustre. Mgr Marin Skracic est l'actuel évêque de 
                Djakovo.  Osijek, 
                la capitale régionale de la Slavonie (nord-est de la Croatie), 
                dépend cependant du diocèse de Djakovo, ville de 
                taille plus modeste.   Zadar
 L'archidiocèse 
                indépendant de Zadar, aujourd'hui directement 
                rattaché au Saint-Siège, est mentionné dès 
                530 au Concile de Salone 
                en tant que diocèse. Au IXe siècle, Donat, évêque 
                de Zadar, y fit bâtir sur l'ancien forum romain la monumentale 
                église préromane de la Trinité, rebaptisée 
                par la suite St-Donat. Première cité croate à 
                accueillir un souverain pontife, Zadar reçut en effet la 
                visite du pape Alexandre III en 1177 et fut élevée 
                au rang d'archidiocèse au XIIe siècle. Parmi les 
                autres joyaux romans de la ville, on y trouve la cathédrale 
                Ste-Anastasie (Sveta Stosija), élevée au XIIe siècle 
                sur les fondations de l'édifice paléochrétien, 
                les églises St-Chrysogone (Sveti Krsevan) et Ste-Marie. 
                La cité recèle de nombreux trésors d'orfèvrerie 
                sacrée, dont la châsse d'argent doré de saint 
                Siméon (Sveti Sime), conservée dans l'église 
                éponyme. La ville abrite par ailleurs le siège de 
                la province franciscaine de saint Jérôme, traducteur 
                de la première Bible latine, et originaire lui-même 
                de Dalmatie. Mgr Ivan Prendja est l'actuel archevêque de 
                Zadar, seul archidiocèse indépendant de Croatie.     |