10/07/2003
INTÉGRATION
EUROPÉENNE
Romano Prodi
à Zagreb
Le Président de la Commission européenne
a remis un questionnaire destiné à évaluer
la candidature croate à l'entrée dans l'Union
Le
Président de la Commission européenne, Romano Prodi
s’est rendu à Zagreb, jeudi 10 juillet, pour remettre,
en mains propres, au Premier ministre croate Ivica Racan, un document
comportant les 2500 questions auxquelles la Croatie est invitée
à répondre avant la mi-octobre de cette année.
L’événement marque une étape majeure
en direction de sa future intégration à l’Union
européenne. A cette occasion, M. Prodi a également
rencontré le président de la République,
Stjepan Mesic, et dans son adresse prononcée
à la tribune du Parlement croate il a souligné la
solennité de l’instant : « notre voyage
commun débute aujourd'hui et, dans quelques années,
il devrait conduire la Croatie dans l'Union européenne ».
Geste
suffisamment inhabituel pour être relevé, le président
de la Commission européenne et fervent partisan de l’élargissement
vers l’Europe du Sud-Est, Romano Prodi s’est déplacé
en personne pour venir remettre le volumineux questionnaire aux
autorités croates qui ont désormais tout juste trois
mois pour répondre aux plusieurs milliers de questions
précises à caractère politique, économique
et législatif, qu’il renferme.
 |
Romano
Prodi remet au Premier ministre croate, Ivica Racan,
le questionnaire dont les réponses serviront à
l'élaboration de l'avis que la Commission européenne
rendra au printemps 2004 sur la candidature de la Croatie
à l'entrée dans l'UE. |
De
fait, ce n’est qu’à cette condition que Bruxelles
pourra rendre d’ici le printemps 2004 son avis
sur la candidature
croate à l’entrée dans l’Union.
En obtenant alors le statut de candidat officiel, la Croatie pourra
commencer la phase de négociation proprement dite, qui
dans le meilleur des cas devrait durer deux ans, et s’achever
vers la fin 2006. Ensuite seulement la Croatie pourra envisager
de rejoindre l’Union. Peut-être aux côtés
de la Bulgarie et de la Roumanie dont l’entrée est
programmée pour 2007. Pour cela il lui faudra surtout maintenir
la cadence actuelle des réformes destinées principalement
à harmoniser sa législation avec les 31 chapitres
de l’acquis communautaire tout en maintenant son niveau
de croissance.
Excès de vitesse
D’ores et déjà, la visite à Zagreb
du président de la Commission européenne compte
parmi les signes de soutien les plus nets manifestés jusqu’ici
à l’égard de l’intégration de
la Croatie dans l’Europe communautaire. « La
Croatie rejoindra l’Union avant les autres pays de la région,
c’est évident, mais il est important qu’elle
leur apporte son aide afin qu’ils aient aussi cette chance,
sans quoi le processus d’élargissement ne sera pas
tout à fait achevé », a déclaré
Romano Prodi dans une interview au quotidien Vjesnik.
Quant au questionnaire, il est avant tout destiné « à
ce que nous fassions meilleure connaissance et résolvions
toutes les questions ouvertes ».
LE
QUESTIONNAIRE EN CHIFFRES |
Au
total, le questionnaire de la Commission européenne
comporte 4560 questions, dont 2600 principales. Il est divisé
en trois parties relatives aux chapitres politique, économique
et législatif – ce dernier étant subdivisé
en 29 domaines correspondant à ceux devant faire
l’objet d’une harmonisation avec la législation
communautaire.

Ces
chapitres sont d'importance inégale. Ainsi seulement
284 questions se rapportent au chapitre politique et 398
au chapitre économique, tandis que la plupart d'entre
elles, relatives au troisième volet, concernent l'aptitude
de la Croatie à harmoniser sa législation
avec les standards européens. Plus de 600 questions
portent ainsi sur les transports, environ 500 sur la protection
sociale et la santé, 400 sur les finances ou la politique
industrielle, plus de 200 sur l’agriculture ou la
sécurité intérieure.

Parmi
ces questions, près de 1200 sont à caractère
purement statistique, mais dans la plupart des cas les chiffres
demandés ne se limitent pas uniquement à l’année
en cours, mais concernent le plus souvent les trois, voire
les dix dernières années. Enfin, les traductions
de 49 textes de lois devraient y être annexées. |
Dans
un entretien au quotidien Novi
List, le président de la Commission européenne
a été encore plus explicite quant aux aspects économiques
que soulève la question de l’intégration des
pays de l’Europe du Sud-Est : « les économies
de ces pays représentent ensemble environ 1 % du PIB européen.
Les intégrer ne sera donc pas un problème ».
Il a par ailleurs rappelé que chacun de ces pays serait
jugé à l’aune de ses propres mérites,
rejetant toute idée d’approche régionale,
même s’il encourage la Croatie à jouer le rôle
de « locomotive » du futur élargissement.
« Vous n’êtes pas dans un convoi, mais
sur des routes parallèles. Le plus rapide avancera plus
vite », a t-il conclu, ajoutant par boutade qu’
« il n’y aura pas de contraventions pour
excès de vitesse ».
Voyage
commun
A la réception du questionnaire, le Premier ministre croate
a promis que le gouvernement croate fera de son mieux dans les
mois qui viennent « pour que l’avis
de la Commission européenne soit positif ».
« L’entrée de la Croatie dans
l’Union est une bonne chose aussi bien pour l’UE puisqu'elle
s’enrichira d’un nouvel État, que pour nous,
car il y va de notre intérêt vital et traduit la
plus intime orientation de nos concitoyens et du gouvernement
croate », a conclu M.
Ivica Racan.
Au
cours d’une conférence de presse conjointe, le président
de la Commission européenne s’est dit « très,
très optimiste » : « Il y a trois
ans ce jour n’aurait semblé être qu’un
lointain rêve. Je suis optimiste non pas par devoir, mais
bien parce que la réalité est là »,
citant notamment les 5 % de croissance enregistrés
en 2002 par la Croatie. A la question s'il était réaliste
d’envisager une entrée de la Croatie dans l’Union
ensemble avec la Roumanie et la Bulgarie, il a déclaré
qu’il était trop tôt pour le dire, considérant
qu’il serait « tout aussi déloyal
de répondre par l’affirmative que par la négative ».
« Il
y a trois ans ce jour n'aurait semblé être
qu’un lointain rêve. Je suis optimiste non pas
par devoir, mais bien parce que la réalité
est là »
Romano Prodi. |
M.
Prodi s’est également entretenu avec le président
croate, M. Stjepan Mesic. « La
Croatie rencontre encore des difficultés politiques lorsqu’il
est question des médias, du retour
des réfugiés, de la coopération avec
le TPIY, de son système judiciaire. Elle connaît
également des problèmes économiques, notamment
en matière de privatisation, de règles commerciales
et économiques qui caractérisent la libre concurrence.
Néanmoins, la Croatie et l’Union européenne
partagent une même volonté de résoudre ces
difficultés », a déclaré
M. Prodi, comme en écho au ton positif et encourageant
du dernier rapport rendu public quelques jours plus tôt
par la mission de l’OSCE
à Zagreb.
Le
président croate a pour sa part qualifié de « privilège »
la venue du président de la Commission européenne
à Zagreb, geste qui marque, selon lui, le début
d’une pleine coopération entre Zagreb et L’Union.
Dans
une allocution intitulée « La
Croatie entame le voyage qui doit conduire à son adhésion
à l'UE » et prononcée à la
tribune du Sabor, M. Prodi a souhaité que ce « voyage
commun » qui débute aujourd'hui aboutisse
« dans quelques années ».
Il a cependant attiré l’attention des parlementaires
sur le fait que la route qui mènera la Croatie à
son entrée dans l’Union européenne ne sera
pas aisée, car elle suppose que soient harmonisées
toute la législation ainsi que l’administration avec
les standards communautaires.
« Votre
pays a déjà montré qu'il pouvait faire des
choix difficiles au nom de l'idée européenne. Je
pense à la Cour pénale
internationale, où la Croatie a décidé
de s'aligner sur la position commune de l'Union en soutenant l'autorité
[de cette] institution », a souligné
le président de la Commission européenne.
Si
et quand
LA
FAÇADE MEDITERRANÉENNE DE L'EUROPE CENTRALE |
 |
Au
cours de son entretien avec M. Prodi, le président du Sabor,
M. Zlatko Tomcic, a informé
son interlocuteur de l’intense activité législative
que connaissait dernièrement la Parlement croate, précisant
que trente projets de loi entièrement harmonisés
avec la législation européenne, sur la cinquantaine
qui sont prévus, devaient être adoptés d’ici
la pause estivale, en procédure accélérée.
Le président de la Commission européenne a insisté
sur le fait que désormais la question n’était
plus de savoir si la Croatie entrera dans l’Union
européenne, mais bien quand.
A quelques mois de élections législatives, qui devraient
se tenir à la fin de l'année, M. Prodi a également
rencontré les chefs de file des principaux partis parlementaires,
Ivo Sanader (HDZ), Drazen Budisa (HSLS), Mate Granic (DC), Vesna
Pusic (HNS), qui lui ont fait part de leur soutien unanime au
projet d'intégration européenne de la Croatie. Il
s'est aussi entretenu avec Mgr Josip Bozanic, archevêque
de Zagreb et primat de l’Eglise catholique croate.
* * *
Romano
Prodi
Président de la Commission européenne
La
Croatie entame le voyage
qui doit conduire à son adhésion à l'UE
Parlement croate
Zagreb, 10 juillet 2003
Monsieur le Président, Honorables Parlementaires,
Le 21 février
les autorités croates ont remis à la présidence
grecque, à Athènes, la demande d'adhésion
de leur pays à l'Union européenne.
Je crois que dans l'histoire d'un pays peu d'actes ont des conséquences
d'une telle portée.
En présentant cette candidature, la Croatie a réaffirmé
sa vocation européenne et, par-là même, elle
a déclaré que la longue et éprouvante époque
des guerres, des divisions et des nationalismes est bel et bien
terminée.
Ce dépôt de candidature a montré que la Croatie
est résolue à se tourner vers l'avenir alors même
qu'elle s'engage dans le difficile mais exaltant chemin qui doit
la conduire à l'adhésion.
J'ai appris la nouvelle à Skopje, où j'étais
alors en visite, et je me suis vivement félicité
de cette candidature.
Je reste convaincu que cette démarche a été
un tournant décisif pour la Croatie et qu'elle est un exemple
très important pour tous les autres pays de la région.
Je suis donc très heureux de pouvoir remettre bientôt
aux autorités croates un document volumineux et exhaustif
désigné par le terme technique de "questionnaire".
Ce questionnaire comporte plus de 2 500 questions sur la
situation politique, économique et administrative du pays.
Les réponses permettront à la Commission de se faire
une opinion sur l'ouverture des négociations d'adhésion.
Notre voyage commun débute aujourd'hui et, dans quelques
années, il devrait conduire la Croatie dans l'Union européenne.
Une Union qui s'élargit, qui se renforce et qui aura bientôt
une constitution, résultat d'intenses discussions entre
les gouvernements, les parlements et le public.
Je suis ici aujourd'hui pour partager l'émotion, les espoirs
et les attentes que suscite un si grand voyage.
Ce voyage sera d'ailleurs une découverte réciproque.
Au cours des prochains mois nous allons commencer à mieux
nous connaître. Nous allons apprendre davantage sur nos
systèmes respectifs et nous verrons dans quelle mesure
ils sont compatibles. Nous adapterons nos instruments et nos procédures
et ce processus d'harmonisation fera que nous partagerons bientôt
les mêmes règles.
Nos concitoyens apprendront donc à mieux se connaître,
à comprendre d'où nous venons - nos histoires, nos
cultures et nos traditions différentes - comment nous sommes
arrivés là où nous sommes aujourd'hui.
Nous apprendrons à vivre côte à côte
dans une Union de diversité et de minorités, parce
qu'aucun État membre de l'Union n'est assez grand pour
pouvoir prendre ses décisions seul sans les coordonner
avec les autres.
Ce facteur est devenu un trait distinctif de l'Europe, où
le respect, la tolérance et la recherche du consensus sont
la règle; où la coercition est hors la loi; où
le dialogue a remplacé la diatribe; où des règles
partagées, élaborées en commun et adoptés
conjointement régissent la vie dans l'Union.
Le voyage sera long et il ne sera pas toujours facile.
Il faudra aligner la législation et les nouvelles règles
d'application sur les normes de l'Union.
Tous les domaines de la vie administrative seront touchés
par ce processus d'adaptation aux règles communautaires.
Et pourtant tous les pays qui sont passés par ce processus
difficile, et parfois même pénible, en sont ressortis
fortifiés et beaucoup mieux à même de relever
les défis de la vie internationale.
C'est vrai de tous les pays de l'Union, des membres fondateurs
à ceux qui ne sont pas encore membres de plein droit. Il
s'agit d'un processus de progression continuelle et d'adaptation
permanente.
L'ensemble du pays doit être associé à ce
processus complexe et délicat. Toute la société,
tous les Croates - les hommes comme les femmes - doivent se prononcer
clairement en faveur de l'adhésion. Les institutions doivent
se montrer à la hauteur du défi et guider la société
et le pays avec tout l'enthousiasme, la patience et la détermination
dont elles sont capables.
Le Parlement et vous, Honorables Parlementaires, avez une responsabilité
particulière, puisque votre tâche est de légiférer
et de soutenir politiquement le processus de réforme.
C'est mon plus grand espoir et j'en appelle à vous.
Ne perdez jamais de vue l'intérêt de votre pays et
son aspiration à rejoindre la grande famille des nations
européennes.
C'est d'ailleurs ce que vous avez fait en décembre dernier,
lorsque vous avez voté à l'unanimité en faveur
d'une résolution appuyant la demande d'adhésion
de la Croatie à l'Union européenne.
Cet esprit d'unité est une grande force, compte tenu notamment
de la diversité des opinions qui caractérise toute
société démocratique.
Cet esprit d'unité, reposant sur une ambition européenne
partagée, sera essentiel pour aborder les problèmes
et les questions qu'il faudra résoudre pour mener le processus
d'adhésion à son terme.
La transition politique, économique, juridique et administrative
du pays a représenté un énorme défi
pour la Croatie.
Vous avez relevé ce défi avec succès à
bien des égards, mais d'autres efforts sont nécessaires
dans des domaines tels que la réforme du système
judiciaire, la liberté des médias, le respect des
droits des minorités
et le retour des réfugiés.
Un effort considérable est nécessaire notamment
sur la question sensible de la coopération avec le Tribunal
pénal international pour l'ex-Yougoslavie.
Votre pays a déjà montré qu'il pouvait faire
des choix difficiles au nom de l'idée européenne.
Je pense à la Cour
pénale internationale, où la Croatie a décidé
de s'aligner sur la position commune de l'Union en soutenant l'autorité
d'une institution qui sera une sauvegarde pour tous les membres
de la communauté internationale.
C'est la base requise pour construire un avenir commun en Europe.
Il faut pour cela partager la même vision et fabriquer les
outils nécessaires.
Monsieur le Président, Honorables Parlementaires,
Il y a quelques jours seulement, nous nous sommes réunis
à Salonique
pour un Sommet qui a été un tournant crucial pour
la région.
À cette occasion les membres du Conseil européen
ont déclaré solennellement que l'avenir des pays
balkaniques est dans l'Union européenne. En même
temps ils ont réaffirmé le soutien résolu
de l'Union à l'intégration des Balkans.
Je tiens à réaffirmer devant votre assemblée
mon soutien total et résolu à l'intégration
des Balkans dans l'Union européenne.
Je ne me lasserai pas répéter que l'unification
de l'Europe ne pourra jamais être considérée
comme achevée tant que les pays de la région ne
seront pas membres de plein droit de l'Union.
L'ordre du jour politique adopté à Salonique est
un engagement conjoint qui balise la route que nous allons suivre
ensemble.
Nous avons consolidé le processus de stabilisation et d'association
en y incluant les principaux éléments de la stratégie
d'élargissement.
Nous avons renforcé le dialogue politique.
Nous avons mis l'accent sur les problèmes de croissance
et de développement économique parce que nous sommes
convaincus que la croissance et l'emploi sont les meilleurs moyens
de combattre la pauvreté et l'exclusion sociale, terreau
du crime et des trafics illégaux.
L'Union est prête à faire sa part et la Commission
est impatiente de se lancer dans le travail qui l'attend.
Mais c'est une voie à double sens.
Vous devez faire la preuve du même enthousiasme et de la
même détermination. C'est vous qui fixerez le rythme
de l'intégration.
Les règles de l'Union sont claires: respect des critères
politiques de Copenhague, économie de marché fonctionnant
bien et capacité à s'adapter aux règles et
règlements du droit communautaire.
L'Union n'en demande pas davantage, mais elle ne se contentera
pas de moins.
Pour ma part, je suis certain que la Croatie pourra relever le
défi.
Votre pays a aussi une responsabilité particulière,
parce qu'actuellement il est en première ligne. C'est à
vous de donner le "bon exemple" et de montrer que l'objectif
peut être atteint si la volonté politique existe
et si vous êtes prêts à marcher dans les traces
des pères fondateurs de l'Europe.
Monsieur le Président, Honorables Parlementaires,
Je tiens à souligner ici combien il importe de ne jamais
négliger le cadre de référence régionale.
L'ensemble - je dis bien l'ensemble - des Balkans doit rejoindre
l'Union européenne.
Aucun mur, aucune barrière ne doit plus diviser les Balkans.
Nous ne savons que trop bien combien de souffrances ces divisions
ont causées.
Mes propos ne sont nullement teintés de nostalgie passéiste
- je suis tout simplement profondément convaincu que le
temps est venu de construire des ponts dans les Balkans et non
de les détruire, d'ouvrir les frontières et non
de les fermer, de rétablir les relations et les liens commerciaux
et non de les rompre.
Ce n'est pas un hasard si les initiatives régionales et
sous-régionales foisonnent dans cette région. Comme
le Pacte de stabilité, le processus de coopération
en Europe du Sud-Est, l'initiative pour l'Europe centrale et l'initiative
pour la région adriatique et ionienne; ou encore les accords
comme le mémorandum d'accord sur le marché régional
de l'électricité en Europe du Sud-Est et l'accord-cadre
sur le bassin de la Sava. Sans parler du réseau, désormais
complet, des accords bilatéraux de libre échange
entre tous les pays de la région.
Le développement, la stabilité et la sécurité
nécessitent une démarche régionale. Aucun
pays ne peut se considérer comme étant à
l'abri des risques d'instabilité si les autres ne le sont
pas aussi.
Naturellement cela ne signifie pas que, pour devenir membre de
l'Union, la Croatie devra attendre que tous les autres pays de
la région soient prêts aussi à adhérer.
Le principe de différenciation continuera d'être
appliqué et chaque pays sera jugé selon ses mérites
et ses capacités.
Mais le processus d'élargissement aux pays des Balkans
forme un tout indivisible. À la fin, la région tout
entière devra être pleinement intégrée
dans l'Union.
Monsieur le Président, Honorables Parlementaires,
Permettez-moi de conclure en vous rappelant une date: le 24 novembre
2000. Ce jour-là j'ai participé, ici à Zagreb,
au Sommet qui a lancé le processus d'intégration
des pays balkaniques dans l'UE.
Ce Sommet a marqué aussi l'ouverture des discussions entre
l'Union européenne et la Croatie sur notre accord
de stabilisation et d'association.
Dès cette époque j'étais convainu que la
Croatie ferait des progrès rapides dans la voie de l'intégration
européenne.
Aujourd'hui je suis certain que votre pays a entamé pour
de bon le voyage qui le conduira dans l'Union européenne
comme membre de plein droit.
To je nasa zajednicka buducnost.
Hvala lijepo(*).
(*)
En croate dans le texte : "C'est notre avenir commun. Merci
de votre attention."
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