Economie

(page en refonte)

En signant l'Accord d'Association et de stabilisation avec l'Union européenne, la Croatie a entrepris une démarche de fond de mise à niveau pour répondre aux conditions pré-requises à son intégration à l'UE. L'adhésion de la Croatie à l'Association centre-européenne de libre-échange (ACELE), effective depuis le 5 décembre 2002, permettra en outre de libéraliser le commerce avec les pays étrangers et renforcera les exportations du pays. Cette réforme est la plus importante des réformes entreprises par la Croatie, car elle nécessite l'implication de chacun et de toutes les institutions du pays.

• Données générales
• Indicateurs économiques
• Production industrielle
• Agriculture, pêche et industrie agroalimentaire
• Tourisme
• Bâtiment et construction
• Commerce
• Education
• Banques et autres institutions financières
• Commerce extérieur
• Investissements étrangers
• Les relations économiques avec la France

Données générales

Nom officiel : République de Croatie (Republika Hrvatska).
Position géographique : Pays méditerranéen d'Europe Centrale faisant frontière avec la Slovénie, la Hongrie (au nord), la Bosnie-Herzégovine et la Yougoslavie (à l'est) et l'Italie (frontière maritime, à l'ouest).
Superficie : 56 542 km².
Population : 4,4 millions (2001).
Capitale : Zagreb.
Villes principales : Split, Rijeka, Osijek, Pula, Varazdin.
Organisation territoriale : 20 régions et la ville de Zagreb.
Langue : Croate.
Monnaie nationale : La kuna (HRK).
Fuseau horaire : Europe Centrale.

Production industrielle

PIB/habitant (2000)
indexé sur le cours du dollar US de la Croatie et des pays en transition candidats à l'UE (2000)
Rang	Pays	PIB/hab. (2000, $)		PIB (Mds de $)
1	Slovénie	10 070		18,2
2	Rép. tchèque	4 920		49,5
3	Hongrie	4 720		45,7
4	Croatie	4 510		19,0
5	Pologne	4 200		158,8
6	Slovaquie	3 700		19,1
7	Estonie	3 410		5,0
8	Lituanie	2 900		11,2
9	Lettonie	2 860		7,1
10	Roumanie	1 670		36,7
11	Bulgarie	1 510		12,1
Sources : Banque mondiale.
à parité de pouvoir d'achat de la Croatie et des pays en transition candidats à l'UE (2001)
Rang	Pays	PIB/hab. (2001, $)		PIB (Mds de $)
1	Slovénie	17 367		34,5
2	Rép. tchèque	13 991		144,0
3	Hongrie	12 416		124,0
4	Slovaquie	11 243		61,0
5	Estonie	10 066		13,8
6	Pologne	9 051		350,0
7	Croatie	8 091		35,4
8	Lituanie	7 106		26,3
9	Lettonie	7 045		16,7
10	Roumanie	6 423		144,0
11	Bulgarie	5 710		46,6
Sources : L'état du monde 2003.

L'industrie représente environ 20 % du PIB croate, ce qui est proche des niveaux européens. En 2001, l'industrie employait plus de 250 000 personnes, ce qui représente 25 % de la population active croate. Au sein de l'industrie, le revenu principal provient de la production agroalimentaire, suivi des industries pétrolières, chimiques, de construction électrique, du papier, de l'imprimerie, de l'édition et de la construction navale. Les exportations principales concernent la construction navale, l'industrie agroalimentaire suivies des industries métallurgiques et électriques.

Les biens industriels représentent 95 % des exportations totales croates soit la part la plus importante du PIB. La branche industrielle reste la plus importante de l'économie croate. L'avenir de l'industrie croate réside dans la conquête de nouveaux marchés, l'introduction de nouvelles technologies et de nouveaux produits, la réalisation d'investissements communs et de partenariats stratégiques avec des entreprises étrangères.

Agriculture, pêche et industrie agroalimentaire

La Croatie peut être divisée en trois zones géographiques et climatiques : les plaines du nord du pays et leur climat continental, la région méditerranéenne côtière du sud et la zone montagneuse qui s'étend sur la partie centrale du pays. L'agriculture et la pêche génèrent 8,1 % du PIB croate.

Sur une surface totale de 3,15 millions d'hectares de terres agricoles, 63,4 % sont cultivées, le reste étant couvert par des pâturages et vergers. 83,3 % des terres cultivées appartiennent à des petits propriétaires privés. La loi sur la gestion des terres agricoles régit les concessions pour l'exploitation des terres agricoles appartenant à l'État. Les cultures couvrent les besoins nationaux en céréales et en sucre et pour une majeure partie en plantes industrielles. Les vignes occupent 59 000 hectares. La production de vin est réalisée par 30 grandes entreprises viticoles, 35 coopératives et 250 petits producteurs.

PIB/habitant (2001)
de la Croatie et des pays des Balkans occidentaux
Pays	Population (millions)	PIB/hab. (2001, €)		PIB (Mds €)
1. Albanie	3,4	1 350		4,6
2. Bosnie-H.	4,3	1 175		5,1
3. Macédoine	2	1 885		3,8
4. Yougoslavie	10,6	1 323		14,0
-Serbie/Mont.	8,6	1 412		12,1
-Kosovo	2	941		1,9
Total (1-4)	20,3	1 351		27,4
5. Croatie	4,4	5 140		22,6
Sources : Commission européenne, déc. 2002.

L'élevage a toujours joué un rôle important dans la région. Quelques produits issus de cette branche ont une renommée internationale tels le slavonski kulen (salami de Slavonie), le dalmatinski prsut (jambon fumé de Dalmatie), l'istarski prsut (jambon fumé d'Istrie) et le paski sir (fromage de l'île de Pag). La pêche et son industrie de transformation représentent traditionnellement l'activité la plus importante sur la partie côtière et insulaire du pays. Il y a actuellement 15 entreprises de transformation qui produisent 15 000 tonnes de produits de la mer par an. En 2000, la production de poisson d'eau douce se montait à 4 800 tonnes et la pêche et la production de fruits de mer à environ 24 000 tonnes.

Les forêts croates, dont 80 % appartiennent à l'État, et les régions boisées recouvrent au total 1,96 millions d'hectares. La production agroalimentaire et le tabac représentent 20,2 % du PIB croate. Cette branche industrielle regroupe quelques entreprises parmi les plus rentables du pays. 12 des 50 entreprises croates les plus rentables produisent des produits alimentaires, des boissons ou du tabac.

Tourisme

En tant qu'une des destinations méditerranéennes les plus importantes, la Croatie possède une longue tradition du tourisme et offre des opportunités de développement indéniables. En 2001, les arrivées de touristes ont augmenté de 10% et les nuitées de 11%. On estime qu'elles continueront d'augmenter d'environ 5 à 10 % par an dans la période à venir. Le revenu du tourisme international représentait 3,3 milliards de dollars US pour les neuf premiers mois de l'année 2001.

La Croatie possède 160 000 lits dans les hôtels et les villages touristiques, 306 000 lits dans les chambres d'hôtes et 180 000 places de camping. Il y a 48 marinas et 13 000 places d'amarrage le long de la côte. Les avantages qu'offre le tourisme croate sont tout d'abord une richesse naturelle préservée, un héritage culturel et historique, un climat méditerranéen agréable, la sécurité et la proximité des marchés européens.

La Croatie possède toutes les conditions pré-requises pour un développement futur de son activité touristique : l'une des plus belles côtes avec plus de 1 000 îles, une nature riche et préservée avec 8 parcs nationaux (les lacs de Plitvice, Paklenica, Risnjak, le Velebit Nord, l'archipel des Kornati, l'île de Mljet, les Brijuni, et le parc de Krka), 10 parcs naturels, un riche héritage culturel avec de nombreux sites et monuments historiques sous la protection de l'UNESCO (le Palais de Dioclétien à Split, les villes de Trogir et Dubrovnik, la Basilique Euphrasienne de Porec). En raison de son climat agréable, la côte croate attire les touristes tout au long de l'année.

La Croatie offre diverses formes de tourisme, dont le tourisme nautique, le tourisme d'affaires, le tourisme vert, le tourisme de santé, la chasse et la pêche, le tourisme à la ferme et le tourisme de croisière. Chaque région touristique croate développe une offre spécifique en accord avec les tendances mondiales et tout en gardant une certaine tradition. Les régions les plus connues sont l'Istrie, le Kvarner, la Dalmatie, Dubrovnik et sa région, la capitale Zagreb et la partie continentale de la Croatie.

Bâtiment et construction

En décembre 2001, le secteur du bâtiment et de la construction employait 62 773 personnes réparties dans 11 762 entreprises qui ont réalisé 142,7 millions de dollars de revenus grâce à leurs contrats à l'étranger (dont 99 % en Europe). Environ 12 000 appartements ont été construits en 2000, soit 1 million de mètres carrés de surface ce qui représente la moyenne des trois années précédentes. Selon la stratégie de développement des voies de transport, la Croatie envisage de construire 700 kilomètres de route d'ici 2011, ce qui représenterait, avec les routes existantes, 1 220 kilomètres de voies rapides et d'autoroute.

Le savoir-faire et l'expérience internationale des ingénieurs civils croates dans la construction de pôles industriels et hydro-énergétiques complexes ainsi que dans les routes, tunnels et ponts garantissent leur capacité à réaliser les projets les plus complexes tant au plan national qu'international.

De nombreuses entreprises de renommée internationale ont déjà investit le marché croate de la construction et depuis avril 2001 deux entreprises gèrent, construisent et entretiennent les routes croates : Hrvatske autoceste d.o.o- Autoroutes croates, et Hrvatske ceste d.o.o- Routes croates.

Commerce

Près de 45 % des entreprises croates ont une activité commerciale. Cette activité emploie 14 % de la population active et représente 10 % du PIB croate. Le chiffre d'affaires réalisé par cette branche se montait à 141 milliards de kunas (TVA incluse) en 2001 soit nominalement et réellement moins qu'en 2000.

Le commerce de détail a considérablement évolué. Après une diminution importante du chiffre d'affaires du commerce de détail au début des années 90, l'activité a repris depuis 1993. En 2001 ce chiffre d'affaires se montait à 63 milliards de kunas. Les points de vente les plus représentés dans la distribution croate sont les magasins de petites surfaces (environ 40 000 magasins qui appartiennent à des PME ou des artisans). Cependant, l'activité commerciale s'est intensifiée en 2001 ainsi qu'en témoignent deux phénomènes: l'augmentation des parts de marché des distributeurs croates et l'arrivée massive des chaînes de distribution étrangères.

Le commerce de gros a réalisé un chiffre d'affaires de 74 milliards de kunas en 2001. Cette activité a un potentiel indéniable en raison de la position géographique de la Croatie qui offre de nombreuses possibilités de développement du commerce international grâce à ses ports donnant sur l'Adriatique.

Répartition du chiffre d'affaires de la distribution en 2001

Éducation

La Croatie doit faire face au challenge d'adapter son système éducatif aux nouveaux besoins sociaux et économiques du pays. Les programmes des universités croates correspondent aux standards internationaux. Certaines priorités pour le système éducatif national ont été déterminées:
 La réforme de l'école primaire et secondaire
 Le développement d'un système éducatif parallèle
 Le renouveau des programmes d'Université
 La flexibilité du système éducatif (mobilité verticale et horizontale)
 La détermination d'un cadre permettant une éducation tout au long de la vie active (éducation informelle).

L'objectif de cette réforme est de développer les ressources humaines du pays afin d'accroître la concurrence de l'économie croate sur les marchés internationaux.

La promotion du développement des petites et moyennes entreprises a permis de mettre en place au sein de la CEC de nombreux programmes éducatifs d'aide aux nouveaux entrepreneurs, tels que les séminaires pour la création d'entreprise, pour le développement des capacités de management des chefs d'entreprises et autres programmes plus spécialisés.

Banques et autres institutions financières

Le secteur bancaire croate compte actuellement 43 banques commerciales et une banque de développement (HBOR - Banque croate pour la reconstruction et le développement). Les investisseurs étrangers possèdent des parts importantes dans le secteur bancaire croate qui a presque entièrement été privatisé. La part des investisseurs étrangers représente pratiquement 90 % du total des actifs.

Il existe 23 compagnies d'assurance, une compagnie de réassurance et un pool nucléaire croate. Dix des compagnies d'assurance sont en majorité ou en totalité détenues par des compagnies étrangères.

Plus de 50 agences boursières conduisent leurs transactions sur les bourses de Zagreb et de Varazdin. Le marché financier compte également 26 fonds d'investissement. Outre les fonds d'investissements, 7 fonds de pension obligatoires et un fonds de pension volontaire ont été établis. L'Agence centrale des Dépôts tient un registre central et s'occupe de toutes les activités liées aux dépôts de titres boursiers. Toutes les institutions sur le marché des capitaux sont supervisées et contrôlées par la Commission des titres (COB). Les fonds de pension et autres compagnies du même ressort sont quant à eux supervisés et contrôlés par l'Agence de contrôle des fonds de pension et d'assurance HAGENA.

Commerce extérieur

Dans le cadre des préparations de l'adhésion de la Croatie à l'OMC, un nouveau cadre légal des échanges commerciaux extérieurs a été mis en place, en accord avec la réglementation de l'OMC. L'importation et l'exportation de biens sont en règle générale libres sauf en cas de contingentement ou de restrictions sur la qualité du produit importé. Afin de respecter certains accords internationaux, ne pas nuire à la sécurité de l'État, protéger les vies et la santé des personnes, des animaux et des plantes et de contrôler l'importation et l'exportation d'objets d'arts ou de métaux précieux, il est nécessaire pour l'importation et l'exportation de certains produits d'avoir une autorisation délivrée par le ministère concerné.

D'autre part, lors de l'importation de produits spécifiques (aliments, animaux vivants, biens de consommation, médicaments, etc..) ceux-ci doivent être accompagnés de certificats spécifiques (sanitaire, vétérinaire, phytosanitaires, qualité).

Une déclaration de douane unique est utilisée pour toutes les procédures douanières. Le contenu et la forme de ce document ont été adaptés aux documents utilisés au sein de l'Union européenne. Le tarif douanier détermine les droits de douane pour l'importation des biens à l'exception de ceux qui proviennent des pays avec lesquels la Croatie a signé un accord de libre échange. La Croatie a jusqu'à présent conclu 27 accords de libre échange. En 2002, en plus des accords avec la Slovénie, la Macédoine, la Bosnie-Herzégovine et la Hongrie, il est prévu qu'elle signe des accords avec l'UE, l'Association européenne de libre-échange (AELE), la République tchèque, la Slovaquie, la Bulgarie, la Pologne et la Turquie. Les accords de libre échange avec la Roumanie, la Yougoslavie et l'Albanie sont en cours de négociation et celui avec les Pays baltes en préparation.

En 2001, l'UE a aboli, sans période de transition, pratiquement la totalité des droits de douane et autres limitations d'importation des produits croates. Certains quotas ont toutefois été instaurés notamment sur les produits carnés (baby-beef), certains types de poissons et sur les vins. Depuis le début de l'année 2002, la majorité des produits industriels originaires de l'UE sont exemptés de droits de douanes et de quotas. Pour certains produits dits sensibles, cette exemption se fera progressivement pendant une période de transition de 2 à 5 ans. Le niveau actuel de protection douanière sera toutefois maintenu sur certains produits agricoles et agroalimentaires même à l'expiration de cette période de transition.

Investissements étrangers

En Croatie, les investissements étrangers sont régis par la Loi sur les sociétés. Conformément à cette loi, les investisseurs étrangers possèdent les mêmes droits et obligations et ont le même statut légal que les entrepreneurs locaux, sous condition de respect du principe de réciprocité. Les investisseurs étrangers ont toutefois droit à des garanties supplémentaires par rapport aux investisseurs locaux. La Constitution croate prévoit que les droits acquis par investissement de capital ne peuvent être entravés par aucune loi ou cadre légal et garantit la libre exportation des bénéfices et du capital investit, à la fin de l'investissement. Les investissements étrangers totaux (cumulés) en Croatie de 1993 à 2001 se montent à 6 603,41 millions de dollars US.

Investissements directs étrangers annuels (1993-2001) (en Mns de $)

Investissements directs étrangers par secteur (1993-2001)

Les relations économiques avec la France

6e partenaire commercial
Depuis l'indépendance, les échanges commerciaux avec la France n'ont cessé de se développer, triplant même leur volume. Ainsi en 1991 ils représentaient 197 millions de dollars US, alors qu'ils atteignaient dix ans plus tard, en 2001, quelque 561 millions. Si la France s'est aujourd'hui hissée au rang de sixième partenaire commercial de la Croatie, il demeure malgré tout que le véritable potentiel des échanges franco-croates reste encore à développer, notamment dans le domaine de l'énergie, des matériaux de transport, du secteur agro-alimentaire et du tourisme, où les possibilités, avant tout en termes d'investissement, sont nombreuses.

Automobile et construction navale
L'industrie automobile et les autres moyens de transport, principal secteur commercial des échanges bilatéraux, représentent à eux seuls 35 % des importations et 20 % des exportations croates. Il est à noter qu'en 2001 la construction navale représentait 17 % des exportations, (comprenant notamment la livraison d'un premier tanker de 30 000 tonnes à des armateurs français). L'industrie cosmétique, l'agro-alimentaire, les biens de consommation courante constituent près de 36 % des produits importés, tandis que l'industrie textile, la chaussure (6 %) ou encore l'industrie du bois (13 %) occupent une place significative parmi les secteurs exportateurs croates.

Risque modéré
Pour ce qui concerne le risque commercial, l'organisme français spécialisé, la COFACE, classe la Croatie parmi les pays de risque investissement "A4" (aux côtés de la Pologne ou de la Lettonie), ce qui est relativement favorable si l'on considère les notations obtenues par les autres pays de la région. Cette appréciation s'appuye sur les fondamentaux de l'économie croate qui incitent à la confiance des partenaires commerciaux (inflation jugulée inférieure à 4 %, système bancaire fiable, environnement politique stable).

Investissements français modestes
Malgré cela, le total des investissements directs français, pour la période 1993-2001, est demeuré extrêmement modeste, puisqu'il n'atteint que 118 millions de dollars US. Cela ne représente en effet que 2 % des 6 milliards de dollars d'IDE réalisés en Croatie, loin derrière l'Autriche (1,8 Mds $), l'Allemagne (1,2 Mds $) ou les États-Unis (1,18 Mds $). Cette disproportion est d'autant plus étonnante si l'on considère que la France est, après les États-Unis, le deuxième pays dans le monde par volume d'investissement (75 Mds d'euros pour la période jan-oct. 2001). La France, très présente dans d'autres pays européens en transition, a ainsi investi, au cours de la période 1990-2000, quelque 9,5 Mds $ en Pologne, 2,5 Mds $ en Hongrie, 2,3 Mds $ en Tchéquie et 600 Mns $ en Slovénie. Largement absente lors de la première phase de privatisations qui a eu lieu en Croatie, elle en ressent encore les conséquences. Les nombreuses opportunités, notamment dans le secteur touristique et énergétique, où les entreprises hexagonales sont en pointe, devraient cependant contribuer à combler ce retard.

Accroissement du transport de fret
Le transport de marchandises entre la France et la Croatie connaît un accroissement moyen du trafic de plus de 20 % par an depuis 1998, dont 62 % est effectué par la route, les deux tiers revenant aux transporteurs croates.

Recherche de partenariats
Beaucoup de grandes entreprises croates, parmi lesquelles on peut citer le confiseur Kras, le producteur textile Varteks ou encore de nombreuses sociétés viticoles, ont particulièrement à cœur de développer leur coopération avec des partenaires français. En outre, le secteur de la navigation de plaisance, dont le potentiel en Croatie est encore largement sous-exploité, constitue très certainement un domaine prometteur à cet égard, compte tenu spécialement du savoir-faire français, aussi bien en matière de développement de marinas, que dans la production de voiliers et de bateaux à moteur.

Accords bilatéraux
Le développement ultérieur des échanges économiques franco-croates sera sans aucun doute encore davantage favorisé par la conclusion d'un certain nombre d'accords bilatéraux dont l'objectif est de faciliter l'activité des partenaires commerciaux. Il en va ainsi de l'Accord sur la protection et la promotion des investissements, signé dès 1996. Cela concerne également la Convention de non-double imposition, qui devrait être ratifiée courant 2002. En outre, conscients des retombées positives sur l'ensemble des échanges commerciaux, les deux gouvernements ont pris l'initiative de stimuler la coopération entre PME, décision qui devrait aussi aboutir prochainement sur la signature d'un accord spécifique.