18/11/1991-2006

COMMÉMORATION
La
tragédie de Vukovar, déjà 15 ans
Quelques 25 000 personnes,
parmi lesquelles les plus hauts représentants
croates, ont tenus à être présentes
afin d'entretenir le devoir de mémoire envers
les victimes et leurs proches
Symbole
de la résistance croate à l'agression
serbe, la cité martyre, ville natale du prix
Nobel de chimie Lavoslav Ruzicka (1939), se remémore
ses souffrances et ses milliers de victimes. Un musée-monument
a été inauguré
à Ovcara, près de Vukovar, où,
le 20 novembre 1991, l'Armée fédérale
yougoslave et les milices serbes ont emmené
et exécuté, après la prise de
la ville, 200 des 261 patients de l’hôpital
de Vukovar. En mémoire de ce qui fut l'épisode
le plus terrible de la guerre en Croatie, des centaines
de milliers de bougies ont été allumées
à travers tout le pays.
QUINZIÈME ANNIVERSAIRE |

Quelques 25 000 personnes, dont Mile Dedakovic-Jastreb,
commandant de la défense de Vukovar, sont
venues de toute la Croatie pour participer aux
cérémonies marquant le quinzième
anniversaire de la chute de la ville martyre
et placées cette année sous le
thème “Pèlerinage pour la
liberté croate”. Parti symboliquement
de l'hôpital de Vukovar, où la veille
un musée à la mémoire du
siège avait été inauguré,
le cortège s'est ensuite rendu au Cimetière
Mémorial de la cité danubienne
où reposent les victimes de la Guerre
patriotique. Les autorités politiques
croates, représentées cette année
au plus haut niveau par le Président Stipe
Mesic, le Premier ministre Ivo Sanader ainsi
que le président du Parlement (Sabor)
Vladimir Šeks, avaient également
tenu à être présentes en
ce moment symbolique et émotionnel. Après
avoir déposé des gerbes en mémoire
des victimes tombées héroïquement
pour la défense de la ville, une messe
à la mémoire des morts a été
célébrée par l’archevêque
de Zagreb, le cardinal Josip Bozanic. Les cérémonies
ont été clôturées
le 20 novembre par l’inauguration par Jadranka
Kosor, Vice-Premier Ministre, et Milan Bandic,
maire de Zagreb, d’un musée-monument
à Ovcara, ferme située non loin
de Vukovar, où précisément
15 ans plus tôt, l'Armée fédérale
yougoslave et les forces serbes ont emmenés
et exécutés, après la prise
de la ville, 200 des 261 blessés de l’hôpital
de Vukovar. Parmi les nombreuses victimes figuraient
deux journalistes de Radio Vukovar. Natasa Kandic,
présidente du Fonds pour le droit humanitaire
de Belgrade, fut également présente
afin d'apporter son soutien aux familles des
victimes.
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Comme
chaque année depuis 1991, le
18 novembre, la Croatie se souvient de la tragédie
de Vukovar, ville martyre, symbole de la résistance
de tout un pays. Jadis
port fluvial prospère situé sur les rives du Danube,
à l’extrémité est de la Croatie, en Slavonie
orientale, Vukovar comptait 45 000 habitants
avant la guerre.
Étape obligée dans l’entreprise de conquête de la Croatie,
la cité baroque devient en août 1991 l'une des premières
cibles de l’armée yougoslave et des milices serbes
aux ordres de Slobodan
Milosevic. Résolue à rapidement soumettre la ville
pour poursuivre son avancée vers l’intérieur
de la Croatie, à l'ouest, la hiérarchie militaire
serbe amasse des moyens considérables : 35 000
hommes, 600 blindés, appuyés par des escadrilles
de chasseurs bombardiers et des navires de guerre.
Très
vite pris au piège dans la ville assiégée, les habitants
y improvisent la résistance avec quelque 1200
volontaires légèrement armés. Faisant preuve d’un héroïsme
aujourd’hui légendaire, ils infligent de lourdes pertes
à l’agresseur, qui y perdra entre 6000 et 8000 hommes,
quelque trois cents blindés, chars et transports
de troupe, une centaine de véhicules militaires,
plusieurs batteries d'artillerie et rampes de lance-roquettes
multiple, un navire de guerre, 29 chasseurs-bombardiers
et 1 hélicoptère de combat. Au prix de
sacrifices surhumains, ils parviennent contre toute
attente à repousser les assauts répétés d’une armée
yougoslave et de paramilitaires serbes de plus en plus
en proie au doute. Au terme d’un siège implacable qui
aura duré trois mois, l’armée yougoslave, écrasant
littéralement la ville sous des centaines de
milliers de bombes et de projectiles de toutes sortes,
investira finalement le 18 novembre 1991 une ville
réduite en cendres.
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Vukovar
avant et après la guerre. |
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Vukovar
reçut en treize semaines plus de bombes
et d'obus que toute l'ancienne Yougoslavie au cours
de la Seconde Guerre mondiale. |
Néanmoins,
le retard pris par l'armée serbe à Vukovar
permettra à la Croatie d'organiser sa défense.
En outre, le prix exhorbitant payé par l'agresseur,
décidé à soumettre la ville en
dépit de toute logique militaire, le dissuadera
de recommencer avec d'autres villes croates. De fait,
la ligne de front se stabilisera à l'entrée
des villes croates, l'armée serbe n'étant
parvennue à conquérir que des campagnes.
Aussi est-il légitime de penser que l'extraordinaire
résistance de Vukovar a épargné
la guerre à la majeure partie du territoire
croate.
Au
lendemain de la prise de la ville, on dénombrait
parmi les habitants de Vukovar, quelque 2000 morts,
dont plus d'un quart de "défenseurs
de la ville" (soldats, policiers et volontaires,
avec une proportion non-négligeable de femmes),
près de 1400 disparus
(*) et 2500 blessés.
Parmi
les survivants, jusqu’alors terrés dans les caves,
beaucoup seront alors déportés vers des camps en Serbie
(Begejci, Stajicevo, Prison militaire de Belgrade,
Sremska Mitrovica, Novi Sad, Bubanj Potok, Sid, Nis)
et condamnés aux travaux forcés, où
beaucoup seront torturés et victimes de sévices.
En tout quelque 8000 Croates, dont la moitié
originaires de Vukovar, partageront ce sort. Si la
plupart ont par la suite été libérés,
beaucoup sont aujourd'hui encore portés
disparus. Parmi eux, Jean-Michel Nicolier, jeune
Français de 25 ans originaire de Vesoul,
qui, dans un élan de solidarité aussi
généreux que désespéré,
avait rejoint les défenseurs de la ville.
Malgré
la présence du CICR et des observateurs européens,
au mépris du droit humanitaire des centaines de prisonniers,
parmi lesquels les blessés
de l’hôpital, sont abattus et ensevelis dans de
nombreuses fosses communes. Toute la Slavonie orientale
est alors soumise à l'occupant et vidée
de sa population non-serbe. Vukovar devient synonyme
d’un des plus grand crimes commis en Europe après 1945.
Pari
gagné
MILOSEVIC MEURT AVANT D'ÊTRE RECONNU COUPABLE |
La mort inattendue de Milosevic, jugé par le
Tribunal pénal international de La Haye pour
génocide et crimes contre l’humanité, dans sa
cellule de la prison de Scheveningen, le 11 mars
2006, prive les victimes de la vérité et de la
justice et met un terme au procès entamé depuis
quatre ans. Aucune sentence, aucun jugement ne
découlera des 466 jours d’audience, des milliers
de pièces à conviction enregistrées, et de la
comparution de quelques 350 témoins à la barre
du tribunal. Une semaine plus tôt, le 6 mars
2006, l’ancien président des Serbes de Croatie,
Milan Babic, se pendait dans sa cellule. |
Cinq
ans plus tard, en novembre 1995, le Tribunal pénal
international de La Haye finira par inculper de crimes
contre l’humanité trois officiers généraux de l’armée
yougoslave, Mile Mrksic,
Veselin Sljivancanin et Miroslav Radic, pour lexécution
à Ovcara de deux cents blessés sur les deux
cents soixante-sept que comptait lhôpital
de la ville de Vukovar (cf. actes daccusation
1
et 2).
Après la reddition du premier accusé
en mai 2002, Belgrade s'est finalement décidé
en 2003 à extrader les deux autres inculpés
à la justice internationale.
 |
Pour
protester contre l'occupation de Vukovar, ville
emblématique de la résistance croate,
et alerter l'opinion publique française
sur les traitements inhumains infligés
à ses habitants, tués ou déportés
par l'armée serbe, une cinquantaine de
jeunes
Croates ont symboliquement rebaptisé
"Vukovar" la station de métro
Stalingrad, à Paris, le 20 novembre
1991. |
A
l'été 1995, au lendemain de la libération
victorieuse de la plupart des territoires occupés,
les autorités croates, bien que redoutant le
maintien du status quo susceptible de conduire
à terme à la perte définitive
de cette région, n'en font pas moins le pari audacieux
de réintégrer cette région par des moyens pacifiques,
avec l’aide de la communauté internationale. Ce
sera finalement chose faite en juste deux ans, soit
seulement six ans après la prise de la ville. Le retour
de la Slavonie orientale dans le giron national, le
15 janvier 1998, marque enfin l’établissement de la
souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire.
Il marque également l'un des rares succès
de ces dernières décennies d'une mission
de casques bleus, l'ATNUSO,
dont la tâche a été exemplairement
menée à son terme dans les délais
impartis.
Pour
y parvenir, il aura fallu le déploiement de 1996 à
1998 d’une force de paix internationale de l'ONU, la
tenue d’élections municipales sous contrôle d’observateurs
extérieurs auxquelles participent les réfugiés croates,
la mise sur pied de patrouilles de police mixtes, composées
de fonctionnaires croates et serbes, afin, simultanément,
de favoriser le retour des réfugiés croates et d’endiguer
le départ des Serbes, qui constituent dans cette région
une forte minorité.
Au cours des deux ans d’administration onusienne et
malgré les nombreuses difficultés rencontrées, les
premiers réfugiés, croates pour la plupart, commencèrent
à rentrer afin de reprendre possession de leurs maisons
détruites en 1991.
Hélas,
le marasme économique qui accable toute une région,
confrontée à un taux de chômage
élevé et dont les infrastructures ont
été lourdement endommagées, ne permet pas d'espérer
voir s'accélerer ce mouvement. La population
croate, qui formait naguère la majorité relative
des habitants de la cité, avant d'être
déportée en 1991, est au fur et à
mesure des retours des personnes déplacées
redevenue majoritaire, tandis que la communauté
serbe représente un tiers des 32 000 citoyens
de la ville, selon le recensement de 2001.
Dans lensemble de la Slavonie orientale les trois-quarts
des Serbes ont choisi d'y rester depuis le retour des
ces territoires à la Croatie (sur environ 67 000
avant la guerre) tandis que dans le même temps
la moitié des Croates ont pu retourner chez eux (sur
environ 86 000) après huit ans d'exil.
Pour
la Croatie, où les deux tiers du parc immobilier détruit
pendant la guerre a d'ores et déjà été rebâti, la
ville de Vukovar, unique port croate sur le Danube,
figure en tête des priorités de reconstruction.
Plus de dix ans après son martyre, Vukovar se veut
le symbole des efforts conjoints accomplis par la Croatie
et la mission de l’ATNUSO pour qu’enfin la paix et
la réconciliation s’enracine dans cette partie de l’Europe.
Au-delà de l'espoir suscité dans la région,
le succès de Vukovar, compte tenu de la rapidité
de la réconciliation, de l'absence d'incidents
majeurs, peut légitimement servir d'exemple
de manière plus large, de Portadown à
Jérusalem.

(*)
En 1994, la Croatie recherchait officiellement 3052
personnes portées disparues, dont 1356 pour
le seul comté de Vukovar-Syrmie. Ajourd'hui,
1122 personnes sont toujours portées disparues
en Croatie, dont 498 dans le comté de Vukovar-Syrmie.
Une majorité d'entre-elles ont disparu après
la bataille de Vukovar.
MESSAGE
17/11/2006
ASSOCIATION Femmes
en Noir (Zene
u crnom) DE BELGRADE
15
ans se sont écoulés depuis les crimes
commis à Vukovar
(Traduction
non officielle de l’anglais au français)
Nous
nous rappelons avec tristesse et honte la tragédie
de Vukovar, qui a eu lieu il y a tout juste 15 ans.
Nous nous en rappelons comme le premier d’une
série de nombreux crimes et de crimes impardonnables,
commis en notre nom. Nous nous rappelons ce crime,
sachant qu’il fut commandité par Belgrade.
Le
3 novembre 1991, la soi-disant Armée fédérale
yougoslave (JNA) – appuyée par les Tigres
d’Arkan, les volontaires de Seselj, et les autres
fascistes serbes – commença le siège
de Vukovar. De simples citoyens belgradois escortèrent
alors, bouquet de fleurs à la main, ceux qui
transformèrent Vukovar en un autre Stalingrad.
Malheureusement, certains de leurs enfants scandent
toujours aujourd’hui dans les stades à
travers la Serbie « couteaux, fil de fer, Srebrenica
» !
Les
principaux responsables de la JNA pour la souffrance
de Vukovar, les généraux Zivota Panic
et Blagoje Adzic, jouissent en toute paix d’une
pension militaire de retraite. Radmilo Bogdanovic et
Zoran Sokolovic, alors haut placés au Ministère
serbe de l’Intérieur, qui recrutèrent
les volontaires pour Vukovar, n’ont également
subis aucune condamnation. Dans la pensée publique,
il y a un désir constant de reléguer
les crimes commis à Vukovar dans les oubliettes
de l’histoire.
Nous,
Femmes en Noir, qui depuis le début de la violence
avons dénoncé le caractère criminel
du régime de Milosevic, les dirigeants de l’Église
orthodoxe ainsi que l’idéologie de la
Grande Serbie créée au sein de l’Académie
serbe des arts et des sciences, nous nous sommes opposées
activement à cette tendance dominante.
Nous
gardons en mémoire le silence de l’opinion
publique serbe sur les crimes et les criminels serbes.
Ce silence permet de nouveaux crimes et de nouvelles
guerres.
Nous
répétons que pour nous, comme pour tous
les citoyens serbes mus par des considérations
démocratiques, toute relativisation, toute justification
ou louange des crimes est inacceptable. Nous disons
aux familles des victimes de l’agression de Vukovar,
PARDONNEZ-NOUS
!
Nous
ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la
vérité sur les crimes commis à
Vukovar et les autres crimes perpétrés
durant les guerres de 1991 à 1999, soit révélée
à toute la population en Serbie et que toute
personne responsable de crimes de guerre et de crimes
contre l’humanité soit traduite en justice
et condamnée conformément à la
loi.
En
signe de respect pour ceux qui ont été
tués mais également comme acceptation
de la responsabilité pour les crimes commis
en notre nom, une délégation de Femmes
en Noir de Belgrade et de vingt autres villes de Serbie
se rendra, le 18 novembre 2006, sur le lieu du crime
à Vukovar. Nous déposerons une gerbe
sur laquelle il sera inscrit « Pardonnez-nous
– Femmes en Noir, Serbie ». Nous implorons
le pardon et consacrons tous nos efforts pour empêcher
la relativisation des crimes de Vukovar et leur renvoi
dans les oubliettes de l’histoire.
Belgrade,
17 novembre 2006
Femmes en Noir - Belgrade
REVUE
DE PRESSE
18/11/2006
AFP
Des
milliers de Croates à Vukovar, 15 ans après
la chute de la ville
Quelque
25.000 personnes
ont participé samedi à Vukovar, dans
l'est de la Croatie, aux cérémonies marquant
le 15e anniversaire de la chute aux mains des forces
serbes de cette ville, dont le martyre annonçait
les horreurs qui allaient frapper les Balkans dans
les années 1990.
Plusieurs
milliers de personnes venues de tout le pays, une rose
rouge à la main, se sont rassemblées
dans la cour de l'hôpital de la ville, symbole
de la résistance, en présence de plus
hauts dirigeants croates, selon la télévision
nationale qui a transmis en direct la commémoration.
D'autres se sont rendus, en cortège, au cimetière
de la ville pour déposer des gerbes et allumer
des bougies à la mémoire de quelque 1.600
civils et militaires tués pendant le siège
de la ville.
"Vukovar
a défendu la Croatie. Nous sommes fiers d'être
ici. Nous avons le devoir de remercier ceux qui ont
donné leur vie pour la défense de la
ville", a déclaré le Premier ministre
croate, Ivo Sanader.
Dès
le début du conflit serbo-croate (1991-1995),
qui a éclaté après la proclamation
par la Croatie de son indépendance de l'ex-Yougoslavie,
Vukovar a été assiégé pendant
trois mois par les forces de l'armée yougoslave
(JNA) et des sécessionnistes serbes de Croatie.
Environ
4.000 personnes ont été blessées
dans les bombardements. Après la chute de la
ville, le 18 novembre 1991, 22.000 habitants non-serbes
en ont été expulsés.
A
la veille des cérémonies, un musée
à la mémoire du siège a été
inauguré dans le sous-sol de l'hôpital,
bombardé presque quotidiennement, aujourd'hui
reconstruit.
"On
lançait des appels à la communauté
internationale, mais ils n'y avait pas de volonté
politique d'aider Vukovar", a déclaré
Vesna Bosanac, directrice de l'hôpital à
l'époque.
Après
la prise de la ville, les forces serbes ont emmené
de l'hôpital 267 patients. Deux cents d'entre
eux ont été exécutés. Les
autres ont été portés disparus.
Sept personnes ont survécu à ce massacre.
Plusieurs
milliers d'autres habitants ont été fait
prisonniers et écroués en Serbie voisine,
notamment à Sremska Mitrovica, alors que 456
sont toujours portés disparues.
"J'ai
été détenue pendant huit jours
à Sremska Mitrovica, avec mon mari qui, battu,
n'a pas réussi à survivre aux blessures",
a dit Ana Komsic, une femme d'une soixantaine années
qui s'est rendue au cimetière pour poser une
fleur sur la tombe de son fils, tué à
la veille de la chute de Vukovar.
Aujourd'hui, quelque 18.000 Croates sont revenus dans
la ville, l'une des plus déshéritées
du pays, où résident également
10.000 Serbes de Croatie. Les relations entre les deux
communautés, n'ayant quasiment aucun contact
entre elles, restent tendues.
Avant
la guerre, la population de Vukovar comptait 44.600
habitants.
Une
quinzaine de paramilitaires serbes ont été
condamnés depuis le début 2006 par la
justice serbe à des peines allant de 5 à
20 ans de prison pour des exactions commises à
Vukovar.
Trois
officiers supérieurs de l'ancienne armée
yougoslave -- Mile Mrksic, Veselin Sljivancanin et
Miroslav Radic --, aussi inculpés pour crimes
de guerre commis à Vukovar, sont incarcérés
à La Haye dans l'attente de leur procès
devant le Tribunal pénal international (TPI)
pour l'ex-Yougoslavie.
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