8/02/2004

COUPE DAVIS
La Croatie s'incline à Metz
La France s'impose 4-1 face aux coéquipiers d'Ivan Ljubicic

Ivo Karlovic et Mario Ancic, le 7 février 2004, lors de leur double perdu face à Mickaël llodra et Nicolas EscudéPar la qualité de jeu dont ils ont su faire preuve, Arnaud Clément, Nicolas Escudé et Mickaël Llodra ont mis fin au parcours de la Croatie en Coupe Davis lors du premier tour les 6, 7 et 8 février, devant un public messin particulièrement chaleureux. La "bande à Forget" s'est imposée 4-1 sur terre battue face à des Croates qui n'ont jamais vraiment su trouver leurs marques, handicapés par l'absence de Goran Ivanisevic. C'est Arnaud Clément qui donna à la France le troisième point, synonyme de victoire, en battant en quatre sets Ivan Ljubicic 6-2, 3-6, 7-6, 6-4, qui remporta, deux jours plus tôt, face à Thierry Ascione, la seule victoire croate.

VOIR AUSSI
 La Croatie remporte la Coupe Davis 2005

REVUE DE PRESSE

05/02/2004

L'EQUIPE
Le cerveau croate
Ivan Ljubicic est à la fois le leader et le maître à penser de l'équipe de Croatie.

METZ - envoyé spécial

Ivan LjubicicMalgré son mètre quatre-vingt-treize d'altitude, Ivan Ljubicic, le numéro 1 de l'équipe croate, fait un peu court à côté des 196 centimètres de Mario Ancic et, surtout, des 2,08 m d'Ivo Karlovic. Cela ne l'empêche pas d'être le patron de la troupe (avec le capitaine Niki Pilic). Un statut que son classement de 35eme mondial et son maintien constant dans le top 50 depuis trois ans lui valent tout autant que son expérience en Coupe Davis.

Après des débuts précoces à l'âge de dix-huit ans, en 1998, il a continué a servir fidèlement son équipe et a largement contribué, aux côtés de Goran Ivanisevic, à faire remonter, depuis l'an 2000 la Croatie de la Troisième à la Première Division que constitue le groupe mondial.

TOUS LES RÉSULTATS

Résultats des matches disputés dans le cadre de la rencontre du premier tour du groupe mondial de la Coupe Davis France-Croatie: A Metz, terre battue : France bat Croatie 4-1

Vendredi 6 février 2004
Simples :
- Arnaud Clément, France, bat Mario Ancic, Croatie, 6-4, 6-3, 6-3.
- Ivan Ljubicic, Croatie, bat Thierry Ascione, France, 7-5, 6-4, 6-4.

Samedi 7 février 2004
Double :
- Mickaël Llodra et Nicolas Escudé, France, battent Mario Ancic et Ivo Karlovic, Croatie, 6-1, 7-6 (5), 6-3.

Dimanche 8 février 2004
Simples inversés :
- Arnaud Clément, France, bat Ivan Ljubicic, Croatie, 6-2, 3-6, 7-6 (3), 6-4.
- Nicolas Escudé, France, bat Ivo Karlovic, Croatie, 7-6 (5), 6-2.

 

S'il compte naturellement parmi les fans de l'incomparable Goran, Ljubicic s'en distingue par un look en opposition complète avec celui de son idole. Aux coiffures "palmier" et autres excentricités d'Ivanisevic, il oppose une calvitie précoce, qui lui fait donner bien plus que les vingt-cinq ans qu'il fêtera le 29 mars, et une gravité un rien monacale sans rapport avec le portrait d'humoriste sympathique qu'en font ses proches.

Son penchant pour la plaisanterie ne l'empêche pas de faire preuve d'un sérieux et même d'une sagesse étonnante en matière d'entretien physique. Notamment en ce qui concerne son épaule, formidable catapulte à aces. "J'ai toujours des problèmes pendant deux ou trois semaines en début d'année, explique-t-il, parce que, pendant la période de novembre et de décembre ou je n'ai pas besoin de mon service (vu qu'il n'y a pas de tournois), je m'entraîne en l'utilisant au minimum. Si on sollicite son épaule douze mois sur douze, on finit toujours par avoir des problèmes qui peuvent mener à une opération." En bon élève, il a su tirer intelligemment, la leçon des déboires de maître Goran.

ÉLÈVE SUR TERRE

Bien sûr qu'il ne nie pas avoir une préférence pour les surfaces rapides, Ljubicic prend plaisir à souligner qu'il est loin d'être manchot sur terre battue: "L'an dernier, c'est sur terre que j'ai obtenu mes meilleurs résultats. C'est là que j'ai marqué le plus de points (ATP): j'ai fait un quart de finale à Rome après avoir battu Coria. Je me suis qualifié pour le troisième tour à Monte-Carlo ou j'ai eu balle de match contre Spadea pour aller en quart et j'ai atteint le troisième tour à Roland Garros. En fait, je me sens tout à fait à l'aise sur terre. Mon service y reste une arme efficace et j'ai plus de temps pour frapper mes coups de fond de court. C'est le cas de nous tous dans cette équipe. Les gens pensent que nous ne devons pas être bons sur terre parce que, physiquement, nous sommes tous grands et costauds, mais il ne faut pas oublier que nous avons tous appris à jouer au tennis sur terre battue. En ce qui me concerne, la première fois que j'ai joué sur dur, j'avais seize ans..."

Ses statistiques en Coupe Davis indiquent 9 victoires pour 8 défaites en simple à enjeu et 7 victoires pour 4 défaites en double. On peut relever parmi ces résultats, à côté de certaines contre-performances, des "perfs" (Chela, Blake et Fish, tous sur terre battue) qui permettent de classer Ljubicic dans la catégorie des joueurs de Coupe imprévisibles et donc dangereux.

Il analyse la rencontre à venir avec sérénité, mais sans faire d'intox:
"C'est évident que l'équipe de France est handicapée par l'absence de Grosjean. De plus, il me semble qu'il aurait été bon d'avoir Santoro dans l'équipe. Mais le capitaine a fait son choix. Il a ses raisons. Je n'ai pas à m'en mêler et, à vrai dire, je m'en fiche. Toujours est-il que je pense que nous avons de bonnes chances. Je crois même que, si le capitaine français avait su que Grosjean ne pourrait pas jouer, il n'aurait sans doute pas choisi la terre battue."

On perçoit, lorsqu'il prononce cette dernière phrase, un léger soulagement... Sans doute qu'il n'avait guère envie de se retrouver face à Escudé, qui l'a battu trois fois sur trois, toujours sur surface rapide et sans jamais perdre un set.

Francis Haedens

6/02/2004

L'ÉQUIPE
Le fantôme de l'Opéra
L’ombre de Goran Ivanisevic planera ce week-end à Metz. Rencontre, à Zagreb, avec le « parrain » du tennis croate.

Goran Ivanisevic
C'était le 10 juillet 2001. Vainqueur surprise à Wimbledon, Goran Ivanisevic rentre en héros en Croatie, où 200 000 personnes l'attendent à sa descente d'avion, dans sa ville natale de Split. © Sipa Press

Figure emblématique du tennis en Croatie, véritable star et idole nationale depuis sa victoire à Wimbledon en 2001, Goran Ivanisevic sera l’un des grands absents du premiers tour de Coupe Davis contre la France, ce week-end à Metz. Toujours blessé, il a mis sa carrière en pointillé et ne rêve plus que de deux choses : rejouer à Wimbledon en pleine possession de ses moyens et disputer, à Athènes, ses cinquièmes Jeux Olympiques.

Zagreb - envoyé spécial

Il a encore un petit peu neigé, ce matin-là à Zagreb, et la ville engourdie semble s’être assoupie sous son grand manteau blanc. Dehors, il gèle à pierre fendre, mais Goran Ivanisevic, chaleureux, a tôt fait de briser la glace : « Et si on se jetait quelques chose de bien chaud derrière la cravate ? »

Confortablement assis dans un moelleux fauteuil du Diana Bar de l’hôtel Opéra, à deux jets de raquette du centre historique de Zagreb, le Croate ne semble guère avoir beaucoup changé. Petite barbiche en pointe et regard furtif. Affûté comme jamais, aussi, dans un survêtement noir et sous un bonnet blanc vissé sur le crane, il n’est plus, non plus, tout à fait le même. Le joueur Ivanisevic a, depuis belle lurette, branché sa carrière sur l’alternatif. Dans la vie, pourtant, le grand Goran, lui, continue…

Le Croate rentre à peine d’une séance d’entraînement dans un club voisin et, dans les trois jours qui viennent, le destin de ses amis de l’équipe de Coupe Davis se jouera dans les Arènes de Metz contre la France. Mais sans lui. « Et pourtant, j’aurais tellement aimé être là-bas ! »

REPÈRES

Goran Ivanisevic a 32 ans. Il est né le 13 septembre 1971 à Split (Croatie). Il mesure 1,93 m et pèse 81 kg.

Après s’être illustré chez les juniors (n°3 mondial de la catégorie), il passe professionnel fin 1988. Il remporte son premier titre en 1990, sur la terre battue de Stuttgart. Serveur émérite (il a régulièrement dépassé le millier d’aces annuels), c’est toutefois sur le gazon de Wimbledon qu’il a réalisé ses plus hauts faits d’armes. Trois fois battu en finale (1992, 1994, et 1998) il s’y impose enfin en 2001, à la surprise générale puisque, 125ème à l’ATP avant le tournoi, il avait bénéficié d’une wild-card pour entrer dans le tableau ; Victorieux de 22 titres tout au long de sa carrière, dont deux Master Series (Stuttgart indoor 1992 et Bercy 1993) il a obtenu son meilleur classement (n°2 ATP) en juillet 1994. Très attaché à son pays, la Croatie, depuis son indépendance en 1991, Ivanisevic en est le porte-drapeau aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, ou il remporte deux médailles de bronze (en simple et en double aux côtés de son compère Prpic.) Il a aussi disputé 44 matches (33 victoires) de Coupe Davis pour la Yougoslavie entre 1989 et 1991, puis pour la Croatie de 1993 à 2003.

Pour ça, il a tout fait, Goran, tout essayé. « Même les magiciens, rigole-t-il. Mais rien n’y a fait. C’est encore un peu juste. Je n’aurais pas été utile. Alors, à quoi bon… »

Sa rentrée, il préfère la différer à la semaine prochaine, à Milan, où il a obtenu une wild-card. « Parce que là, ça n’engage que moi. « Et parce qu’une Coupe Davis « ça mérite tout de même autre chose que de faire de la figuration dans les gradins. »

Mais qu’on ne s’y trompe pas : l’ombre de Goran Ivanisevic planera bien, ce week-end, sur les Arènes de Metz. « Et les gars savent bien que je serai là, avec eux, même si…je ne suis pas là ! » Tout ce que « les gars » savent, aussi, c’est ce qu’ils doivent aujourd’hui à Goran Ivanisevic, le « grand frère » comme il se définit volontiers lui-même, converti de la première heure à la religion de la Coupe Davis. « J’ai toujours adoré cette épreuve, rappelle aujourd’hui ce fan invétéré de basket et de football, les deux sports collectifs majeurs dans son pays. Ne serait-ce que pour les valeurs de solidarité et de fraternité qu’elle véhicule. »

Mais, il aime aussi, pour toute la fierté qu’elle lui procure. « Ah, mouiller le maillot pour la Croatie ! », se plait-il soudaine à évoquer, avant de faire mine de s’interroger : « Je ne sais pas si tous les joueurs de certains autres pays peuvent comprendre… » Le regard se fait alors plus vague, sur une époque révolue, certes, mais qu’il n’a en rien oubliée. « La Croatie a traversé une période très difficile, avec la guerre et tout ça. Nous avons vécu des moments extrêmement dramatiques. Alors, pour moi, jouer pour mon pays a toujours eu un sens très fort qu’il n’a peut être pas eu pour d’autres. »

Encore aujourd’hui, le Croate ne peut pas songer sans émotion à son entrée dans le stade olympique de Barcelone, en 1992, lorsqu’il eut ce qu’il considère comme « le suprême honneur » : porter le drapeau de la première délégation croate aux JO « ce fut, rappelle-t-il encore aujourd’hui, le plus beau jour de ma vie. » Plus beau, encore, que ce lundi 9 juillet 2001, lorsqu’il devint, contre toute attente et après déjà trois finales perdues et autant d’ « assiettes » récoltées sur le gazon du temple londonien, à vingt-neuf ans révolus, le tout premier joueur bénéficiaire d’une wild-card de l’histoire à remporter Wimbledon ? « Il y a un match, c’est sûr ! » rigole-t-il avant de concéder, le plus sérieusement du monde : « Wimbledon relève du rêve, presque de l’irréel. C’est un plaisir immense, très pur. Très personnel aussi. Mais jouer pour son pays, que ce soit en Coupe Davis ou aux Jeux, c’est tout autre chose ! »

D’ailleurs, Goran Ivanisevic, ne s’en est jamais caché : « Toute ma vie, j’ai joué pour quelqu’un ou pour quelque chose : ç’a d’abord été mon père, puis ma sœur, puis mes amis, puis mon pays. » Mais, cette fois, le Croate l’a joué perso. Par nécessité. « Et j’y crois ! Les copains feront très bien sans moi. » Un soupir avant de bien rigoler : « Et ce n’est que partie remise, je serai avec eux au deuxième tour ! » Le temps de tremper ses lèvres dans sa tasse de thé encore brûlante, Ivanisevic savoure l’effet d’annonce et se marre encore : « Non, sérieusement, ce sera difficile, bien sûr, et les Français restent les favoris. » Mais, « qui sait, en Coupe Davis, tout peut arriver » récite-il un peu mécaniquement. L’absence de Grosjean le réjouit, bien sûr. « C’est tout bon pour nous ! » Celle de Santoro le laisse, en revanche, plus que perplexe ; « Étrange, étrange… » L’euphémisme fleurit alors, au détour du propos goguenard : « Dans ce contexte, la rencontre risque d’être… disons… intéressante ! »

A Split ou à Zagreb, à l’en croire, elle l’eut été plus encore. « Je ne dis pas que nous somme invincibles, proclame-t-il avec fierté, mais, à domicile, nous sommes pratiquement imbattables ! » Bon sang ne saurait mentir : Croates et fiers de l’être, les Ivan Ljubicic, Mario Anic, Ivo Karlovic ou autre Roko Karanusic, ont en effet hérité du grand Goran l’esprit de groupe chevillé au corps. « Je les aime comme des petits frères » insiste Ivanisevic. Et les petits frères le lui rendent bien, eux qui ont toujours vu en lui le symbole, l’idole, le vainqueur de Wimbledon, bien sûr, mais aussi le dur au mal, celui qui ne fut jamais épargné par les coups durs, les pépins physiques. Celui, surtout, qui a toujours jeté sur eu un regard bienveillant. « J’ai toujours tenu à leur consacrer du temps, à leur donner des conseils. J’étais déjà dans le top 10 mondial quand les mecs de l’équipe actuelle disputaient les tournois chez les juniors. Tu en connais beaucoup, toi, des joueurs du top 10 qui restent regarder des matches de juniors dans un tournoi du Grand Chelem ? » Les liens naturels se sont créés. « Je leur parle souvent, ils m’appellent et s’inquiètent de ce que je fais, de ce que je deviens. »

Ils n’ont rien raté, bien sûr, des pérégrinations de leur mentor depuis quelques saisons. Les années de galère, les joies, les peines, les triomphes, les doutes aussi et les interrogations, forcément. Partir, oui, mais pour aller où ? « Goran, il lui a souvent fallu remettre un peu d’ordre entre les deux oreilles », ne rate jamais une occasion de rappeler, avec autant d’humour que d’affection, Gérard Tsobanian, son agent et ami. Religieux en diable, Goran Ivanisevic, n’a, de fait, longtemps jamais trop bien su à quel saint se vouer.

"Ce que je voudrais, c'est jouer à Wimbledon en pleine possession de mes moyens et participer à mes cinquièmes Jeux Olympiques"

Mais celui qui n’a jamais voulu voir qu’une « punition de Dieu » dans ses échecs ou toute la bienveillance de la Divine Providence dans ses succès a aujourd’hui bien fait le mélange entre les deux oreilles. Apaisé et un brin fataliste, il annonce : « Je me donne une nouvelle chance de revenir. Bon sang, je n’ai tout de même pas envie de m’être fait opérer pour rien ! Mais ce sera la dernière ! » Un rêve passe, auquel il s’accroche désormais de toutes ses forces.

« En fait, lâche-t-il enfin, ce que je voudrais, c’est jouer de nouveau à Wimbledon en pleine possession de mes moyens et participer à mes cinquièmes Jeux Olympiques. Mais attention, hein, pas pour y faire de la figuration ! Quand je vois qu’Agassi est toujours là, à trente-trois ans, pour créer des problèmes aux petits jeunes, je me dis : pourquoi pas moi ? » Pour peu que le corps suive. « Et si Dieu le veut », bien sûr… Le temps est passé et le thé a fini par refroidir un peu dans la tasse que Goran Ivanisevic laissera, finalement, à moitié pleine avant de déplier sa grande carcasse et enfoncer son bonnet jusqu’aux oreilles.

« C’est pour moi ! », lance-t-il à la serveuse qui a manifestement reconnu en lui l’idole de tout un peuple. En sortant de l’hôtel Opéra, les visages s’éclairent et les saluts se font complices. Ivanisevic, lui, s’en étonne toujours un peu. « Quand on me parle de ma victoire à Wimbledon, en 2001, il m’arrive, je le jure, de me demander, ne serait-ce que pendant quelques secondes, si c’est bien de moi qu’il s’agit ! »

Le souvenir du retour triomphal à Split, sa ville natale, reste en revanche particulièrement vivace dans son esprit. 200 000 personnes en délire, un strip-tease d’enfer et quatre nuits blanches à l’avenant, ça ne s’oublie pas. « Quand on a vécu un truc pareil une fois dans sa vie, après, on peut mourir tranquillement ! »

Ivanisevic, depuis n’est pas mort, loin s’en faut. Il revit, même, et revit bien. Pour l’heure, c’est le biberon de Nina, sa fille née il y a neuf mois, qui le préoccupe. « Être papa, ça occupe bien son homme, tout de même, fond-il. Allez, il faut que j’y aille ! » rendez-vous est alors pris pour Milan. Au port de l’angoisse, aussi. « Je dois avouer que j’ai un peu la trouille ! » De mal faire. De ne pas pouvoir, une dernière fois, aller au bout de ses rêves.

Avant de s’enfoncer dans la froidure extrême de l’hiver croate et de regagner sa voiture qui l’attend, sagement rangée entre deux blocs de neige, Goran Ivanisevic finit par avouer, pour solde de tout compte : « C’est ça, tu comprends, la peur de mal faire, de ne pas être à la hauteur. » Celle qui poussera le fantôme de l’Opéra à ne pas être aux arènes de Metz, aujourd’hui. Mais devant son poste de télévision, à Zagreb. « Parce qu’autrement, tu comprends, ça n’avait pas de sens…. »

Marc Beaupère

1) La Croatie, qui faisait partire de la Yougoslavie, est devenue indépendant officiellement le 8 octobre 1991
2) Surnom des trophées remis aux perdants des finales à Wimbledon.
3) De l’épaule gauche, en mai 2002
4) A Athènes, après ceux de Séoul, Barcelone, Atlanta et Sydney

6/02/2004

AP
Coupe Davis: Français et Croates dos à dos

par Samuel Pétrequin

METZ - La logique a été respectée vendredi sur la terre battue de Metz, où la fougue et le tempérament offensif du néophyte Thierry Ascione se sont avérés insuffisants pour assurer à l'équipe de France un avantage décisif dans le premier tour de Coupe Davis qui l'oppose à la Croatie.

A l'issue des deux premiers simples disputés vendredi, Français et Croates se sont quittés dos à dos, une victoire partout.

En bon numéro un, Arnaud Clément a parfaitement ouvert le bal en maîtrisant le jeune Mario Ancic 6-4, 6-3, 6-3. Mais la confrontation entre le leader de l'équipe croate Ivan Ljubicic et Ascione s'est ensuite déroulée selon un scénario opposé et le nouveau-venu dans la compétition s'est incliné 7-5, 6-4, 6-4.

»Beaucoup de gens s'attendaient à avoir ce résultat ce soir», a déclaré le capitaine de l'équipe de France, Guy Forget. «La logique a été respectée et le double sera crucial samedi».

Face à la puissance des coups de Ljubicic, qui a servi 20 aces, Ascione, 82e joueur mondial, a tenu la comparaison un set. Après avoir perdu son service à 3-3, le jeune homme de 23 ans originaire de Villeurbanne a réussi à revenir à 5-5 après avoir sauvé trois balles de set. Mais il a perdu dans la foulée sa mise en jeu pour s'incliner 7-5, sur une accélération de coup droit de son adversaire.

Ljubicic, 35e au classement ATP et finaliste à Doha cette saison, s'est ensuite contenté d'un break dans chaque set pour conclure tranquillement la partie malgré ses sautes de concentration, bien aidé par les fautes grossières d'Ascione.

»Je fais deux grosses erreurs dans le premier set, deux énormes fautes dans le 2e et dans le 3e il y a un jeu où je sors un peu du match», a résumé le Français, battu sous les yeux de Paul-Henri Mathieu qui, comme lui, avait connu l'échec lors de sa première titularisation contre la Russie en finale de la Coupe Davis 2002.

Après la défaite d'Ascione, Forget a déclaré qu'il n'était pas encore certain de le faire jouer dimanche en simple. Totalement convaincu au contraire par la performance de Clément, il a laissé planer l'hypothèse de titulariser l'ancien finaliste de l'Open d'Australie en double samedi, aux dépens de Nicolas Escudé ou de Mickaël Llodra.

»Je ne vous dirai pas ce soir qui je vais mettre en double», a dit Forget. «Mais il est certain qu'Arnaud peut jouer trois matches et tenir la distance. Et mon choix sera fait par rapport à des qualités tennistiques».

Contre Ancic, après un début de match un peu crispé, Clément a impressionné Forget en parvenant parfaitement à maîtriser le jeu très offensif du jeune Croate.

»Je suis très content de mon niveau tennistique», a déclaré l'Aixois, qui n'avait plus joué en Coupe Davis depuis la demi-finale contre les Etats-Unis en 2002. «Après le premier set, j'ai ensuite pu libérer mes frappes. Ça s'est super bien passé pendant le stage et je suis très heureux que ça se traduise sur le terrain».

Dans la première manche, attaquée tambour battant par le géant Ancic (1m96), Clément a été mis en difficulté et a dû sauver quatre balles de break grâce à des premières balles de très bonne qualité, avant de prendre le service du Croate à 4-4 sur un magnifique passing de revers dans les pieds, puis de conclure 6-4.

»C'est bien d'avoir réussi à sauver ces balles de break en servant très bien avant de lui passer dessus», a poursuivi Clément, qui semble avoir parfaitement digéré son élimination prématurée à l'Open d'Australie, où il a été battu au premier tour.

Dans la 2e manche, «La Clé» n'a pas laissé son adversaire reprendre ses esprits et lui a pris sa mise en jeu d'entrée, avant de la lui ravir à nouveau pour conclure 6-3 sur un retour de coup droit gagnant.

Le dernier set s'est déroulé sur un scénario semblable. Clément a fait le break pour mener 2-0 en sortant deux très beaux passings de revers et a ensuite conservé son avantage avant de conclure 6-3.

»Il courait partout et a trouvé des solutions pour tout ce que j'ai tenté», a commenté Ancic après le match. AP

© AP - The Associated Press.

7/02/2004

REUTERS
Davis-Pilic ménage Ljubicic, Forget garde les mêmes

METZ - Nikola Pilic, le capitaine de l'équipe de Croatie, a choisi de ménager sa pièce maîtresse Ivan Ljubicic et a renoncé à l'aligner dans le double qui doit affronter la France samedi, lors de la rencontre de premier tour de la Coupe Davis qui oppose les deux équipes.

Pour épauler Mario Ancic, Pilic a choisi de lancer Ivo Karlovic, 65e mondial et qui, du haut de ses 208 centimètres, pourrait faire des ravages au service sur la terre battue de Metz.

Guy Forget, son homologue français, qui avait laissé planer le doute sur la composition de son équipe, a pour sa part décidé de maintenir celle qu'il avait désignée lors du tirage au sort, Nicolas Escudé et Mickaël Llodra.

7/02/2004

AFP
Coupe Davis: la France remporte le double face à la Croatie

Mario Ancic et Ivo KarlovicMETZ - Le point remporté par Nicolas Escudé et Mickaël Llodra face à Mario Ancic et Ivo Karlovic pour la France au premier tour du Groupe mondial de la Coupe Davis de tennis, a compté double, samedi, à Metz.

Vainqueurs 6-1, 7-6 (7/5), 6-3, en 1 heure et 57 minutes, Escudé et Llodra ont permis à leur équipe de mener 2-1 devant la Croatie à l'issue de la deuxième journée. Ils ont également levé la sérieuse hypothèque qui pesait sur la paire qu'ils formaient après l'éviction de Fabrice Santoro.

Vendredi, Arnaud Clément avait donné le premier point à la France en battant Mario Ancic 6-4, 6-3, 6-3, et Ivan Ljubicic mis les équipes à égalité en dominant Thierry Ascione 7-5, 6-4, 6-4.

Escudé et Llodra, qui n'avaient jamais joué ensemble sur terre battue et n'avaient remporté que deux des six matches qu'ils avaient déjà disputés associés en double, se sont bien entendus face à une paire croate aussi maladroite que haute par la taille. Deux fois seulement, au sixième jeu du deuxième set et au tout dernier jeu du troisième, les rouages de leur association furent pris en défaut. Ce qui est très peu.

Le géant Ivo Karlovic (2,08 m) avait remplacé au dernier moment Ivan Ljubicic, soucieux de ménager son épaule avant le troisième simple qui l'opposera à Arnaud Clément dimanche et pourrait s'avérer décisif.

Le double croate n'y gagna certainement pas en efficacité au service, et encore moins en retour de service.

Au cours du premier set, Karlovic ne marqua ainsi que 25 % des points avec sa première balle de service, principalement en raison de l'inefficacité d'Ancic au filet.

Et sur l'ensemble de la partie, malgré son application pour ne pas taper trop fort, il ne retourna dans les limites du carré adverse que 50 % des balles de service.

Très inégal dans le premier set, le match s'équilibra rigoureusement dans le deuxième. Encore mis en demeure de sauver deux fois le service de Karlovic dans le premier jeu, les Croates obtinrent leurs deux première balles de break sur le service d'Escudé dès le jeu suivant.

La troisième, au sixième jeu, toujours avec Escudé au service, resta aussi improductive que ces deux-là. Dans le jeu décisif, un retour gagnant de Karlovic procura enfin à son équipe, qui mena 2-1 puis 3-1, son seul avantage minime de la partie. Il n'allait pas tarder à fondre, Escudé concluant ce jeu d'une volée cinglante.

Il n'y eut dans la dernière manche qu'une seule balle de break en faveur des Français. Il revint à Llodra, dont l'efficacité ne cesse de s'affirmer en double, de la concrétiser d'un retour de service gagnant le long de la ligne.

8/02/2004

REUTERS
La France en quart de finale de la Coupe Davis

METZ - La France s'est qualifiée dimanche pour les quarts de finale de la Coupe Davis de tennis, après qu'Arnaud Clément eut apporté le troisième point, synonyme de victoire, en battant le Croate Ivan Ljubicic.

Le Français, 30e mondial, s'est imposé 6-2 3-6 7-6 (7-3) 6-4 sur son adversaire, 35e de la hiérarchie internationale, après deux heures et 52 minutes de jeu.

Clément avait déjà apporté le premier point en battant vendredi Mario Ancic (6-4 6-3 6-3), avant que Ljubicic ne remette les deux équipes à égalité en s'imposant à Thierry Ascione (7-5 6-4 6-4).

Samedi en double, Nicolas Escudé et Mickaël Llodra avaient permis à la France de virer en tête en battant le double croate composé d'Ancic et Ivo Karlovic (6-1 7-6 6-3).

9/02/2004

LIBERATION
Clément prend son quart
En l'absence de Grosjean, il qualifie la France en Coupe Davis à Metz, face à la Croatie

Par Gilles DHERS

Arnaud ClémentCe serait un gros mensonge d'affirmer qu'Arnaud Clément est le plus doué, le plus brillant et le plus spectaculaire des tennismen français. En revanche, question opiniâtreté, goût de la bagarre, intensité à l'entraînement et esprit d'équipe, il n'a de leçons à recevoir de personne. Des qualités de ce genre façonnent les bons joueurs de Coupe Davis. Mais elles n'avaient, avant ce week-end, jamais permis à Clément de rapporter à l'équipe de France un point décisif, à l'occasion des onze simples qu'il avait disputés depuis ses débuts dans l'épreuve, en 2000. Depuis hier, c'est chose faite : vainqueur d'Ivan Ljubicic en quatre sets, 6-2, 3-6, 7-6 (7/3), 6-4, en deux heures cinquante-deux minutes, «la Clé» a envoyé la France en quarts de finale. Du 9 au 11 avril, la France rencontrera la Suisse ­ qui est allée s'imposer en Roumanie ­ sur terrain helvétique.

Téméraire. Sur le court, encore ruisselant de la douche au champagne que lui avaient réservée ses coéquipiers, Arnaud Clément commentait : «ça ne m'était jamais arrivé de rapporter le point de la victoire. C'est un grand bonheur, c'est génial, fantastique.» Il faudra retenir de ce week-end messin que, promu patron de l'équipe, Arnaud Clément a parfaitement tenu une baraque qu'on pouvait craindre menacée d'effondrement en l'absence de Sébastien Grosjean, forfait pour blessure, et de Fabrice Santoro, écarté pour excès d'individualisme. «Arnaud a fait un immense week-end. Même si ce n'est pas dans sa nature, il a été un leader», déclarait, après la victoire, un Guy Forget qui sort également renforcé de cette rencontre.

Se priver de Santoro, pourtant l'un des meilleurs joueurs de double du monde et récent vainqueur de l'Open d'Australie avec Mickaël Llodra, était risqué. Rester ferme sur cette position après le forfait de Grosjean, cela devenait téméraire. Choisir, dans ces conditions, comme deuxième joueur de simple un Thierry Ascione novice en Coupe Davis, cela pouvait tourner au casse-gueule.

Epaules. Et la première journée de la rencontre, vendredi, n'avait pas de quoi rassurer Forget. Si Clément avait proprement corrigé Ancic, Ascione, face à Ljubicic, avait paru bien trop tendre et prouvé qu'il n'avait pas les épaules assez larges pour supporter la responsabilité d'un éventuel cinquième match décisif. Preuve du doute qui l'habitait ou coup d'intox ? Forget entretenait encore vendredi le suspense sur la composition du double qui devait jouer samedi. Il a finalement choisi d'associer Nicolas Escudé et Mickaël Llodra, qui n'avaient joué que sept matchs ensemble ­ jamais en Coupe Davis ­ et n'en avaient gagné que deux. Face à Ancic et Karlovic, qui eux n'avait jamais joué ensemble ­ Ljubicic, à l'épaule fragile, avait été ménagé, pour le simple ­, la paire française se montra impeccable pour s'imposer 6-1, 7-6 (7/5), 6-3. Llodra prouvant à cette occasion combien il avait progressé et comment il avait désormais dans la cervelle un peu du plomb qu'il réservait autrefois à son seul bras gauche. Forget : «Micka a progressé, il a mûri. On le sent plus sûr de lui sur le terrain. Il a été parfait.»

Le point du double acquis, ne restait plus à Clément qu'à finir le boulot, ce qu'il fit joliment contre Ljubicic, en maîtrisant mieux que le Croate les moments délicats, notamment le tie-break du troisième set. Prochaine étape, la Suisse. Pour une revanche du quart de finale remporté par les Helvètes l'an dernier à Toulouse. Une défaite à l'occasion de laquelle étaient apparues les tensions ayant conduit à l'exclusion de Santoro. «Ce n'était pas une très belle défaite, elle avait un petit goût amer», disait Clément hier.

Clémence. Mais la Suisse, c'est surtout l'équipe de Roger Federer, «le plus grand joueur actuel», dixit Clément. Qui voit cependant une raison de se réjouir du voyage à venir. La plupart des joueurs français étant installés en Suisse pour la clémence de son climat fiscal, Clément plaisante : « On sera pratiquement à domicile. »
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