AP,
29/07/2004
JUSTICE
INTERNATIONALE
La peine de Blaskic réduite à 9 ans
de prison
TPI :
peine réduite de 45 à 9 ans en appel pour le général
croate de Bosnie
LA
HAYE, Pays-Bas (AP) - Le tribunal pénal international (TPI)
des Nations unies a réduit jeudi en appel à neuf
ans la peine de prison du général bosno-croate Tihomir
Blaskic, condamné en première instance à
45 ans pour des crimes de guerre commis en Bosnie.
Il a été acquitté du massacre d'Ahmici dans
lequel une centaine de musulmans bosniaques avaient été
tués en 1993, ainsi que de plusieurs attaques en Bosnie
centrale pendant la guerre de 1992-95. Seize des 19 chefs de crimes
de guerre retenus contre lui ont été écartés.
Quelques
heures après ce jugement, le président du tribunal
Theodor Meron a ordonné à la demande de Blaskic
que ce dernier soit libéré lundi. Le président
croate Stipe Mesic a de son côté garanti à
Blaskic ainsi qu'à un autre général croate
une retraite anticipée.
La
décision de jeudi inflige au parquet du TPI un revers important
qui pourrait avoir un impact sur leurs accusations contre deux
autres Bosno-croates, Dario Kordic et Mario Cerkez. Les deux hommes
contestent leur inculpation et leur condamnation pour leur rôle
dans les violences ethniques dans le centre de la Bosnie. Les
procureurs pourraient avoir plus de mal à impliquer de
hauts responsables pour des crimes commis par des subordonnés.
AP
AFP,
29/07/2004
Le général
croate Tihomir Blaskic a vu sa peine réduite à 9
ans en appel
TPI : peine réduite de 45 à
9 ans en appel pour le général Blaskic
LA
HAYE (AFP) - La chambre d'appel du Tribunal pénal international
(TPI) pour l'ex-Yougoslavie a fortement réduit jeudi la
peine du général croate de Bosnie Tihomir Blaskic
à neuf ans de prison contre 45 ans imposés en première
instance, et l'a acquitté des principaux crimes dont il
était accusé.
Tihomir
Blaskic, qui était le commandant des forces croates en
Bosnie centrale de 1992 à 1994, a été acquitté
de seize des dix-neuf charges retenues contre lui pour des attaques
et traitements inhumains contre des Musulmans de Bosnie.
La
Cour d'appel a notamment estimé qu'il n'avait pas ordonné
le massacre d'Ahmici qui avait coûté la vie à
plus de cent civils musulmans de ce village de Bosnie centrale,
le 16 avril 1993.
Elle
l'a également acquitté d'autres attaques illégales
pour lesquelles il avait été condamné en
première instance, notamment à Vitez et Busovaca
(Bosnie centrale), lors du conflit
qui opposa les forces croates aux Musulmans de Bosnie entre 1993
et 1994.
Il
n'a été reconnu coupable que de trois chefs d'accusation
de crimes de guerre liés à des mauvais traitements
infligés à des prisonniers.
Emprisonné
depuis plus de huit ans et quatre mois à La Haye, le général
Blaskic devrait être libéré dans quelques
mois. Il peut éventuellement demander une libération
anticipée.
Ce
verdict met fin à une des affaires les plus longues et
les plus complexes du TPI.
A
l'énoncé du jugement le général Blaskic,
45 ans, est resté impassible. En revanche, plusieurs personnes
ont applaudi cette décision dans la salle réservée
au public.
"Je
suis tellement contente. Ce n'était pas possible qu'il
ait été condamné à 45 ans", a
déclaré à l'AFP la femme de Tihomir Blaskic,
Ratka, au sortir de l'audience. Ele avait fait le déplacement
à La Haye avec ses enfants.
Les
avocats de Tihomir Blaskic avaient présenté en appel
de nouveaux documents des services de renseignement de Croatie
découverts au printemps 2000, après la mort de l'ancien
président croate Franjo Tudjman et après la condamnation
en première instance de Tihomir Blaskic.
Ces
documents montraient selon eux l'innocence du général
mais avaient été dissimulés par le régime
de Franjo Tudjman afin de dissimuler tout lien entre Zagreb et
les crimes commis en Bosnie
centrale.
29/07/2004
AFP
Le TPI réduit
fortement la peine du général Blaskic en appel
La chambre d'appel du Tribunal pénal international (TPI)
pour l'ex-Yougoslavie a réduit jeudi la peine du général
croate de Bosnie Tihomir Blaskic de 45 ans à neuf ans de
prison après l'avoir acquitté des principaux crimes
pour lesquels il avait été condamné en première
instance.
Mettant un point final à une des plus longues affaires
du TPI, après plus de huit ans de procédure, les
magistrats ont radicalement révisé le jugement de
première instance qui avait condamné Tihomir Blaskic
à une des plus lourdes peines de l'histoire du TPI.
Militaire de carrière, Tihomir Blaskic était le
commandant des forces croates en Bosnie centrale entre 1992 et
1994, notamment au moment du conflit
entre les Croates et Musulmans de Bosnie.
Les juges de première instance l'avaient reconnu coupable
de dix-neuf chefs de crimes contre l'humanité et crimes
de guerre pour avoir ordonné plusieurs attaques contre
des civils musulmans de Bosnie, lors du conflit dans cette ancienne
république yougoslave (1992-1995).
La chambre d'appel a au contraire estimé qu'il ne pouvait
pas être reconnu coupable pour les attaques des villes de
Vitez et Busovaca. Elle a également souligné qu'il
n'avait pas ordonné le massacre d'Ahmici qui avait coûté
la vie à plus de 100 civils musulmans bosniaques exécutés
par les forces croates le 16 avril 1993.
Les juges n'ont finalement retenu contre lui que trois chefs de
crimes de guerre pour des traitements inhumains imposés
à des prisonniers de guerre qui avaient notamment été
utilisés comme boucliers humains.
A l'énoncé du verdict, Tihomir Blaskic, 43 ans,
est resté de marbre. En revanche sa femme et ses enfants,
venus assister à l'audience, n'ont pu cacher leur joie,
applaudissant la décision.
"Je suis tellement contente. Ce n'était pas possible
qu'il ait été condamné à 45 ans",
a déclaré à l'AFP la femme de Tihomir Blaskic,
Ratka, toute de blanc vêtue. "Il va bientôt rentrer
à la maison", a-t-elle ajouté.
Détenu depuis huit ans et quatre mois à La Haye,
Tihomir Blaskic devrait être libéré dans quelques
mois. Ses avocats ont cependant indiqué qu'ils avaient
déposé une demande de libération anticipée
au TPI.
A Sarajevo, des Musulmans de Bosnie proches des victimes du massacre
d'Ahmici se sont dits déçus par la sentence en appel,
restant convaincus de la responsabilité du général
Blaskic.
A Zagreb, le ministère croate de la Justice a en revanche
"salué" dans un communiqué la décision
du TPI, évoquant "une contribution historique qui
va aider à établir la vérité sur les
conflits de Bosnie centrale".
Dans leur décision, les juges d'appel ont rappelé
que l'affaire Blaskic avait duré aussi longtemps en partie
à cause du "manque de coopération" du
régime nationaliste du défunt président Franjo
Tudjman.
Après la mort de celui-ci, au printemps 2000, les avocats
de Tihomir Blaskic purent avoir accès à des documents
des services de renseignement croates, tenus secrets jusqu'à
alors, et qui ont contribué à innocenter leur client
sur plusieurs points.
Pour les avocats, le régime Tudjman avait volontairement
dissimulé ces documents qui montraient l'implication de
Zagreb et de proches du régime dans le conflit en Bosnie
centrale.
En 1993, les forces croates de Bosnie, soutenus par le régime
croate de l'époque, ont mené une campagne de nettoyage
ethnique contre les Musulmans de Bosnie dans plusieurs localités
de la vallée de la Lasva.
30/07/2007
LIBERATION
Le TPI révise
le jugement d'un général croate
La peine de
45 ans de prison de Blaskic pour crimes de guerre en Bosnie a
été réduite à 9 ans
Condamné
à quarante-cinq ans de prison par le Tribunal pénal
international de La Haye, le général croate de Bosnie,
Tihomir Blaskic, a vu hier sa peine réduite en appel à
neuf ans. Ce verdict met un point final à une des plus
longues affaires jugées par le TPI. Après plus de
huit ans de procédure, les magistrats ont radicalement
révisé le jugement sur les responsabilités
du commandant des forces croates en Bosnie centrale entre 1992
et 1994, pour les crimes commis lors du conflit entre Croates
et musulmans de Bosnie.
En
première instance, les juges l'avaient reconnu coupable
de dix-neuf chefs d'inculpation pour avoir ordonné plusieurs
attaques contre des civils musulmans. La chambre d'appel a, au
contraire, estimé qu'il ne pouvait pas être reconnu
coupable pour les attaques de Vitez et Busovaca. Elle a également
souligné qu'il n'avait pas ordonné le massacre d'Ahmici
qui avait coûté la vie à plus de 100 civils
musulmans bosniaques exécutés par les Croates le
16 avril 1993.
Dans
leur décision, les juges d'appel ont rappelé que
l'affaire Blaskic avait duré aussi longtemps en partie
à cause du «manque de coopération» du
régime nationaliste du défunt président Franjo
Tudjman. C'est seulement quelques mois après la mort de
ce dernier qu'au printemps 2000, les avocats de Tihomir Blaskic
purent avoir accès à des documents des services
de renseignement croates, tenus secrets jusqu'alors, et qui ont
contribué à innocenter leur client sur plusieurs
points. Le régime Tudjman avait volontairement dissimulé
ces documents qui montraient l'implication directe de Zagreb et
de proches du régime qui ont mis de nombreuses fois le
général Blaskic devant le fait accompli.
D'après
AFP
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