07/09/2000
Un Croate parmi les fonctionnaires
du HCR assassinés au Timor-Occidental
Pero
Simundza ainsi que deux autres agents des Nations unies ont été tués à
coups de machette par les milices timoraises pro-indonésiennes. Ce drame, qui
a suscité lindignation au sommet du Millénaire, a contraint lONU à
évacuer son personnel humanitaire. Présent à New York aux côtés de quelque
150 chefs dÉtat, le président croate Stipe Mesic a fait part de sa « vive
émotion ».
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Pero Simundza |
Trois fonctionnaires
étrangers du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ont été
assassinés mercredi 6 septembre à Atambua, au Timor-Occidental, par des
miliciens timorais pro-indonésiens. Le Croate Pero Simundza figure au nombre des
victimes aux côtés de ses deux autres collègues, un Américain et un Éthiopien.
Les trois hommes, a-t-on appris, ont été assassinés à la machette dans
leur bureau, avant que leurs corps ne soient traînés à lextérieur
puis brûlés. La gravité des émeutes déclenchées par lenterrement dun
chef de milice a contraint les Nations unies à évacuer les membres de leurs
agences et ceux des organisations non gouvernementales, chargés daider à
rapatrier la centaine de milliers de réfugiés est-timorais encore cantonnés dans
des camps insalubres la partie ouest de lîle.
Ce drame
a suscité lindignation à New York, au sommet du Millénaire auquel
participent quelque 150 chefs dÉtat, dont le président Indonésien, Abdurrahman
Wahid. Le secrétaire général de lONU, Kofi Annan, a fait observer une minute
de silence à la suite de cette « tragédie », le « pire
incident » de lhistoire du HCR - selon son chef, la Japonaise Sadako
Ogata qui a rappelé les dangers auxquels font face quotidiennement les quelque
5 000 fonctionnaires présents dans 120 États à travers le monde.
Le président
croate, Stipe Mesic, présent au sommet du Millénaire au moment où lon
a appris la nouvelle a exprimé sa « vive émotion » et son
indignation face à cet événement. Il sest associé à la douleur
de la famille de Pero Simundza, ainsi quà celles des autres victimes.
Dans un
communiqué, la mission croate du HCR, à laquelle était rattaché Pero Simundza,
a fait part de lémoi et de laffliction qui a frappé tous ses membres
à lannonce de lassassinat de leur collègue et des deux
autres fonctionnaires, Samson Aregahegno et Carlos Caceres-Collazo.
Âgé de
29 ans et originaire de Split, Pero Simundza était fonctionnaire du HCR depuis
1993, et avait participé à de très nombreux convois de lONU
destinés aux populations de Bosnie-Herzégovine. À partir de 1996, il avait
rejoint le bureau de Mostar du HCR et y était resté jusquen janvier de cette
année lorsquil partit pour le Timor-Occidental, où il était en charge
des télécommunications. Radioamateur actif en Croatie, il avait été lun
des premiers à obtenir une licence sur le territoire du Timor-Oriental.
Un registre
de condoléances à sa mémoire a été mis en place sur Internet par ses
amis et ses collègues.
Le service
de presse (avec UNHCR-Croatie)
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