14-15/11/2005

FRANCE-CROATIE
Visite à Paris du Premier ministre croate

M. Ivo Sanader, Premier ministre de la République de Croatie, a effectué une visite de travail en France du 14 au 15 novembre. A cette occasion, M. Sanader s'est entretenu avec le président de la République, M. Jacques Chirac, ainsi qu'avec le ministre des Affaires étrangères, M. Philippe Douste-Blazy. Le processus de négociation de la Croatie avec l’Union européenne qui s'est ouvert le 3 octobre dernier, les relations bilatérales et la situation dans la région ont été abordés. Il a par ailleurs été annoncé que M. Guy Legras, ancien directeur de la Direction de l'Agriculture à la Commission Européenne, va être mis à disposition du gouvernement croate par la France. M. Sanader a donné à la Maison de l'Europe une conférence intitulée "La Croatie européenne".

Revue de presse française

Le Figaro, 14/11/2005

Ivo Sanader : «L'Union européenne ne doit pas capituler»

A Paris pour deux jours, le premier ministre de la République de Croatie et chef du HDZ (Union démocratique croate, droite nationaliste), Ivo Sanader, est reçu aujourd'hui par Jacques Chirac.

Propos recueillis par Christine Fauvet-Mycia

Le FIGARO. – Que signifie pour la Croatie l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Union européenne ?

Ivo SANADER. – C'est un pas historique vers l'achèvement de notre projet national. Un projet qui a commencé avec la création d'un Etat croate indépendant, sa préservation et sa libération, et qui se poursuit, aujourd'hui, avec l'adhésion, à terme, au plus vaste ensemble européen. Dans l'histoire européenne du XXe siècle, il n'y a pas de guerres, de drames politiques, idéologiques ou sociaux qui nous aient épargnés. Tout au contraire. Lorsque, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, a été relancé le vieux rêve d'une Europe unifiée, nul ne croyait que soixante ans plus tard l'Union compterait vingt-cinq membres, quatre pays candidats et de nombreux autres postulants. Rejoindre cette Europe unifiée est la seule alternative. La Croatie a su résister à ceux qui ont voulu l'en éloigner, tant sur le plan spirituel, moral, que matériel. C'est sa principale force. Nous l'apportons au projet européen.

Quels sont les changements les plus douloureux que la Croatie devra accepter sur le chemin de l'Union ?

Je suis convaincu que nous sommes prêts. Nous avons su tourner la page du système économique socialiste et, pour nous affranchir des séquelles de la guerre, nous avons conduit une politique de réconciliation et favorisé la participation des minorités nationales. Avant même que ne commencent les négociations d'adhésion à l'UE, la Croatie a engagé des réformes profondes. D'ici à la fin de l'année, nous avons prévu d'achever l'examen de sept des 35 chapitres de l'acquis communautaire : science et recherche, éducation, culture... Le chapitre de l'agriculture, réputé être l'un des plus difficiles pour nos négociateurs et le plus douloureux pour nos agriculteurs, s'ouvrira dès le mois de décembre. Plus de la moitié de nos négociateurs s'y consacreront. Les négociations devront être à la fois rapides et de qualité. Je suis convaincu que nous pourrons conclure d'ici fin 2007 ou début 2008.

Ne craignez-vous pas le réveil des réticences européennes, au sein même de votre parti ?

L'Union européenne représente un modèle de vie garantissant la paix, la sécurité et la prospérité. Cela vaut la peine de ne ménager aucun effort. L'objectif de mon gouvernement et du parti que je préside, objectif qui m'est très cher, est la mise sur pied d'une Croatie véritablement européenne, d'un Etat où protection sociale et niveau de vie croissant iront de pair. Je suis à cet égard reconnaissant au président Chirac pour le soutien franc, précieux et constructif que la France apporte à la Croatie sur la voie de son adhésion à l'UE.

Quel rôle peut et veut jouer la Croatie dans les Balkans ?

La Croatie souhaite être un pont entre l'UE et l'Europe du Sud-Est. Je suis fier de pouvoir dire que la Croatie est vue par beaucoup comme le chef de file de la région, comme un exemple encourageant pour les autres Etats. Elle montre clairement le cap et a conscience de ses responsabilités pour la stabilité et le développement de la région. Mon gouvernement prône la poursuite du processus d'élargissement. Je salue l'ouverture des négociations pour un accord de stabilisation et d'association avec la Serbie-Monténégro, et je suis convaincu que la Bosnie-Herzégovine lui emboîtera très vite le pas. Des questions demeurent en suspens, sources d'incertitudes, d'inquiétudes, mais seul le maintien inflexible d'une perspective européenne est en mesure d'assurer une paix durable, la coopération et le progrès dans cette partie du continent. Il n'est de plus grande motivation pour inciter chaque pays à atteindre les plus hautes normes démocratiques et sociales.

Ce n'est que lorsque le processus d'intégration sur l'ensemble de l'espace géographique européen sera achevé qu'il sera possible de dire que l'Europe unie a été édifiée. Pour cette raison, l'Union ne doit pas s'abandonner à la lassitude, ni capituler devant les défis de l'élargissement. Le fait qu'aucun des pays membres n'ait exprimé le désir de sortir de l'UE est le meilleur des démentis à tous les procès que l'on peut faire à l'Europe.

Pensez-vous qu'une fois menées à bien vos négociations, un général Gotovina, toujours introuvable, puisse empêcher votre entrée dans l'Union ?

Mon gouvernement collabore pleinement avec le TPI et continuera de le faire jusqu'à ce que ce dernier cas soit élucidé. Il y va du respect de l'Etat de droit. Quiconque est mis en cause par la justice a le devoir de se présenter devant le tribunal. Cela vaut aussi pour Gotovina. Mon gouvernement n'a aucun doute à ce sujet. Quant à la décision du moment de l'adhésion de la Croatie, elle appartient aux pays membres de l'Union.

Propos recueillis par Christine Fauvet-Mycia

Le Figaro, 14/11/2005

Zagreb se veut un modèle européen

La dynamique européenne lui paraît le meilleur remède à la «mémoire amère» d'un passé balkanique.

C. F.-M.

IMPATIENTE d'être distinguée des Balkans de l'Ouest, la Croatie entend avancer à marche forcée vers son avenir européen. Pour se hisser à une place qu'elle juge mériter tout autant que sa voisine slovène et, au regard de ses résultats économiques, plus que la Bulgarie et la Roumanie, où le revenu par habitant comme les salaires sont nettement inférieurs.

La Croatie ne manque pas d'atouts. «Elle est assise sur un trésor, remarque une analyste économique en poste à Zagreb. Un pays qui sans lever le petit doigt a un tiers de son PIB assuré par le tourisme ne peut pas échouer. Et quand il va lever le petit doigt... Déjà en cinq ans, il a changé à vue d'oeil.»

Pour être en conformité avec les normes européennes, Zagreb a harmonisé déjà plus de 500 lois, mais les mutations à accomplir encore sont lourdes et coûteuses. Qu'il s'agisse de l'agriculture, du tissu industriel, de la préservation de l'environnement ou encore de l'administration. Archaïsme et modernité. «Dans la rue, on paie sa place de parking par SMS, raconte Marie, une jeune Française qui travaille à Zagreb. Mais dans l'administration, le temps semble s'être figé. Pas d'ordinateurs, des tracasseries sans fin, c'est le règne de la paperasserie, des tampons encreurs...»

Si les réformes sont coûteuses, les aides financières ne manquent pas. Européennes et internationales, elles se comptent en milliards d'euros. La Croatie tire profit de sa nouvelle stabilité politique et de son acceptation de coopérer avec le TPI. Au pouvoir, gauche et droite se sont succédé sans heurts. L'actuel premier ministre, Ivo Sanader, a su recentrer le parti qu'il préside (HDZ, droite nationaliste) en écartant les ultranationalistes et en s'engageant dans le processus d'intégration européenne, aussi fermement que son prédécesseur, le social-démocrate Ivica Racan, placé à la tête du comité de suivi des négociations avec l'UE.

Réconciliation nationale

Mais pour être, comme elle l'ambitionne, «le modèle européen» dans cette partie du continent, la Croatie doit aussi mener à bien la réconciliation nationale. Des gestes sont accomplis. Des textes existent. Ainsi, le gouvernement, à la fin de cette année, devrait ajouter à la liste officielle des personnes portées disparues durant le dernier conflit 700 Serbes de Croatie, alors que jusqu'à présent seuls figuraient 1 119 Croates.

Porte-parole de l'OSCE, Antonella Cerasino reconnaît que la législation croate sur les minorités est «une des plus avancées». Elle garantit leur représentation au Parlement, dans les conseils municipaux, dans les instances judiciaires, policières et administratives. «Mais, nuance-t-elle, l'application n'est pas parfaite. Et demeure la question des réfugiés.» «Trois cent mille Serbes de Croatie ont fui le pays en 1995, 120 000 sont revenus, mais seuls 40% d'entre eux sont restés. Leurs maisons sont détruites, dévastées ou occupées par des Croates ou des Bosno-Croates, explique-t-elle. Le gouvernement a mis en place un programme, mais 8 000 cas ne sont pas encore réglés.» Le sujet reste sensible, car bien des Croates qui ont perdu famille ou biens pendant la guerre s'indignent de cette trop grande attention qui serait portée à la minorité serbe, à leur détriment.

Là encore, la perspective européenne devrait permettre d'avancer, comme elle pourrait aider à la cohabitation entre les Etats de l'ex-Yougoslavie. «L'Union ouvre la porte à une dynamique politique et économique. Cela peut changer les rapports entre les pays des Balkans, où nous avons la mémoire amère du passé», reconnaît Mislav Jezic, président d'honneur de l'Union paneuropéenne à Zagreb. A condition que la Croatie soit considérée comme le meilleur élève et, à ce titre, entre dans l'Union sans attendre que ses voisins soient à leur tour prêts. Les Croates ne peuvent s'empêcher de soupçonner l'UE de nourrir ce dessein. Ils ne le supporteraient pas. La politique de la main tendue aux ennemis d'hier, préviennent-ils à demi-mots, n'en serait en rien facilitée.

C. F.-M.

Le Figaro, 14/11/2005

EUROPE
Les Balkans font route vers l'Europe

Union européenne Bruxelles confirme sa volonté de poursuivre l'élargissement de l'Union vers les pays de l'ex-Yougoslavie.

C. F.-M.

L'automne aura été favorable aux Balkans occidentaux. Tous ont reçu un signe encourageant de Bruxelles. Ainsi, après la Slovénie entrée dans l'UE en 2004, l'ensemble des Etats issus de l'ex-Yougoslavie et l'Albanie sont désormais engagés sur la voie de l'adhésion. Chacun à son rythme. «C'est la méthode douce de l'UE en action», a expliqué Olli Rehn, commissaire en charge de l'Elargissement. «Exporter de la stabilité vers les Balkans plutôt qu'importer leur instabilité.» C'est aussi, à terme, une mise à l'épreuve de l'Union dans une partie du continent où demeurent bien des incertitudes et des sources de conflits.

Croatie. Indépendante en juin 1991, reconnue par l'UE en janvier 1992, la Croatie signe un accord de stabilisation et d'association (ASA) en 2001 et se porte candidate en 2003. La Commission européenne se déclare favorable à l'ouverture de négociations d'adhésion en 2004. Les Vingt-Cinq donnent leur feu vert le 3 octobre 2005.

Macédoine. Elle signe un ASA en 2001, est candidate en 2004 et reçoit le 9 novembre 2005 un avis favorable de la Commission pour l'ouverture de négociations d'adhésion. Les Vingt-Cinq pourraient se prononcer d'ici la fin de l'année.

Serbie-Monténégro. Les négociations sur un futur ASA ont été ouvertes le 10 octobre tandis que restent toujours en suspens les statuts du Kosovo, à majorité albanaise, et du Monténégro qui, tous deux, aspirent à l'indépendance.

Bosnie-Herzégovine. Le 21 octobre 2005, la Commission recommande l'ouverture de discussions pour la signature d'un ASA, après la réunification, exigée par l'UE, des forces de police serbes et croato-musulmanes. Mais se pose toujours la question du fonctionnement d'un Etat divisé en deux entités selon des critères ethniques, au terme des accords de Dayton : la Républika Srpska et la Fédération croato-musulmane qui, chacune, dispose d'un président, d'un gouvernement et d'un parlement.

Albanie. Des négociations pour la signature d'un ASA sont engagées depuis 2003. Si Bruxelles a reconnu, le 9 novembre, les progrès accomplis, elle n'a pas fixé d'échéance précise pour conclure.

C. F.-M.

Le Monde, 16/11/2005

Selon le premier ministre croate, l'UE devrait contribuer à résoudre les problèmes dans les Balkans

Le premier ministre de la Croatie, Ivo Sanader, dont le pays a reçu en octobre le feu vert pour ouvrir des négociations d'adhésion à l'Union européenne (UE), devait être reçu, mardi 14 novembre à Paris, par le président Jacques Chirac. M. Sanader, qui dirige depuis deux ans un gouvernement modéré de droite à Zagreb, et dont le parcours politique est lié au parti HDZ (Union démocratique croate) de l'ancien président nationaliste, Franjo Tudjman, se présente comme un européen convaincu. Il estime que la force d'attraction exercée par l'UE contribuera à résoudre les problèmes qui se posent dans les Balkans.

Ceux-ci reviennent peu à peu sur le devant de la scène : les négociations sur le statut définitif du Kosovo vont bientôt commencer ; celles concernant la Constitution de la Bosnie-Herzégovine s'ouvrent ; et l'incertitude plane sur le sort de l'Etat appelé Serbie-Monténégro — dernière entité ayant survécu à la disparition de la Yougoslavie. Face à un nouvel éclatement possible de cette région, M. Sanader se montre serein.

"Peu importe, explique-t-il, quel sera à l'avenir le nombre d'Etats (dans la région), du moment qu'ils choisissent d'adhérer aux normes et aux valeurs européennes, et que l'Europe unie se traduit par un espace sans frontières." Pour ce qui est des passions mal éteintes et de la menace d'instabilité, au moment où commencent d'importantes tractations politiques, M. Sanader affirme vouloir s'en remettre "à la raison des hommes politiques de Serbie, du Monténégro et du Kosovo". "La Serbie-Monténégro est notre voisin et nous voulons normaliser nos relations avec ce pays", ajoute-t-il.

"EMANCIPATION" DE LA BOSNIE

En 2004, Ivo Sanader a été le premier chef de gouvernement croate, depuis la fin des guerres, à faire le voyage de Belgrade. Il y a été reçu par son homologue serbe, Vojislav Kostunica, et ce dernier devrait prochainement se rendre à Zagreb. Les deux hommes sont liés par une même appartenance au Parti populaire européen (PPE), et se parlent régulièrement au téléphone. Entre leurs deux pays subsiste le douloureux problème des disparus de guerre, ainsi que celui du retour des réfugiés. A ce jour, 125 000 réfugiés sont rentrés en Croatie (sur 250 000 environ). "Ceux qui le voulaient sont rentrés, dit M. Sanader. Un travail trilatéral, entre Zagreb, Belgrade et Sarajevo, se poursuit pour que les retours d'habitants dans leurs foyers soient achevés avant la fin 2006."

Tout en soulignant qu'il ne s'agit en rien de donner des conseils à un Etat voisin, M. Sanader affirme qu'il milite pour une "émancipation" de la Bosnie-Herzégovine, placée depuis dix ans sous un protectorat de facto de l'ONU. "Sans renoncer à l'aide de la communauté internationale, il faudrait permettre aux personnes élues en Bosnie-Herzégovine de prendre de plus en plus en main le destin du pays", estime-t-il. Les accords de Dayton ont "révélé certaines imperfections", poursuit-il.

Quant au sujet qui a failli faire capoter le rapprochement de la Croatie avec l'Europe, à savoir la traque du général Ante Gotovina, recherché depuis 2001 par le tribunal de La Haye, M. Sanader assure que son gouvernement met tout en oeuvre pour "démonter les réseaux" clandestins portant secours au fugitif. Tout en assurant que ce dernier ne se trouve pas sur le territoire croate.

Christophe Châtelot et Natalie Nougayrède

AP,15/11/2005

CROATIE
Jacques Chirac souhaite que le calendrier des négociations d'adhésion à l'UE "puisse être respecté"

PARIS (AP) - Le président Jacques Chirac a apporté mardi son soutien à l'adhésion de la Croatie à l'UE et souhaité que "le calendrier des négociations puisse être respecté", lors d'un entretien à l'Elysée avec le Premier ministre croate Ivo Sanader.

Les Vingt-Cinq ont décidé le 3 octobre dernier d'ouvrir les discussions avec la Croatie en vue de son adhésion. Zagreb espère pouvoir entrer dans l'UE en 2009.

Selon son porte-parole Jérôme Bonnafont, Jacques Chirac s'est "réjoui de l'ouverture des négociations", qu'il a jugée "particulièrement justifiée par le rapide développement économique et les progrès de la Croatie sur la voie des réformes". La France va mettre à disposition de Zagreb un haut fonctionnaire spécialiste des affaires européennes.

Le président français s'est dit "conscient des efforts que fait la Croatie pour respecter l'ensemble des règles de l'Union européenne, ainsi que les exigences d'une pleine coopération avec le Tribunal pénal international" pour l'ex-Yougoslavie.

"Mon gouvernement collabore pleinement avec le Tribunal pénal international et continuera de le faire jusqu'à ce que" le cas du général Ante Gotovina, recherché pour crimes de guerre, "soit élucidé", avait assuré lundi le Premier ministre croate dans "Le Figaro".

L'UE avait donné son feu vert il y a plus d'un an pour les négociations d'adhésion avec la Croatie, mais leur ouverture officielle avait été suspendue en mars, la coopération du pays avec le TPI ayant été jugée insuffisante.

Le procureur du tribunal Carla Del Ponte a longtemps accusé la Croatie d'abriter Gotovina. Mais elle a changé sa position en octobre en déclarant que le gouvernement de Zagreb coopérait désormais pleinement en vue de l'arrêter. Ce nouvel élément avait ouvert la voie au lancement des pourparlers avec la Croatie le 3 octobre.

Jacques Chirac a également évoqué mardi avec le Premier ministre Sanader la situation dans les Balkans. "La définition du statut du Kosovo constitue un processus très important dans lequel tous les Etats de la région peuvent apporter leur contribution", a-t-il souligné selon M. Bonnafont.

M. Chirac a aussi souhaité que, dix ans après les accords de Dayton-Paris, "la Bosnie-Herzégovine poursuive ses efforts pour tourner définitivement la page de l'affrontement et s'engager résolument dans un avenir européen de paix et de stabilité".

Selon son porte-parole, le président français s'est par ailleurs félicité du "développement rapide" des relations entre Paris et Zagreb. Quelque 600.000 Français se sont rendus l'an dernier en Croatie, a-t-il relevé.

AP

Compte rendu de la rencontre de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, avec M. Ivo SANADER, Premier ministre de Croatie.

Palais de l'Elysée - Paris le mardi 15 novembre 2005.

Le Président de la République a reçu M. Ivo SANADER, Premier ministre de Croatie, pour un entretien. Il a accueilli M. SANADER en se réjouissant de l'ouverture le 3 octobre des négociations de la Croatie avec l'Union Européenne, justifiée par le rapide développement économique et les progrès de la Croatie sur la voie des réformes. Le Président de la République a indiqué qu'il était conscient "des efforts que fait la Croatie pour respecter l'ensemble des règles de l'Union Européenne ainsi que les exigences d'une pleine coopération avec le Tribunal Pénal International". Dans ces conditions, a dit le Président, "la France souhaite que le calendrier des négociations puisse être respecté et apporte son soutien à la Croatie". La France mettra à la disposition de la Croatie un haut fonctionnaire spécialiste des affaires européennes.

L'entretien a également porté sur les relations bilatérales : le Président de la République a souligné leur développement rapide et leur potentiel d'expansion. Il a relevé que les Français connaissent de mieux en mieux la Croatie, puisque 600 000 d'entre eux s'y sont rendus l'année dernière et que ce flux touristique continue à s'accroître. Il a indiqué que la France est déterminée à développer encore ses relations économiques, culturelles et politiques avec la Croatie qui a souhaité être observateur de la Francophonie.

Le Président de la République a évoqué avec le Président SANADER les perspectives régionales et a constaté que la France et la Croatie partagent une même vision et une même ambition, inspirées par les conclusions du Sommet de Zagreb. Il a estimé à cet égard que la définition du statut du Kosovo constitue un processus très important auquel tous les Etats de la région peuvent apporter leur contribution. Il a également souhaité que, dix ans après les accords de Dayton - Paris, la Bosnie-Herzégovine poursuive ses efforts pour tourner définitivement la page de l'affrontement et s'engager résolument dans un avenir européen de paix et de stabilité.

Le Président de la République a salué le rôle de la Croatie dans la négociation qui a conduit à l'adoption de la convention de l'Unesco sur la diversité culturelle et a exprimé l'espoir que la Croatie fasse partie des trente premiers pays qui la ratifieront.

Ministère des Affaires étrangères, 10/11/2005
Point de presse

''M. Ivo Sanader, Premier ministre de la République de Croatie, effectuera une visite de travail en France du 14 au 15 novembre.

A cette occasion, M. Sanader sera reçu en audience par le Président de la République, M. Jacques Chirac. Il aura également un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, M. Philippe Douste-Blazy.

Le processus de négociation de la Croatie avec l'Union européenne, les relations bilatérales et la situation dans la région seront abordés.

Par ailleurs, le Premier ministre croate donnera à la Maison de l'Europe de Paris une conférence intitulée ''La Croatie européenne'', le mardi 15 novembre, à 10 h 30.

La France souhaite intensifier ses relations économiques avec la Croatie, notamment en termes d'investissements. A cet égard, l'ouverture des négociations d'adhésion de la Croatie avec l'Union européenne devrait renforcer l'intérêt des entreprises françaises pour ce pays.

La venue de plus en plus nombreuse de touristes français en Croatie (400.000 en 2004, 600.000 attendus en 2005) est une illustration du rapprochement entre les deux pays.''

 

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