24/01/2000
Croatie : Déclaration
de lUE
Les
Quinze saluent la victoire de la coalition de centre-gauche à Zagreb et s’annoncent
disposés à étudier les possibilités d’un rapprochement avec la Croatie, notamment
dans le cadre du processus de stabilisation et d’association, mais sous réserve
que le nouveau gouvernement croate remplisse une liste d’engagements circonstanciée
(réformes constitutionnelles, électorales, judiciaires, économiques et des médias ;
respect des accords de Dayton, retour des réfugiés, coopération avec le TPIY,
coopération régionale dans le cadre du Pacte de stabilité, etc.).
CROATIE
DÉCLARATION DE L'UNION EUROPÉENNE
Bruxelles, 24 janvier 2000
Les élections
législatives qui viennent d’avoir lieu en Croatie et les conditions démocratiques
dans lesquelles elles se sont déroulées marquent le début d’une nouvelle époque
dans la politique croate. L’Union européenne se félicite de cette évolution et
attend avec intérêt l’élection présidentielle et la formation du nouveau gouvernement.
Dans ces
conditions, le Conseil a décidé de mettre rapidement en place la Task-force consultative
UE-Croatie afin de commencer à poser les jalons des futures relations contractuelles,
dans le cadre du « processus de stabilisation et d’association ». Il
a aussi décidé, pour amorcer un dialogue politique renforcé, d’adresser au premier
ministre désigné une invitation au Conseil Affaires générales du 14 février.
Le Conseil
est encouragé par la rencontre constructive qu’a eue le président Prodi à Zagreb,
le 14 janvier, avec les nouveaux responsables et le président par intérim. Le
Conseil se félicite de l’intention de la Commission de renforcer sa représentation
à Zagreb et d’y envoyer le mois prochain une mission d’enquête chargée d’évaluer
les besoins et de définir les priorités en vue d’un accroissement de l’assistance
communautaire. Dès que les conditions le permettront, une étude de faisabilité
en vue d’un accord de stabilisation et d’association pourrait être envisagée.
Dans la
perspective de l’intégration de la Croatie dans les structures de l’Europe, l’Union
européenne attend du nouveau gouvernement qu’il se conforme aux conditions requises,
et bien connues de la Croatie, pour l’établissement de relations plus étroites
entre ce pays et l’Union européenne : progrès sur les réformes constitutionnelles,
électorales, judiciaires et des médias ; respect total des Droits de l’Homme et
des libertés fondamentales ; réformes économiques ; réalisation par la Croatie
de progrès réels dans le respect des obligations contractées en vertu des accords
de Dayton/Paris (dont le retour des réfugiés et la coopération totale avec le
TPIY) et de son engagement sans réserve dans la coopération régionale. Dans ce
contexte, l’Union européenne met particulièrement l’accent sur l’importance que
revêt une adhésion active de la Croatie aux principes et aux objectifs du Pacte
de stabilité pour l’Europe du Sud-Est.
L’Union
européenne se réjouit à la perspective de coopérer avec le nouveau gouvernement
croate pour lui permettre de réaliser rapidement des progrès sur ces questions
et se déclare disposée à l’aider à relever les défis qui l’attendent dans l’établissement
de relations plus étroites avec l’Union européenne.
Le Conseil
exprime l’espoir que les développements intervenus récemment en Croatie seront
un exemple que toute la région voudra bientôt suivre et qu’ils marqueront le début
d’une coopération fructueuse et constructive entre l’Union européenne et la Croatie.
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