25/10-28/12/2002
PHOTOGRAPHIES
Vraies Semblances
Frank Horvat
Portraits
de femmes imitant des tableaux d'époque, bien que tout droit sortis de
l'objectif d'un grand photographe : ainsi pourrait-on résumer le thème
de l'exposition à laquelle nous invite Frank Horvat, originaire d'Opatija
(Croatie). Pour son deuxième projet d'auteur (1980-1986), ce "Velasquez
du reflex" choisit de rassembler sur ces clichés les visages familiers
de femmes qui, toutes, ont joué un rôle important dans sa vie ou
celle de ses proches et que, l'instant d'une photo, sa magie transporta dans une
autre époque.
Galerie
Dina Verny
- 36, rue Jacob - Paris 6e - 01 42 60 23 18.
Exposition ouverte du 25 octobre au 28 décembre 2002.
www.horvatland.com
Né
à la fin des années vingt à Opatija (Croatie), Frank
Horvat vécut en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est alors
qu'à lâge de quinze ans il troque sa collection de timbre pour
son premier appareil photo. Après la guerre, il séjourne à
Milan où il étudie le dessin à lAcadémie de
Brera, et travaille bientôt comme photographe indépendant pour des
magazines.
En
1950 il se rend à Paris où
il rencontre les plus grands noms de la photographie, Henri Cartier-Bresson et
Robert Capa notamment. Il part ensuite pour lInde et le Pakistan où
il reste deux ans, avant de regagner lEurope, mais cette fois-ci cest
à Londres quil exerce son art, principalement pour Life et Picture
Post. En 1955, il élit définitivement domicile à Paris, bien
qu'il passe autant de temps à Londres ou encore à New York, où
Elle, Glamour et Vogue parmi dautres, publient ses photos. Peu après
il devient photographe associé de Magnum. Infatigable globe-trotter, il
sen va faire, de 1962 à 1963, le tour du monde pour le magazine allemand
Revue. A partir de 1964, riche dune expérience rare, il consacrera
un quart de siècle à la photo de mode et de publicité en
Europe et aux Etats-Unis.
"La
photographie est lart de ne pas presser sur le bouton."
Frank Horvat
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Parallèlement,
il entreprendra plusieurs projets personnels à partir du milieu des années
soixante-dix : « Portraits darbres », « Vraies
semblances » ou encore « New York up and down ».
Il publie en français en 1988 ses entretiens avec des photographes célèbres
sous le titre « Entre-vues ». Au début des années
1990, il commence à expérimenter l'imagerie numérique et
travaille depuis sur de nombreux projets de livres dont les thèmes variés
reflètent son talent et illustrent la formidable profusion dont témoigne
son uvre : « Sculptures de Degas », « Bestiaire »,
« Chimères », « Métamorphoses d'Ovide »,
« Promenades dans Boulogne-Billancourt », « Histoire
de la Mode au Musée Galliera », « Sculptures Romanes ».
Finalement il se lance en 1999 dans son dernier projet qui donnera naissance à
« 1999, a Daily Report », véritable
agenda photo quotidien dans lequel il illustre avec brio sa maxime aux accents
initiatiques : « la photographie est lart de ne pas presser
sur le bouton ».
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