04/10/2002
SÉANCE PUBLIQUE EN SORBONNE ![](../images/razmak.gif)
Franjo Vranjanin -
Franciscus de Laurana
Un maître de l'art renaissant
en Europe
!["Triomphe d'Alphone d'Aragon avec sa cour", Laurana, Franjo (1452-1458), marbre, Castelnuovo, Naples](../images/laurana_castelnuovo.jpg) |
"Triomphe
d'Alphonse d'Aragon avec sa cour", Laurana, Franjo (1452-1458), marbre, Castelnuovo,
Naples
|
A
l'occasion du cinquième centenaire de la mort de Laurana
(Vrana, vers 1420 - Avignon, 1502), l'Équipe de recherche
sur la culture croate du Centre de recherche en littérature
comparée de lUniversité de Paris-Sorbonne
rend hommage au célèbre sculpteur croate de la Renaissance,
auteur des
fameux bas-reliefs de l'Arc triomphal du Castelnuovo de Naples.
En France, où il fut appelé à la cour du
roi René d'Anjou,
Franjo de Vrana réalisa notamment
l'autel Saint-Lazare dans la cathédrale de la
Major à Marseille ainsi que le retable de la montée
au Calvaire à Saint-Didier d'Avignon.
FRANJO
VRANJANIN (v. 1420-1502) |
nobilis magister
FRANCISCUS DE LAURANA
sculptor regius
Le
petit Larousse
LAURANA (Francesco), sculpteur croate de l'école italienne (Zadar
v. 1420/1430 env.-Avignon ? env. 1502), actif à Naples, en Sicile et en
Provence.
L'Encyclopaedia
Universalis
LAURANA Francesco (1430 env.-env. 1502)
Originaire de Zara (Zadar)
en Dalmatie et surnommé pour cette raison Dalmata
ou Schiavone, Francesco Laurana était sans doute
un sculpteur consommé lorsqu'il se vit confier, en
1458, une part importante de la décoration de l'Arc
triomphal érigé par Alphonse d'Aragon à
l'entrée du Castelnuovo
de Naples. On a cru retrouver la trace de son activité
antérieure dans les sculptures d'un autel de la cathédrale
de Sibenik (Croatie), l'ancienne cité vénitienne,
Sebenico. À la mort du roi Alphonse, Laurana fut
appelé en France à la cour du roi René
d'Anjou pour lequel il exécute
des médailles (Le Bouffon Triboulet, La Reine Jeanne
de Laval, Le Roi et la reine, etc.) et travailla en Provence.
De 1468 à 1471 (;), il séjourne en Sicile
où, aidé par de nombreux collaborateurs, il
laisse un nombre d'uvres assez important (porte latérale
de Santa Margherita de Scaccia, chapelle Mastrantonio à
San Francesco de Palerme, plusieurs Vierge à l'Enfant
dans les cathédrales de Palerme et de Noto, à
Sant' Agostino de Messine, Tombeau de Pietro Speciale à
San Francesco de Palerme). De retour à Naples, en
1471 (Vierge de la chapelle Santa Barbara), il travaille
ensuite à Urbin (1474-1477) puis en France où
son atelier exécute l'Autel
Saint-Lazare dans la cathédrale de la Major à
Marseille (1477-1483), le Retable de la montée
au Calvaire à Saint-Didier d'Avignon, le Tombeau
de Giovanni Cossa à Sainte-Marthe de Tarascon et
le Tombeau de Charles du Maine au Mans, et c'est probablement
en Provence qu'il meurt peu après 1502. L'importance
de Laurana tient surtout au fait qu'il a été
le premier sculpteur
italien de renom qui soit venu travailler en France.
Il est cependant curieux de constater que son influence
ne s'exerça guère sur les sculpteurs français
contemporains qui n'adoptèrent ni son vocabulaire
décoratif ni son style de drapé. En fait,
la partie la plus séduisante, mais aussi la plus
mystérieuse de l'uvre de Laurana est constituée
par ses effigies féminines : bustes d'Éléonore
d'Aragon (Museo nazionale, Palerme, et musée du Louvre),
de Béatrice d'Aragon (l'un, qui appartenait aux musées
de Berlin, est détruit, l'autre se trouve à
la National Gallery de Washington), de Battista Sforza (Bargello,
Florence), masques de femme en marbre (Avignon, Aix-en-Provence,
Le Puy, etc.) dont la destination reste incertaine ; il
émane de ces visages un charme un peu mélancolique
qui ne se retrouve guère dans les uvres monumentales
où Laurana faisait la part trop belle à ses
collaborateurs.
Remarque
: Les sources d'époque font uniquement référence
à Franciscus de Laurana. La forme "Francesco"
fréquemment usitée aujourd'hui est apparue
ultérieurement dans les sources italiennes.
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Programme
Franjo
Bosanac [Franciscus Bossinensis], "Ricercari" (Venise, 1509)
Bartolomeo Tromboncino, "Tu dormi io veglio", strambotto (mise
en tablature de Franjo Bosanac)
"Si e debile il filo", canzone (texte de Pétrarque, mise
en tablature de Franjo Bosanac)
"Vergine bella", canzone (texte de Pétrarque, musique
éditée par Andrija Starié Motovunjanin
[Andreas de Antiquis], Rome, 1510)
Des
ateliers de la Croatie dalmate à la cour du roi René:
l'itinéraire européen de F. Vranjanin Laurana
par
Henrik Heger
Membre correspondant de lAcadémie
croate des sciences et des arts
"De
tous biens playne", pièce instrumentale anonyme (ms. de Ségovie, vers 1490)
Hayne van Ghizeghem, "De tous biens plaine", rondeau
Laurana
- un sculpteur de la Renaissance
dans l'espace artistique méditerranéen
par
Marc Bormand
Conservateur au Département des
Sculptures, Musée du Louvre
Francesco
Spinacino, "Malor me bat", pièce instrumentale (1507), d'après Johannes Ockeghem
Josquin des Prés, "Mille regrets", chanson
Encadrement
musical
par
Catherine Joussellin (chant, vièle à archet)
et Philippe Gonneaud (luth)
Mises en tablature de Philippe Gonneaud
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Vendredi
4 octobre 2002 à 18 h 30
Amphithéâtre Guizot - Université de la Sorbonne
(accès par la cour dhonneur,
17, rue de la Sorbonne, Paris 5e)
Entrée
libre
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Séance organisée
en coopération avec la Société R. J. Boskovic et avec le soutien du Fonds universitaire
F. K. Frankopan pour lavancement des recherches sur laire culturelle
croate
Direction scientifique :
Henrik Heger (Université de Paris-Sorbonne)
1, rue Victor-Cousin, 75230 Paris cedex 05
Tél. : 02 43 81 23 25 - fax : 02 43 82 57 00
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