16/01/2005
PRÉSIDENTIELLE
2005
Stipe
Mesic réélu haut la main
Le
président sortant a remporté près de 66 %
des voix au second tour
Le
président sortant, le centriste Stipe Mesic, a été
réélu, dimanche 16 janvier, à une large majorité
pour un deuxième et dernier mandat de cinq ans, à
l'issue du second tour de l'élection présidentielle.
Selon des résultats partiels portant sur le dépouillement
de 99,9 % des bureaux de votes, il obtiendrait 65,93 % des
suffrages. Il était opposé à la candidate
conservatrice, Jadranka Kosor, qui recueille 34,07 % des
voix.
TOUS
LES SCRUTINS PRESIDENTIELS DEPUIS 1992 |
LE
DERNIER SCRUTIN |
02/01
& 16/01/2005 |
1er
tour
Stjepan Mesic (HNS, SDP, HSS, IDS, Libra,
LS, PGS, SDA) 48,92%
Jadranka Kosor (HDZ) 20,31%
Boris Miksic (indép.) 17,79%
Djurdja Adlesic (HSLS) 2,69%
Slaven
Letica (indép.) 2,59%
Ljubo Cesic (HSP) 1,85%
Ivic Pasalic (HB) 1,82%
Anto Kovacevic (HKDU) 0,86%
Miroslav Blazevic (SHB) 0,80%
Miroslav Rajh (HSM) 0,66%
Doris Kosta (indép.) 0,37%
Mladen Keser (indép.) 0,32%
Tomislav Petrak (HPS) 0,12%
-
exprimés : 2 206 804 |
|
2nd
tour
Stjepan
Mesic (HNS et al.) 65,93%
Jadranka Kosor (HDZ) 34,07%
-
exprimés : 2 206 001
les résultats
détaillés |
LES
PRÉCÉDENTS SCRUTINS |
02/08/1992
|
1er tour
Franjo
Tudjman (HDZ) 56,73%
Draen Budiša (HSLS) 21,87%
Savka Dapcevic-Kucar (HNS) 6,02%
Dobroslav Paraga (HSP) 5,40%
Silvije Degen (SSH) 4,07%
Marko Veselica (HDS) 1,70%
Ivan Cesar (HKDS) 1,61%
Antun Vujic (SDH) 0,70%
- exprimés : 2 627 061 |
15/06/1997 |
1er
tour
Franjo
Tudjman (HDZ) 61,41%
Zdravko Tomac (SDP) 21,03%
Vladimir Gotovac (HSLS) 17,56%
- exprimés : 2 178 702 |
24/01
& 07/02/2000 |
1er
tour
Stjepan Mesic (HNS) 41,11%
Draen Budiša (HSLS/SDP) 27,71%
Mate Granic (HDZ) 22,47%
Slaven Letica (indép.) 4,14%
Anto Ðapic (HSP) 1,84%
Ante Ledic (indép.) 0,85%
Tomislav Mercep (HPS) 0,85%
Ante Prkacin (NH) 0,28%
Dr. Zvonimir Šeparovic (indép.) 0,27%
-
exprimés : 2 662 881 |
|
2nd
tour
Stjepan
Mesic (HNS) 56,01%
Draen Budiša (HSLS/SDP) 43,99%
-
exprimés : 2 559 341 |
Manquant
de peu sa réélection dès le premier tour,
avec 48,92 % des suffrages, le président sortant,
Stipe Mesic, a confirmé sa
popularité au second tour de l'élection présidentielle,
en recueillant 65,93 % des voix, soit deux votes sur trois, selon
des résultats quasi définitifs. Une victoire large,
puisqu'il remporte la majorité absolue dans 19 régions
sur 21. Dès l'annonce des premiers résultats, il
a appelé ses concitoyens et toutes les formations politiques
à unir leurs efforts autour de deux objectifs principaux
: l'entrée de la Croatie dans l'Union européenne
et le développement économique du pays.
"Aujourd'hui
la Croatie se dirige à grands pas vers l'Europe. Maintenant
nous devons faire preuve d'unité, de consensus national
afin de remplir nos objectifs", a déclaré
Stipe Mesic à la télévision, depuis son QG
de campagne. "Malgré les divergences politiques
et la pluralité d'opinion, nos objectifs stratégiques
doivent demeurer les mêmes. Aussi j'en appelle à
chacun de vous afin que tous ensemble nous construisions une Croatie
juste et moderne pour chacun de ses citoyens.", a-t-il
ajouté. Commentant les résultats de l'élection,
il s'est dit "fier de la maturité démocratique
de la Croatie", estimant que ce scrutin en est une preuve
supplémentaire "aux yeux de l'Europe et du monde".
Déjà
élu en février 2000
avec une confortable majorité (56 % des suffrages),
ce nouveau score devrait encore consolider son assise politique,
désormais confortée par une seconde et dernière
onction du suffrage universel. En effet, bien que la révision
constitutionnelle de 2001 ait sensiblement réduit les attributions
présidentielles, l'hôte de la résidence
de Pantovcak demeure chef des armées et partage avec le
gouvernement la conduite de la politique étrangère.
Ceci prend un relief particulier au moment où la Croatie
s'apprête à entamer, en mars prochain, les négociations
d'adhésion à l'Union européenne.
Compétition
pro-européenne
De
son côté, Jadranka Kosor,
obtient, quant à elle, 34,07 % des voix, contre 20,31%
au premier tour. Candidate
de l'Union démocratique croate (HDZ), formation conservatrice
actuellement au pouvoir, elle est, malgré sa défaite,
la première femme à accéder au second tour
de l'élection présidentielle croate. Durant la campagne,
elle en avait d'ailleurs fait un argument, appelant les électeurs
à désigner la première femme présidente
de la République de Croatie.
LA
LETTRE DE FÉLICITATIONS
DU PRÉSIDENT FRANÇAIS |
Paris,
le 18 janvuer 2005
Monsieur
le Président, Cher Ami,
A l'occasion de votre réélection à
la Présidence de la République de Croatie,
je suis très heureux de vous adresser mes sincères
félicitations et mes voeux de succès dans
la haute mission qui vous a été confiée.
Je
forme le voeu que votre nouveau mandat nous permette de
poursuivre notre action commune en faveur du renforcement
des relations entre nos deux pays et de l'adhésion
de la Croatie à l'Union européenne.
Soyez assuré à cet égard que vous trouverez
toujours en moi un interlocuteur désireux d'oeuvrer
au rapprochement entre nos deux pays et nos deux peuples
Je
vous prie d'agréer, Monsieur le Président,
l'assurance de ma très haute considération.
Bien
amicalement vôtre,
Jacques
CHIRAC
Message de J. Chirac lors
de la première investiture du président S.
Mesic
Second tour
entre Stipe Mesic et Jadranka Kosor
Présidentielle
2005
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Aussitôt
les premiers résultats annoncés, elle a félicité
son adversaire et reconnu sa défaite, non sans souligner
que la tâche n'était pas aisée face à
un président sortant bénéficiant du soutien
d'une dizaine de partis. Elle a également remercié
le Premier ministre Ivo Sanader
et chef du HDZ, d'avoir eu le courage de soutenir sa candidature.
Commentant son score, le chef du gouvernement
a estimé que celui-ci "montre que le HDZ demeure
la principale formation politique de Croatie".
Si
l'on en juge par la profession de foi des deux candidats, pro-européens
convaincus, l'Europe apparaît comme la grande gagnante su
scrutin. L'alternative offerte aux électeurs au second
tour traduit en quelque sorte le large consensus qui existe aujourd'hui
en Croatie sur la question de l'adhésion à l'UE :
selon l'agence Reuters, on estimait dans les milieux diplomatiques
à la veille du scrutin que quelle qu'en soit l'issue, elle
n'affecterait pas la candidature
de Zagreb à l'UE.
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