21/02/2003
UNION
EUROPÉENNE
La Croatie candidate
|
Le
premier ministre croate, M. Ivica Racan, remet officiellement à son
homologue grec,
Costas Simitis, président en
exercice de l'UE, la candidature de la Croatie à l'adhésion à
l'Union européenne. |
La
République de Croatie s'est officiellement déclarée candidate
à l'adhésion à l'Union européenne, vendredi 21 février
2003. L'acte de candidature a été solennellement remis à
Athènes par le Premier ministre croate, Ivica Racan, à son homologue
grec, Costas Simitis, président en exercice de l'UE. Un an et demi après
avoir conclu l'Accord de stabilisation et d'association dont la mise en oeuvre
se déroule à un rythme plus rapide que prévu, Zagreb prend
date pour 2007. La Croatie affiche ainsi sa détermination à mettre
tout en oeuvre afin d'être en mesure de rejoindre les pays dont l'intégration
est prévue lors du second élargissement de l'Union.
En déclarant
sa candidature à l'entrée dans l'Union européenne et
en affirmant sa volonté d'entamer dès 2004 les négociations
d'adhésion, la Croatie se veut à la fois réaliste et ambitieuse.
Tout laisse en effet à croire que le niveau requis pour son adhésion
aura été atteint d'ici la fin 2006. Les critères objectifs
qui étayent cette conviction conduisent à soutenir que la Croatie
sera effectivement en mesure de remplir tous ses engagements souscrits par l'Accord
de stabilisation et d'association (ASA), compte tenu du fait qu'elle a d'ores
et déjà intégrée la moitié de l'acquis communautaire.
Les résultats de la Croatie permettront sans difficultés à
l'Union européenne de la faire passer à la seconde phase du processus
de d'adhésion, sans avoir à déroger à ses principes
"d'approche individuelle", de "différenciation" et
de "compensation aux manquements".
LA
CROATIE ET L'UNION EUROPÉENNE |
|
Le statut
d'État candidat serait à cet égard un signe d'encouragement
pour la Croatie. Cela lui permettrait d'accélérer encore ses réformes,
de les rendre plus efficaces, afin de satisfaire pleinement et au plus tôt
aux les critères politiques, économiques, juridiques et institutionnels
de Copenhague. Cela ne manquerait pas d'encourager les autres pays participants
au Processus de stabilisation et d'association (PSA)
à suivre l'exemple de la Croatie, et lui emboîter le pas.
Néanmoins,
l'objectif de la Croatie de rejoindre les États candidats à l'UE
renforcera son rôle et sa contribution à l'établissement d'une
zone de coopération et de stabilité dans l'Europe du Sud-Est. Le
développement économique et la stabilité politique de ses
voisins constitue un intérêt majeur pour la Croatie, et certainement
davantage que pour l'Union européenne. Une fois reconnue en tant que candidat
officiel, la Croatie pourra prendre une part encore plus active au Processus de
stabilisation et d'association.
La Croatie
est déterminée à développer et renforcer ses relations
de partenariat avec l'UE. Celles-ci seront sensiblement resserrées une
fois accordé le statut de candidat officiel ; la Croatie pour sa part continuera
à mettre tout en uvre pour satisfaire aussi vite que possible aux
critères d'adhésion.
La Déclaration
solennelle soutenant la candidature de la République de Croatie à
l'Union européenne adoptée le 18 décembre 2002 par un vote
unanime du Sabor, le parlement croate, témoigne du large soutien politique
aussi bien à la mise en uvre des dispositions de l'Accord de stabilisation
et d'association, qu'à toutes les réformes que requiert un rythme
soutenu quant au rapprochement de la Croatie avec l'UE.
La
décision du gouvernement croate de poser en février 2003 la candidature
de la Croatie à l'adhésion à l'Union européenne résulte
directement des résultats prometteurs enregistrés dans les domaines
politique, économique, législatif et institutionnel, définis
aux termes de l'Accord d'association et d'association avec l'UE, ainsi que sur
la ferme détermination du gouvernement croate à honorer les engagements
pris d'ici la fin de l'année 2006 et qui sont ceux des pays candidats.
D'un point de vue régional, la Croatie jouit d'une grande stabilité
institutionnelle et politique ; le fonctionnement de ses institutions politiques
est très satisfaisant, fruit de renforcement de la démocratie, de
l'État de droit, d'une meilleure protection des droits de l'homme, ainsi
que de la croissance continue soutenue par son économie.
Les avancées
enregistrées sont notamment illustrées par les éléments
suivants :
1.
Satisfaction aux critères politiques.
La Croatie
a accompli un pas important en satisfaisant aux critères politiques prévus
par l'Accord de stabilisation et d'association. Les deux premières conditions
politiques ont été remplies par voie législative. Les suivantes
requièrent en revanche une sur le long terme et plus approfondie. A cette
fin, le gouvernement croate a mis en place plusieurs programmes détaillés
qui comprennent les éléments suivants :
- Le 13
décembre 2002 le Parlement croate a adopté une nouvelle
Loi constitutionnelle sur les
droits des minorités, dont la teneur a été
saluée par les représentants des minorités,
ainsi que par la communauté internationale. Ce nouveau
texte renforce encore les droits des minorités selon les
normes européennes les plus exigeantes et fixe les règles
de leur représentation parlementaire.
- La Loi
sur la radiotélévision publique adoptée le 7 février
2003, saluée par l'OSCE, garantit l'indépendance du service audiovisuel
public en le préservant de toute pression. Avant fin mars 2003, les amendements
qui compléteront la Loi sur les télécommunications et la
Loi sur les médias électroniques devraient encore venir renforcer
le statut de service public de la radiotélévision croate.
- Le Gouvernement
croate a assuré le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
(TPIY) de sa pleine coopération. Cette détermination s'est notamment
traduite par le libre accès aux documents réclamés par le
Procureur, ou encore par l'organisation d'entretiens avec plusieurs officiers
supérieurs. Le gouvernement croate continue de prendre toutes les mesures
nécessaires afin de répondre de la manière la plus satisfaisante
aux demandes du TPIY.
Le gouvernement
croate a adopté le 7 novembre 2002 un projet de réforme de la
justice ambitieux, en a défini et identifié les axes, le contenu,
les mesures concrètes, et les institutions qui auront en charge de veiller
au développement ultérieur du système judiciaire et au respect
de l'État de droit.
ROMANO
PRODI SALUE LA CANDIDATURE CROATE |
«
Ce n'est qu'avec l'adhésion des pays des Balkans que l'on pourra conclure
à l'achèvement du processus d'élargissement et de construction
de l'Union », a déclaré le président de la Commission
européenne, Romano Prodi, en saluant la candidature de la Croatie, annoncée
officiellement vendredi 21 février, à Zagreb.
Après
la Slovénie, qui a réussi à se tenir à l'écart
des affrontements des années 1990 dans les Balkans et va intégrer
l'UE en 2004, la Croatie est le deuxième pays de l'ex-Yougoslavie à
lancer son processus d'adhésion. Son premier ministre, Ivica Racan, dont
la coalition réformatrice a battu en 2000 les nationalistes au pouvoir
depuis l'indépendance, a transmis l'acte de candidature à la présidence
de l'Union, actuellement assumée par la Grèce. « le chemin
à parcourir sera difficile », a mis en garde M. Prodi. « Adhérer
à l'Union européenne, c'est changer sa propre histoire : l'UE est
une véritable union, et non une zone d'intégration purement technique
et économique », a-t-il rappelé. - (AFP.)
|
Les principaux
axes de la réforme judiciaire prévoient une
amélioration générale des fondements constitutionnels de
l'État, l'harmonisation
du système législatif croate avec la législation communautaire,
l'abrègement
des procédures et une plus
grande efficacité des tribunaux, grâce notamment à l'introduction
systématique des nouvelles technologies de l'information et de la communication,
au développement
de procédures extrajudiciaires (non juridictionnelles), à la
séparation des fonctions administratives et judiciaires, une
garantie de l'autonomie des magistrats, une
budgétisation adéquate, le développement
de la formation continue des personnels du secteur judiciaire et une
rationalisation du maillage territorial des tribunaux et des bureaux du Procureur
de la République.
La réforme
judiciaire est un processus de longue haleine. Cette réforme est désormais
dotée d'objectifs clairs qui aboutiront à des résultats concrets
d'ici cinq ans. Le budget de l'État pour 2003 prévoit d'ailleurs
une augmentation substantielle des ressources allouées au secteur judiciaire,
tandis qu'un effort similaire est prévu pour les années suivantes.
Un financement complémentaire destiné à la réforme
du cadastre et des registres ruraux a été accordé par la
Banque mondiale et par d'autres pays donateurs pour, tandis que le programme CARDS
dispose de fonds destinés à financer la formation des juges.
Sur le
plan intérieur, la Croatie a accompli la réforme des forces de
police avec succès. Celle-ci s'est traduite par des progrès
notables enregistrés dans le domaine du contrôle des frontières,
de la lutte contre la criminalité organisée et le trafic de drogue
et d'armes, ainsi que dans réduction très sensible de l'immigration
clandestine, puisque leur nombre a été divisé par quatre
en 2002. Ces activités sont, pour la plupart, coordonnées avec les
pays voisins. En luttant plus efficacement contre tous les aspects de la criminalité
organisée, la Croatie apporte aussi sa contribution à la sécurité
européenne. La Croatie est d'ailleurs aujourd'hui reconnue comme l'un des
pays en transition les plus sûrs, au regard des chiffres de la criminalité
comme du taux d'élucidation des crimes graves.
Quant
à la question du retour des réfugiés,
la Croatie a enregistré les résultats les plus probants
et les plus concrets de toute la région, et elle compte
poursuivre ces efforts. A ce jour, ce sont quelque 300 000 citoyens
croates réfugiés ou déplacés, dont
plus de 98 000 sont d'origine serbe, qui ont pu rentrer chez eux.
Pour la majeure partie de ces réfugiés, un logement
ou d'autres moyens destinés à subvenir leurs besoins
élémentaires ont été financé
par le gouvernement croate, et l'enveloppe budgétaire pour
2003 prévoit de consacrer 307 millions d'euros aux réfugiés.
La priorité
de la prochaine phase de ce processus concerne la restitution de leurs biens
à tous les réfugiés. Sur un total de 18 400 logements occupés
à titre provisoire par des réfugiés, il reste ainsi moins
de 7000 logements à restituer à leurs propriétaires légitimes
(pour quelque 3 800 demandes déposées). Ces derniers mois, le gouvernement
croate a commencé à mettre en application la nouvelle législation
destinée à faciliter aux propriétaires légitimes la
réappropriation de leurs biens, et plus de 2 300 de logements ont ainsi
pu être restitués. Ce processus exige en parallèle la construction
de nouveaux logements permettant l'évacuation des logements occupés
à titre provisoire, ainsi que le développement économique
des régions concernées par le retour des réfugiés.
Néanmoins, ces dépenses élevées supposent un engagement
supplémentaire de la communauté internationale.
Le gouvernement
croate est déterminé à poursuivre ses efforts pour accélérer
le retour de tous les réfugiés qui en manifestent le désir
et se fixe la fin de l'année 2004 pour achever ce processus. Le retour
des réfugiés, s'il n'est plus une question d'ordre politique ou
législatif, comporte néanmoins des incidences financières
importantes. Il est par conséquent souhaitable que toutes les parties intéressées
fassent de nouveaux efforts pour que tous les réfugiés qui désirent
rentrer en Croatie puissent le faire de manière satisfaisante. A ce jour,
encore 13 400 citoyens croates d'origine serbe, résidant actuellement en
Serbie et en Bosnie-Herzégovine, ont engagé les démarches
préalables à leur retour, demandes qui sont sur le point d'être
satisfaites. Le gouvernement croate a fixé des critères en matière
de logement selon lesquels priorité est donnée aux anciens propriétaires
qui se réinstallent dans les régions dévastées par
la guerre. D'autres solutions actuellement à l'étude seront prochainement
adoptées pour les réfugiés qui retournent dans d'autres régions
croates.
La Croatie
est prête à prendre sa part de responsabilité dans le maintien
de la stabilité et de la coopération dans l'Europe du sud-est et
à y apporter sa contribution. Elle a déjà fait preuve d'attitude
positive et manifesté sa volonté politique en faveur du développement
de la coopération régionale, élément essentiel
tant de son propre rapprochement accéléré vers l'UE, que
de celui des pays participant au Processus de stabilisation et d'association.
Dans de
nombreux domaines, la Croatie a développé ses relations politiques
et économiques bilatérales avec tous ses voisins, y compris avec
la Serbie-Monténégro et la Bosnie-Herzégovine (conclusion
d'un Accord de libre-échange, résolution de la plupart des litiges
frontaliers, intensification du dialogue politique). Cela a conduit à une
série d'accords multilatéraux régionaux, notamment dans les
secteurs de l'énergie, des transports, de la libéralisation des
échanges commerciaux, de l'incitation à l'investissement, de la
justice et des affaires intérieures.
Sur le
plan politique, la Croatie participe activement à plusieurs
initiatives régionales : Pacte de stabilité, Initiative Centre
européenne, Initiative Adriatico-Ionnienne, Commission pour le Danube,
Communauté Alpes-Adriatique, Communauté des régions riveraines
du Danube, coopération dans le cadre de la Quadrilatérale (Croatie,
Italie, Hongrie, Slovénie), etc. Ces activités régionales
bilatérales et multilatérales place la Croatie en position de chef
de file de l'Europe du Sud-Est en matière politique et économique.
Sur les
grands dossiers diplomatiques internationaux, la politique croate s'inscrit dans
la droite ligne de la politique étrangère et de sécurité
commune de l'Union européenne, dont elle est solidaire, notamment en matière
de lutte contre le terrorisme.
2. Harmonisation législative.
Au cours
la première année de la mise en uvre des dispositions de l'Accord
de stabilisation et d'association, la Croatie a notamment fait preuve de sa capacité
à engager l'harmonisation de sa législation avec celle de l'Union
européenne. Le gouvernement croate a élaboré un calendrier
précis pour mise en application de l'Accord de stabilisation et d'association,
ainsi qu'un Programme national pour l'association à l'Union européenne.
Dès fin 2002, la Croatie avait déjà adopté près
de la moitié des mesures qui en théorie doivent l'être dans
un délai transitoire de six ans. Ainsi l'harmonisation de la législation
croate avec l'acquis communautaire dans le domaine prioritaire du marché
intérieur ne rencontre aucune difficulté.
En 2002,
54 nouvelles lois ont été adoptées ou font l'objet d'une
dernière lecture au parlement tandis que 83 autres devraient êtres
harmonisés courant 2003. En 2002 la législation croate a notamment
été harmonisée avec l'acquis communautaire dans les domaines
des marchés publics, des finances et du système bancaire, du droit
commercial, du droit de la concurrence et de la législation sur la protection
de la propriété intellectuelle. Le Parlement croate se prépare
à entériner une procédure spéciale qui lui permettra
bientôt de simplifier l'adoption des mesures législatives harmonisées.
Lorsqu'elle aura mis en uvre les dispositions prévues par le Programme
national d'association à l'Union européenne, c'est-à-dire
avant la fin de l'an 2003, la Croatie aura satisfait 80 % de ses obligations.
Aux alentours
de la fin 2004, elle aura donc achevé de remplir les obligations souscrites
par l'Accord de stabilisation et d'association. Ainsi, trois ans avant l'expiration
de la période transitoire, elle devrait avoir atteint le niveau prévu
pour l'association par les dispositions de cet accord.
3. Stabilité macro-économique.
Considérée
sur le long terme, l'économie croate
tend vers la stabilité macro-économique. Les principaux indices
placent d'ailleurs la Croatie, et de loin, en haut de l'échelle des pays
participant au processus de stabilisation et d'association, mais néanmoins
seulement dans la moyenne des pays candidats à l'adhésion. Le gouvernement
croate mettra tout en uvre pour tirer profit de cette stabilité macro-économique
afin de mener à terme les réformes structurelles et le processus
de privatisation qu'il a entrepris.
En 2003,
la politique économique mettra encore davantage l'accent sur la diminution
du déficit budgétaire (à 5 % du PIB sur le plan national
et à 2,6 % du PIB au sein de la fonction publique). Cette politique soutiendra
aussi un croissance moyenne entre 4 % et 5 %, un taux d'inflation bas et stable
en deçà des 3 %, la stabilité monétaire, le maintien
des réserves en devises à 7 milliards d'euros, des taux d'intérêts
bas grâce à un secteur bancaire stable et fiable qui s'appuie sur
la solvabilité des entreprises et de l'État. Elle permettra également
de maintenir la dette extérieure à moins de 60 % du PIB, d'abaisser
le taux de chômage de 16 % à 13 %, de favoriser la croissance des
exportations stimulées par des traités de libre-échange,
notamment ceux conclus avec l'Union européenne ou avec les pays membres
de l'Association centre-européenne de Libre-échange, de poursuivre
les privatisations, d'augmenter les revenus de la production industrielle et dans
le secteur des services, notamment dans le secteur du tourisme.
La politique
économique soutiendra enfin l'orientation générale vers les
exportations afin qu'elles deviennent le moteur de la croissance du PIB, tout
en favorisant les investissements directs étrangers. Les efforts particuliers
dans la modernisation des infrastructures, notamment les grands chantiers engagés
dans le domaine de construction d'autoroutes, parmi les plus ambitieux en Europe,
seront également poursuivis.
Les échanges
commerciaux avec l'Union européenne représentent près des
deux tiers des échanges internationaux de la Croatie. En dix ans les investissements
directs étrangers, dont 72 % proviennent des pays de l'Union européenne,
ont atteint 7,3 milliards d'euros, soit 300 euros par habitant, ce qui place la
Croatie à la seconde place des pays en transition.
Les orientations
de la politique économique et financière conduite par le gouvernement
croate s'inscrivent dans le cadre des accords conclus avec la Banque mondiale
et le Fonds monétaire international. Aussi l'ensemble de ces résultats
constituent-ils une base solide susceptible de conduire la Commission européenne
à reconnaître la capacité de l'économie croate à
s'intégrer dans le système économique européen.
4. Efficacité
administrative et institutionnelle.
La mise
en uvre de l'Accord de stabilisation
et d'association participe à l'amélioration constante de l'efficacité
de l'administration et des institutions croates. Or dès la conclusion de
cet accord, en 2001, la Croatie connaissait déjà dans ce domaine
un niveau bien plus élevé que celui rencontré dans les autres
pays candidats à l'adhésion, au moment où ceux-ci ont commencé
à mettre en uvre leurs propres accords d'association à l'Union
européenne, dans les années 90. Conformément à la
pratique qui existe dans l'Union européenne, de nombreuses nouvelles institutions
ont été établies : autorités municipales de régulation,
Conseil de la concurrence, agences chargées de la protection de la propriété
intellectuelle, de la réglementation, autorités chargées
des marchés publics. D'autres le seront très prochainement.
Une réforme
globale ainsi que la modernisation de l'administration publique est par ailleurs
en cours. Elle a pour objectif la rationalisation du nombre de ministères
et la création d'une administration publique plus restreinte, plus efficace
et plus compétente. Cela concernera avant tout le pouvoir
exécutif. Ces réformes doivent êtres menées à
leur terme avant fin 2003. Elles seront engagées au lendemain des prochaines
élections législatives.
L'efficacité
administrative de la Croatie a d'ores et déjà atteint un niveau
qui témoigne de sa détermination à obtenir le statut de candidat.
Il illustre cependant avant tout l'importance qu'elle attache à adopter
au plus vite les standards européens en la matière, notamment dans
le renforcement des institutions et du recours croissant aux experts dans l'application
des nouvelles normes législatives et économiques.
Aussi le
gouvernement croate a-t-il la ferme conviction que la Commission
européenne saura reconnaître les progrès accomplis
jusqu'ici dans la mise en uvre de l'Accord de stabilisation
et d'association et prendra la mesure de ce cette dynamique augure
pour les années qui viennent. Il demeure confiant quant
au fait que cela constitue un solide point de départ pour
tout avis favorable sur la
candidature de la Croatie à l'adhésion à
l'UE.
|