05/2002

ESCAPADES
48 heures à Dubrovnik

Avec ses sublimes villas du bord de mer, ses palaces historiques et ses remparts dressés sur l'Adriatique, Dubrovnik incarne la fierté et le passé tumultueux de l'Europe tout entière. Et si la "Reine des Balkans" a vécu les tremblements de terre, les invasions et les guerres, elle ne connaît pas encore les ravages du tourisme.

Article paru dans la revue Numéro, mai 2002
Texte et photos Frédéric Taddéi

A vrai dire, je ne savais presque rien de Dubrovnik en montant à Zagreb dans l'avion de la Croatia Airlines, par un vendredi après-midi ensoleillé. Je venais de parcourir l'Europe à toute allure - Luxembourg, Copenhague, Stockholm, Berlin, Milan, Istanbul - pour les besoins d'une émission de télévision. La veille encore, j'étais à Amsterdam, où j'avais passé une nuit blanche-comment dormir dans une ville où sexe, drogue et rock'n'roll sont devenus des produits de consommation courante? - et je me trouvais maintenant dans le ciel de Croatie (le pays qui inventa la cravate, futur membre de l'Otan et candidat à l'entrée dans l'Union européenne), convaincu que l'Europe est partout pareille et partout différente, mais ignorant du genre d'Europe que j'allais rencontrer sur la côte adriatique croate.

Le président Mesic s'adresse aux députés réunis au Sabor à l'occasion du 10e anniversaire de la reconnaissance de la Croatie
Dubrovnik, l'ancienne Raguse

Géographiquement, Dubrovnik est à la croisée de l'Europe du Nord et de l'Europe du Sud, de l'Europe de l'Est et de l'Europe de l'Ouest - d'où, j'imagine, le nombre et la violence des tremblements de terre ayant secoué la ville au cours des siècles. Historiquement, elle a subi la domination de tous les empires qui se sont succédés sur cette partie du monde romain, byzantin, ottoman, austro-hongrois, napoléonien, communiste. En dépit des mélanges auxquels je m'étais laissé aller la veille et du terrible mal de crâne qui en résultait, j'éprouvais les plus grandes difficultés à me représenter le produit d'un passé aussi tumultueux. A quoi pouvait bien ressembler Dubrovnik? Je me souvenais seulement du terrible siège que lui avait infligé l'armée de Milosevic à partir de l'automne 91, pilonnant pendant des mois ses toits, ses remparts, ses églises. Ce qui m'avait frappé à l'époque, c'était les protestations indignées de l'Occident, motivées non par les victimes des obus serbes, mais par les dommages qui risquaient d'être causés à la cité elle-même. Comment pouvait-on bombarder la "Perle de l'Adriatique", la "Reine des Balkans"? J'en avais déduit que Dubrovnik était une ville à part. Tuer ses habitants n'était pas grave; il ne fallait pas l'abîmer.

"Pour comprendre Dubrovnik, il faut se représenter un ancien combattant qui vit physiquement parmi les siens, mais dont l'esprit continue d'errer sur les champs de bataille. Dubrovnik restera toujours étrangère à ses contemporains.".

C'est en roulant en taxi sur la corniche que j'ai commencé à comprendre. En voyant se succéder les criques, en regardant les maisons bordées de cyprès descendre en cascade vers la mer turquoise, en apercevant des îles étalées sous les caresses du soleil. Le sud de la Dalmatie ressemble à l'Italie, à la Grèce, à la Côte d'Azur. A ceci près qu'elle n'a pas connu les ravages de la promotion immobilière. II y règne encore aujourd'hui cette ambiance de jardin d'Eden, qui attirait jadis les Américains sur les pourtours de la Méditerranée. On se dit que l'on pourrait y vivre comme des millionnaires pour trois francs six sous, dans le luxe, le calme et la volupté d'un tableau de Matisse... Soudain, Dubrovnik a surgi derrière le massif de la Dinara. Ses remparts se dressaient sur les flots, baignés par des reflets dorés. Mon taxi descendait à présent un étonnant chemin de paradis, serpentant entre les palmiers et les villas cossues, et j'avais le regard rivé sur cette ville, aussi belle et majestueuse qu'il y a cinq cents ans, quand elle scintillait sous les yeux des caravaniers turcs.

Etrangère. La particularité de Dubrovnik, c'est d'être suspendue dans le temps. Joyau d'architecture médiévale, Renaissance et baroque, elle est bien là où la montrent les cartes, à 42° de latitude nord et 18° de longitude est. Vous pouvez y pénétrer à pied parla porte Ploce ou parla porte Pile, fouler les pavés de ses ruelles, arpenter ses fortifications, vous mêler à ses habitants en faisant votre marché sur la place Gunduliceva, ou en draguant le soir aux terrasses des cafés du Stradun, la ville n'en reste pas moins absente à elle-même, comme si elle était retenue ailleurs, dans une autre dimension. Celui qui m'a donné l'explication de ce curieux phénomène est un vieux professeur de latin rencontré par hasard sur le port. "Pour comprendre Dubrovnik, m'a-t-il dit, il faut se représenter un ancien combattant qui vit physiquement parmi les siens, mais dont l'esprit continue d'errer sur les champs de bataille. Dubrovnik est pareille. Elle restera toujours étrangère à ses contemporains." Nous nous étions assis sur un banc, à l'ombre du fort Saint-Jean, pour deviser plus tranquillement. Un puissant bateau à moteur entrait justement dans la rade, musique à fond, le pavillon de l'Union européenne flottant sur son antenne parabolique. Une fille aux seins nus bronzait sur le pont. "Vous voyez, me dit mon compagnon, vous et moi sommes bien en 2002, nous en ressentons à l'instant même les effets, mais pas la ville. Regardez le fort, regardez les remparts, regardez le palais des Recteurs et la Tour de l'Horloge, ils sont encore au XVe siècle, quand la République de Dubrovnik rivalisait sur les mers avec la République de Venise et que ses navires de commerce rayonnaient jusqu'en Inde et en Afrique." Je songeais aux bombardements de 1991-1992, aux milliers d'obus tirés par les cannoniers serbes: "A votre avis, même à ce moment-là, la ville n'a rien ressenti ?" Son visage est devenu douloureux. "Bien sûr que si, dit-il avec un tremblement dans la voix. Une maison sur trois touchée. Sept palais entièrement détruits. Des centaines de morts. Mais pas un pan des remparts n'a été ébranlé. La ville a résisté, comme elle avait résisté aux Sarrasins, aux Turcs, aux Vénitiens, aux Français, aux Autrichiens, machinalement, sans y penser".

Dubrovnik était donc à ce point chargée d'histoire... Comment avais-je fait pour rester si longtemps ignorant d'une ville aussi extraordinaire? Et quel était ce passé dont elle semblait si fière, qui l'avait rendue indifférente à l'égard des siècles ? J'ai fait ce que je ne fais jamais d'habitude: j'ai pris un guide. En deux heures de promenade, Maria - c'était son nom - m'a permis de remonter jusqu'aux origines de Raguse, fondée par des Romains en 614 sur un îlot volcanique, où ils se hâtèrent de construire une cathédrale et les premières fortifications. Puis, en me faisant parcourir les 2 kilomètres de remparts qui ceinturent aujourd'hui la cité, en m'emmenant au couvent des Franciscains et à l'église Saint-Sauveur, elle m'a transporté au XIVe siècle, quand Dubrovnik, "croatisée" pour de bon, devint une république aristocratique indépendante, qui connut son âge d'or entre la chute de Constantinople, en 1453, et le tremblement de terre de 1667. Ce jour-là, le 6 avril, l'une des plus belles villes de Méditerranée, l'une des plus riches aussi, fut entièrement détruite et cinq mille personnes périrent dans les décombres. Mais Dubrovnik n'était pas Pompéi. Rebâtie d'une seule pierre, en style baroque romain, elle retrouva bientôt sa splendeur et, à la fin du XVIIIe siècle, la petite république marchande comptait 673 voiliers, dont 230 naviguaient outre-Atlantique. Napoléon réussit à mettre fin à son indépendance et, une fois tombée dans le giron austro-hongrois, après le congrès de Vienne, Dubrovnik entra dans une léthargie dont elle n'est jamais ressortie. Devenue yougoslave, le tourisme y connut son apogée dans les années 80, puis il y eut la guerre avec les Serbes et la reconstruction. Grâce à l'Unesco, 200 000 tuiles fabriquées à l'ancienne, près de Toulouse, sont venues recouvrir les toits endommagés. Des carrières fermées depuis des siècles ont été réouvertes pour en extraire la pierre originelle qui redonne aujourd'hui vie aux fontaines, aux puits, aux balustrades. Dubrovnik retrouve peu à peu sa beauté d'antan.

Les touristes vont-ils revenir? C'est probable. Les Anglo-américains ont déjà commencé à racheter les plus élégantes villas du bord de mer, Tchèques et Slovènes se contentent des hôtels de Lapad, loin de la vieille ville, mais quelques palaces du centre historique sont en pleine réfection et de nombreux appartements sont à louer pour la saison d'été. Alors, en attendant les charters d'Allemands, d'Autrichiens, de Français et d'Italiens, les bars et les terrasses des cafés sont encore réservés aux jeunes Croates, ils y font la bringue jusqu'à 1 heure du matin, puis s'en vont danser dans les boîtes en dehors de la ville. Dubrovnik respire la torpeur le jour et l'excitation la nuit. Le jour, elle se gonfle de soleil. La nuit, elle se gonfle de gens. Et comme dans toutes les villes du Sud, où les ruelles sont trop étroites pour que les voitures puissent circuler, l'obscurité résonne de bruits de pas et d'éclats de voix. C'est son côté musée et son côté salle de bain. Dans quelques années, la "Reine des Balkans" ressemblera à Venise ou à Montmartre, il n'y aura plus rien à en tirer. D'ici là, elle reste la plus vieille et la plus belle ville du monde. Murée dans son passé comme derrière des lunettes noires. On dirait qu'elle est ailleurs, mais c'est juste une star oubliée qui ne veut pas qu'on l'abîme, ni qu'on la photographie à mort.

Revue Numéro, 4,50 € en librairie.
© Numéro, mai 2002.

48 HEURES, 11 ENDROITS.

Hotel Excelsior. Frana Supila 12. Tél. 020414222. 154 chambres et 18 suites sur le front de mer. Grande piscine intérieure. C'est le seul hôtel construit depuis la guerre (architecture et mobilier sont horribles, cela fait peur pour l'avenir), et tant que les vieux hôtels de charme n'ont pas été restaurés, il faut bien s'en contenter.

HoteI Villa Orsula. Frana Supila 14. Tél. 020 440 555. Cette petite bonbonnière fait partie de l'hôtel Argentina et devrait elle aussi rouvrir pour l'été. Son restaurant est réputé, mais la cuisine n'étant pas la spécialité de la ville, mieux vaut être prudent.

Pucic Palace. Gunduliceva poljana. Ce vieux palace, devrait rouvrir en juillet. Situé sur la place du marché, au coin de Puca, la rue commerçante, il pourrait devenir la meilleure adresse de Dubrovnik, en attendant la restauration de l'Imperial Hotel.

Imperial Hotel. Palace plus que centenaire. Aujourd'hui en ruine, après avoir servi de cible aux artilleurs serbes, il a été racheté par Hilton et devrait rouvrir dans deux ans. Sera-t-il aussi incroyablement chic qu'autrefois? Suspense... Orhan. Od Tabakarije 1. Entre le fort Saint-Laurent et le fort Bokar, dans le quartier des pêcheurs, au bord de l'eau, c'est le restaurant le plus romantique.

Atlas Nautika. Brsalje 3. Le seul véritable restaurant gastronomique de la ville, avec terrasses donnant sur les remparts et la mer. Rendez-vous des hommes d'affaires de la région, on y fête les mariages, et il y a même une boîte de nuit en dessous.

Gradska Kavana. Pred Dvorium 1. Le café de l'est de la vieille ville. Sa terrasse est toujours comble, on y prend le soleil face à l'église Saint-Blaise. L'été, il y a un restaurant au fond qui donne sur le port.

Café Festival. Stradun. Le café de l'ouest, sur l'artère principale. Idéal pour assister à la parade des jeunes de Dubrovnik en début de soirée.

Buza. L'endroit le plus génial et le plus secret de Dubrovnik. Juste une paillotte au-dessus de la mer, sur un piton rocheux. Le patron m'a fait jurer de ne pas en donner l'adresse, il veut que cela reste un rendez-vous de copains. Sachez seulement que c'est au pied des remparts sud, et qu'il n'est pas facile d'en trouver la porte.

Troubadour. Buniceva poljana 2. Hard jazz café. Chaude ambiance et musique entraînante. Beaucoup de monde dans un tout petit espace. On se croirait à Saint-Germain-des-Prés.

Casablanca. Zamanjina 9. De tous les bars qui escaladent les ruelles vers la rue Prijeko, la rue des restaurants, ce n'est certainement pas le plus beau, mais c'est le plus jeune et le plus fréquenté.

Merci à l'office du tourisme de Croatie, 48, avenue Victor Hugo, Paris XVIe. Tél. 01 45 00 99 55. www.ot-croatie.com. Vol quotidien via Zagreb à partir de 363 euros avec Croatia Airlines. Tél. 01 42 65 30 01.

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