25-26/06/2004
REVUE
DE PRESSE
WIMBLEDON
Une première
semaine croate pour des adieux aléatoires
A 32 ans, Goran
Ivanisevic quitte les courts, tandis que Karolina Sprem, 19 ans,
crée la surprise en sortant Venus Willians
LONDRES
(AFP) - Le 118e tournoi de tennis sur gazon de Wimbledon a vécu
une première semaine très croate marquée
par des adieux plus ou moins définitifs, dont ceux de l'ancien
vainqueur Goran Ivanisevic, vendredi.
L'adieu
d'Ivanisevic sur
le central débordant d'affection fut gentiment solennel.
Venu pour un dernier petit tour différé pendant
deux ans par le bistouri du chirurgien chargé de son épaule,
le plus surréaliste des champions de ces dernières
années est reparti après avoir salué trois
fois.
On
ne les reverra plus, lui, sa main gauche magique, son génie,
ses aces, ses éclats de colère et ses sourires radieux,
ainsi que ses bons mots réjouissant des journalistes qui
n'ont pas fini de le regretter.
Sa
raquette, il la reprendra peut-être une dernière
fois si la Croatie mène 3-0 face à la Belgique dans
un match de barrage de le Coupe Davis, du 24 au 26 septembre.
Ce sera pour un au revoir définitif à un peuple
qui l'idolatre.
Avec
la Tchécoslovaque devenue américaine Martina Navratilova,
dont les adieux durent depuis dix ans, l'événement
perd évidemment de sa force, cependant que la polémique
grandit autour des invitations qui lui sont encore adressées
pour le simple dames. Pour sa part, avec un ravissement sur lequel
le temps n'a pas prise, elle continue de se raconter infiniment
dans les conférences de presse qui suivent ses inévitables
débâcles.
Eliminée
cette fois-ci au deuxième tour à 47 ans, elle n'a
même plus le privilège de l'âge. En 1922, la
Britannique Madeleine O'Neil était en effet arrivée
au troisième tour. Elle était âgée
de 54 ans !
"J'ai
beaucoup de respect pour Navratilova. Moi, à 47 ans, je
serai peut-être dans une chaise roulante", a toutefois
déclaré Ivanisevic. "Si elle avait passé
le troisième ou le quatrième tour, cela aurait été
terrible pour le tennis féminin", a en revanche
affirmé l'ancien champion allemand.
Karolina
Sprem sort Venus Williams.
Une
qui a de quoi s'inquiéter, c'est l'Américaine Venus
Williams, sortie au deuxième tour par l'étoile montante
croate Karolina Sprem, 30e mondiale à
19 ans. Depuis son élimination au premier tour en 1997,
elle n'avait en effet jamais quitté le tournoi avant les
quarts de finale.
"Je suis une personne normale qui vit normalement",
a-t-elle soutenu pour justifier ses nombreuses activités
extra-sportives. Le problème est qu'une professionnelle
du tennis est précisément une personne anormale
qui ne peut pas plus délaisser sa raquette qu'une pianiste
ne peut s'éloigner très longtemps de son instrument.
Sprem,
qui devait rencontrer l'Américaine Meghann Shaughnessy
(N.32), n'a pas eu l'occasion d'aller plus loin samedi en raison
de la pluie incessante. Ni son compatriote Mario
Ancic, qui s'illustra en éliminant à 18 ans
le Suisse Roger Federer au premier tour en 2001.
"Il
peut devenir un grand joueur, une future star. Il est très
marrant, mais je ne sais pas s'il vous amusera autant que moi",
a déclaré Ivanisevic aux journalistes.
Quant
au géant croate Ivo Karlovic
(2,08 m), qui causa la perte de l'Australien Lleyton Hewitt, tenant
du titre, au premier tour en
2003, il en est lui aussi au troisième tour et donne
l'impression que sa progression ne s'arrêtera pas là,
comme cette année-là.
LE
FIGARO, 28/06/2004
Goran Ivanisevic fait ses adieux
«
Terminer ici au meilleur endroit, sur le meilleur court. Je ne
pouvais pas espérer mieux », estimait le Croate Goran
Ivanisevic, hier soir, après sa défaite à
Wimbledon.
Londres,
envoyée spéciale
Cécile Soler
C'était exactement la sortie dont Goran Ivanisevic
avait rêvé. Sur le Central de Wimbledon. Contre un
ancien vainqueur. Comme lui. Evidemment, il n'a fallu que trois
sets 6-2, 6-3, 6-4, à Lleyton Hewitt pour mettre fin aux
quinze années de carrière du Croate, mais l'émotion
était belle au soleil couchant, sur ce court où
le Croate a remporté il y a trois ans son seul et unique
titre du Grand Chelem. « C'était bizarre, je
savais que c'était le dernier point, le dernier match,
mais pour moi c'était comme une victoire »,
avance Ivanisevic, heureux d'avoir mis le mot fin à sa
carrière dans d'aussi belles circonstances. « Tout
était parfait, poursuit-il. Le temps, le court,
la foule», poursuit Ivanisevic.
Félicité avec ferveur par son vainqueur, le Croate
a également eu droit à une poignante ovation de
la part du public et assumé son ultime facétie,
en enfilant un maillot de football croate avant de quitter la
douce herbe du Central. Pour revenir, pour rejouer encore une
fois à Wimbledon, pour le seul plaisir de savourer ce moment,
le Croate aura tout enduré. Opération à l'épaule,
rééducation, et encore et encore des anti-inflammatoires
pour calmer cette douleur qui lui rappelle à chaque instant
qu'il a été l'un des meilleurs serveurs de son époque.
« Ça valait le coup, affirme-t-il. Ces deux années
de galère, pour terminer ici, au meilleur endroit, sur
le meilleur court. Je ne pouvais pas espérer mieux. »
De 1990 à 2001, le génial gaucher croate a remporté
22 tournois en simple et le point culminant de sa carrière
fut sans aucun doute sa victoire à Wimbledon
en 2001, acquise aux dépens de Patrick Rafter. «
Personne ne comprendra jamais ce qui s'est passé, se
remémore le Croate. C'était un vrai miracle.
A chaque match, je jouais de mieux en mieux, mais moi-même
je ne parviens toujours pas à croire que le mec le plus
fou de la planète ait gagné ici. » Finaliste
malheureux par trois fois à Wimbledon, en 1992,1994 et
1998, Ivanisevic conserve un petit regret dans sa carrière,
celui de n'avoir jamais atteint la place de numéro un mondial.
Regret tout relatif. « Avoir été numéro
deux derrière Pete Sampras est le plus grand des honneurs
pour moi parce qu'il est le plus grand joueur de l'histoire
», s'incline le Croate, partagé entre la nostalgie
et la joie de mettre tout cela derrière lui. « Plus
d'entraînement, plus d'anti-inflammatoires, tout cela c'est
terminé », lance-t-il enchanté.
Après avoir animé le circuit par ses pluies d'aces,
ses coups de gueule, ses raquettes cassées et son inégalable
sens de l'autodérision, Goran Ivanisevic va maintenant
rentrer chez lui, cajoler sa petite fille de quinze mois, jouer
quelques exhibitions et peut-être devenir capitaine de son
équipe en Coupe Davis, laquelle ne manque pas de joueurs
prometteurs. Mais une chose est certaine, on le reverra dans les
limites du stade. « J'ai bien l'intention de
venir l'année prochaine avec mon costume et ma cravate,
raille-t-il, pour prendre une tasse de thé et
voir un peu de tennis. »
Si le livre de la carrière du fantasque Ivanisevic est
sur le point de se refermer, d'autres joueurs en pleine lumière
ont connu de belles déconvenues hier. Et particulièrement
les héros de Roland Garros. Récente championne à
Paris, Anastasia Myskina s'est inclinée devant Amy Frazier
4 6, 6 4, 6 4, sur le court n°2, réputé pour
être le cimetière des stars. « Je ne méritais
pas de gagner, juge la Russe, qui n'était qu'à moitié
étonnée par sa disparition dès le deuxième
tour. J'ai joué beaucoup de matchs, je suis fatiguée,
je suis humaine. »
Exit également Guillermo Coria, incapable de se tirer des
griffes de l’Allemand Florian Mayer. Tout comme Juan Carlos
Ferrero, puni en trois petits sets par Robby Ginepri.
SPORT.FR
Goran quitte la scène
Par PIERRE-GILLES
HUOT
Une
page se tourne. Battu par Lleyton Hewitt en trois petits sets
6-2, 6-3, 6-4, Goran Ivanisevic (32 ans) a disputé à
Wimbledon le dernier match de sa carrière. Dans le tournoi
de ses rêves, celui qui lui a donné des souvenirs
pour une vie après son sacre acquis en 2001,
le Croate prend sa retraite après quinze années
marquées par des coups de génie, des coups de gueule
inoubliables et des traits d'humour irrésistibles. C'est
une vraie personnalité qui quitte le circuit professionnel.
Le Croate va manquer au tennis.
Jeu,
set et match. Ovationné par le public du mythique "Centre
Court" de Wimbledon, Goran Ivanisevic lève les bras
au ciel en recevant de plein fouet une immense vague d'amour.
Avec le maillot de la sélection croate de football sur
les épaules, le natif de Split savoure ses derniers instants
de joueur professionnel. Emu, comme on peut aisément le
comprendre, le Croate affichait toutefois sa joie d'avoir pu remporter
deux matches dans le tournoi qui a changé son existence:
"Je savais que c'était mon dernier match et mon
dernier point, explique-t-il face à la presse. Mais
pour moi, c'était une victoire d'être ici et de jouer
deux matches. Affronter un ancien vainqueur de Wimbledon était
quelque chose d'incroyable."
Toutes
les conditions étaient donc réunies pour que ce
départ à la retraite se fasse en douceur: "Tout
était parfait: le temps, le public et le court, confie
le géant croate. Je me suis fait plaisir. Je suis triste
de partir, mais je suis heureux de ne plus devoir m'entraîner."
Depuis son sacre à Wimbledon en 2001,
décroché aux dépens de Patrick Rafter après
trois défaites en finale face à Agassi en 1992 et
Sampras en 1994 et 1998, Ivanisevic avait toutes les peines du
monde à refaire surface. La faute à une épaule
gauche qui n'a jamais cessé de le faire souffrir. Opéré
en 2002, il n'avait disputé que quatre petits matches en
2003, pour une seule rencontre remportée. Cette saison,
le Croate n'a pas non plus eu la vie facile avec neuf tournois
joués (avant Wimbledon) sans passer le cap du deuxième
tour.
Le
bon et le mauvais Goran
Mais
au moment de tirer, à chaud, le bilan de sa carrière,
l'impayable Goran ne préfère retenir que le positif:
"Cela fait quinze ans que je fais ce job et j'ai apprécié
chaque moment", lance-t-il avec aplomb. Doté d'une
personnalité unique, le Croate ne se souvient sans doute
pas de ses colères noires et du nombre incalculable de
raquettes cassées... Capable d'assurer le spectacle grâce
à son jeu et notamment un service énorme (213 aces
en sept matches disputés à Wimbledon en 2001), le
Croate régalait aussi le public par ses mémorables
"pétages de plomb". Partagé entre le bon
et le mauvais Goran, qui ne cessaient de lutter dans son esprit,
l'ancien numéro 2 mondial faisait aussi le show en coulisses
par ses bon mots et son humour incomparable.
Accueilli
en héros par 200 000 personnes à Split
après son titre à Wimbledon, Ivanisevic fait partie
de ces personnalités qui laissent une trace grâce
à leur talent, mais également leur charisme. Goran
ouvre maintenant un nouveau chapitre de sa vie, sans regret, avec
l'énorme satisfaction d'avoir atteint l'objectif de sa
carrière: remporter un tournoi du Grand Chelem. Bye, bye
Goran...
TF1.FR
Goran tire sa révérence
Battu
par Lleyton Hewitt au troisième tour de Wimbledon vendredi,
Goran Ivanisevic a mis un terme à sa carrière. Connu
pour ses frasques sur et en dehors des courts, le Croate n'en
était pas moins un tennisman de grand talent, au service
dévastateur. Gros plan sur un joueur d'exception.
Tout sur Wimbledon
Il
est parti par la grande porte. Sur un ultime passing gagnant de
Lleyton Hewitt, Goran Ivanisevic a quitté le monde du tennis
professionnel sur le Central de Wimbledon, là même
où il a vécu le plus grand moment de sa carrière,
en 2001. "Je savais que c'était mon dernier match
et mon dernier point, mais c'était déjà une
victoire pour moi d'être là, de passer deux tours
et d'affronter un champion du tournoi. Tout était parfait,
que ce soit le temps, le public ou le court. J'ai vraiment apprécié.
Je suis triste de partir, mais content de ne plus avoir à
m'entraîner" , a déclaré Ivanisevic
à l'issue de sa dernière rencontre.
Une sortie mémorable pour boucler quinze années
d'une carrière haute en couleur. Goran Ivanisevic s'est
révélé au grand public en battant Boris Becker
au premier tour de Roland-Garros en 1990, son premier coup d'éclat,
deux ans après son arrivée sur le circuit. Il remporte
cette même année le premier des 22 titres qui figurent
à son palmarès, sur la terre battue de Stuttgart.
Un
grain de folie
Le
monde du tennis commence alors à découvrir le caractère
imprévisible du Croate, dont la spontanéité
à jeter sa raquette au moindre énervement n'est
plus à prouver. "Franchement, je trouve que le
tennis, c'est parfois très chiant à regarder, et
quand je casse des raquettes, ça devient tout de suite
beaucoup plus marrant", avait justifié Ivanisevic
lors d'une interview parue dans L'Equipe,
en 2001. Le Croate a régalé le public et les journalistes
de ce genre de frasques tout au long de sa carrière.
Ce
grain de folie qui caractérise Ivanisevic se retrouvait
également dans le jeu du Croate. Imprévisible, le
gaucher était capable de "balancer" un jeu avant
de claquer une série d'aces dans la foulée pour
refaire surface. Ce fameux service, qui terrorisa tous ses adversaires
tout au long des années 90, a fait d'Ivanisevic l'un des
joueurs les plus redoutables du circuit, notamment sur herbe,
où le Croate a signé ses plus beaux exploits.
Idole
en Croatie
Finaliste à Wimbledon en 1992 (battu par Agassi),
en 1994 et 1998 (vaincu les deux fois par Sampras), le gaucher
y a connu son heure de gloire en 2001.
Classé 125e à l'ATP, présent dans le tableau
final grâce à une wild-card généreusement
offerte par les organisateurs, Ivanisevic a créé
la sensation en disposant en finale de Patrick Rafter 9-7 au cinquième
set, s'offrant au passage un record, celui du nombre d'aces réussis
: 213 sur l'ensemble du tournoi !
Véritable
idole en Croatie, Ivanisevic a été accueilli par
200 000 personnes à son retour à Split,
sa ville natale. Un hommage justifié, tant Goran est aime
son pays, dont il porta la bannière lors des Jeux Olympiques
de Barcelone, en 1992. Il y remporta deux médailles de
bronze (en simple et en double, associé à Goran
Prpic). Sa sortie du court, hier, le maillot de la sélection
croate de football sur le dos, restera à la fois la preuve
de son attachement à sa nation, mais aussi la dernière
image que les amoureux du tennis conserveront d'un joueur qui
aura marqué son époque.
Vincent
Brégevin
WIMBLEDON
Le
bel et grand adieu d'Ivanisevic
L'un
des chouchous du tournoi a pris congé de ses supporters
londoniens. Le Croate s'est incliné en trois sets face
à Hewitt, son successeur au palmarès.
Le
Croate Goran Ivanisevic a fait un bel et grand adieu au tournoi
de Wimbledon, où il fut trois fois demi-finaliste avant
de s'imposer en 2001, vendredi. Il ne pouvait souhaiter meilleur
adversaire que l'Australien Lleyton Hewitt (n°7), son successeur
au palmarès en 2002. Ni meilleur public, qui scanda à
plusieurs reprises le prénom de ce champion d'exception
et l'ovationna debout avant sa sortie, qu'il fit revêtu
du maillot 10 de l'équipe nationale de football de son
pays. Venu pour faire de brefs adieux sur le central, il aura
tout de même passé deux tours avant d'être
battu 6-2, 6-3, 6-4 et de prendre sa retraite définitive.
Il pourra désormais revenir en mettant la belle cravate
que, en dehors des membres du All England Club, seuls les anciens
vainqueurs ont le droit de porter quand ils viennent boire le
thé à Wimbledon.
Contre la Belgique?
«Lleyton
a trop bien joué, mais tout était parfait, le jeu,
le gazon, le public, a expliqué le Croate. Il y
a juste une fille qui a crié qu'elle m'aimait et cela m'a
fait perdre deux points. En venant ici, je voulais montrer que
je pouvais encore gagner un match après les deux ans de
thérapie qui ont suivi mon opération à l'épaule.
Hewitt m'a dit que c'était un honneur d'avoir joué
contre moi mon dernier match. Après moi, il y aura peut-être
un autre Goran. Safin n'est pas loin de me ressembler, mais il
est Russe. J'ai aimé chaque instant de ma carrière
et j'en suis fier.»
Goran
Ivanisevic n'a cependant pas exclu de participer à une
dernière rencontre, celle qui opposera en septembre la
Croatie à la Belgique en Coupe Davis. «Je jouerai
peut-être une dernière fois le match de barrage contre
la Belgique parce que l'événement aura lieu en Croatie.»
©
Les Sports 2004
LA
LIBRE BELGIQUE
Venus Williams mise au tapis
La
tête de série n°3 a été renvoyée
aux réalités du tennis professionnel par Karolina
Sprem. Peut-être en partie à cause d'une erreur d'arbitrage.
Il
paraît qu'il lui arrive régulièrement
d'être dans la lune. Avec un prénom comme le sien,
ce n'est peut-être pas étonnant. Venus Williams (WTA
8), cela dit, a payé sa distraction au prix fort, jeudi
à Wimbledon. L'Américaine, lauréate des éditions
2000 et 2001, a été éclipsée par Karolina
Sprem (WTA 30) dans un match perdu en deux tie-breaks qui, par
son côté burlesque, restera dans les annales. «Ce
qui s'est produit fut très confus, confia-t-elle, mais
comme il m'arrive parfois de perdre le fil du score, j'ai cru
que cela avait à nouveau été le cas. Et puis,
ce n'est pas dans mes habitudes de contester les décisions
arbitrales.»
Embarquée
dans un deuxième jeu décisif après avoir
perdu le premier, Venus Williams menait 2-1 lorsque l'arbitre
de chaise perdit le fil des débats. Piqué par on
ne sait quelle mouche, il accorda un deuxième point à
Karolina Sprem alors qu'elle venait de frapper une première
balle de service out. Sur sa deuxième, l'Américaine
fit le point via un beau retour en revers, mais au lieu d'annoncer
3-1, le juge de chaise prononça 3-2.
Interloquées, les deux joueuses se regardèrent,
mais ne bronchèrent pas. Pourtant, elles auraient très
bien dû savoir que dans un tie-break, le service ne change
de côté que tous les deux points, excepté
lors du premier, et qu'on ne sert jamais deux fois d'affilée
du même angle du court! L'aînée de la famille
n'en obtint pas moins trois balles d'égalisation à
un set partout, mais c'est la Croate qui l'emporta. «Je
me souviens de l'avoir vu servir une seule fois, mais bon. Et
puis, même s'il se trompe, l'arbitre se rattrape généralement.
De toute manière, je considère qu'une décision
ne fait pas le match, glissa Venus, gracieuse dans la défaite.
J'ai eu tellement d'occasions...», conclut-elle, assurant
qu'on ne l'y reprendrait plus.
Par
ailleurs, Wimbledon est terminé pour Martina Navratilova,
battue au 2e tour 3-6, 6-3, 6-3, par l'Argentine Gisela Dulko,
59e mondiale, qui l'avait déjà battue au premier
tour de Roland Garros.
Ivanisevic
contre Hewitt
Dans
le tableau masculin, retrouvant par instants la magie qui lui
avait permis de gagner le tournoi en 2001,
le Croate Goran Ivanisevic a franchi jeudi le deuxième
tour après un match en cinq sets et affrontera en 16es
de finale un autre ancien vainqueur, l'Australien Lleyton Hewitt.
Ivanisevic, qui n'a pas disputé Wimbledon ces deux dernières
années à cause de blessures et qui prendra sa retraite
après le tournoi, a battu l'Italien Filippo Volandri, 4-6,
7-6 (8), 1-6, 6-3, 6-4. Après s'être imposé
sur un dernier service gagnant, Ivanisevic a jeté sa raquette
dans les tribunes puis a enlevé sa chemise, sous la clameur
du court numéro 2.
©
Les Sports 2004
|