07/12/2004

DISPARITION
Julije Knifer (1924-2004)
L'artiste est décédé à Paris le 7 décembre dernier

Le célèbre peintre croate, installé en France, est décédé à Paris, mardi 7 décembre, à l'âge de 81 ans. Né en 1924 à Osijek, il fut l'un des fondateurs, en 1959, du groupe artistique Gorgona. Chantre du minimalisme radical et promoteur de la Nouvelle tendance, dans la droite ligne de l'abstraction géométrique, il se fit connaître du grand public à partir des années soixante par ses inimitables méandres noir et blanc, qu'il déclina à l'infini. Rendant hommage à l'homme, le président croate a déclaré que "son oeuvre aura marqué l'art croate au XXe siècle et contribué à son affirmation internationale". Ses funérailles auront lieu mercredi 15 décembre 2004 à 14h15 dans la Grande salle du Crématorium du cimetière du Père Lachaise à Paris.

L'un des plus célèbres peintres croates installés à l'étranger, Julije Knifer, est décédé mardi 7 décembre à l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris à l'âge de 81 ans. Né le 23 avril 1924 à Osijek, en Croatie, Julije Knifer fut de 1951 à 1957 étudiant de l'Académie des Beaux-Arts de Zagreb, d'où il sort avec le premier prix. Lors de son premier séjour à Paris, en 1957, il est fasciné par les oeuvres de François Morellet. A partir de 1959-1960, il fonde avec un groupe d’artistes et de critiques de Zagreb le groupe Gorgona, réunissant des héritiers tardifs du dadaïsme et du surréalisme, qui ne s’étaient fixés d’autre programme que celui de revendiquer une absolue liberté de création.

Marquée par l'abstraction géométrique, son expression artistique s'inscrit dans le cadre de ce que l'on a appelé la Nouvelle tendance. Au début des années 1960, il crée le motif qui le rendra reconnaissable entre tous : le méandre, schématisé, réduit à sa plus simple expression, minimaliste, monochrome. Il en variera la figuration graphique sous toutes les tailles, déclinant son rythme et ses formes à l'infini. Il donnera ainsi vie à un cycle original et sans égal de tableaux et de dessins.

VOIR AUSSI

 Knifer lauréat du prix Aurélie-Nemours 2000
 Le Figaro Magazine : Julije Knifer
 Knifer prend le Maquis

Après une étape à Tübingen, en 1976, il s'installe définitivement en France à la fin des années 1980, d'abord à Sète, en 1991, puis à Paris, en 1994. En 2000, Julije Knifer reçut le prix Aurélie-Nemours. Il participera à de très nombreuses expositions en Croatie et à l'étranger, et représentera la Croatie à la Biennale de Venise par deux fois, en 1976 et en 2001.

Une cérémonie funèbre solennelle aura lieu mercredi 15 décembre 2004 à 14h15 dans la Grande salle du Crématorium du cimetière du Père Lachaise à Paris.

 

DANS LA PRESSE

Libération, 20/12/2004

CULTURE
Mort du peintre Julije Knifer

Par Elisabeth LEBOVICI

Le peintre Julije Knifer est décédé le 7 décembre à Paris. Il fut l'un des fondateurs, en 1959, du groupe d'artistes et de critiques Gorgona, réunissant des héritiers tardifs du dadaïsme et du surréalisme, qui ne s'étaient fixés d'autre programme qu'une absolue liberté de création. Né en 1924 à Osijek (Croatie), Knifer étudia les beaux-arts à l'académie de Zagreb. La rencontre avec l'oeuvre de François Morellet, lors d'un voyage en France, avait été déterminante pour Knifer, afin de concilier le hasard et l'héritage nihiliste de Dada avec la rigueur de l'abstraction constructive. Il avait été lauréat du prix Aurélie-Nemours en 2000 et avait représenté la Croatie à la Biennale de Venise en 1976 et en 2001. Après avoir vécu à Tubingen (Allemagne) en 1976, puis à Sète à partir de 1991, Knifer s'était installé à Paris en 1994.

Le Journal des Arts n° 206, 01-20/01/2005

DISPARITIONS
Julije Knifer

Le peintre d’origine croate Julije Knifer est décédé le 7 décembre à Paris. Il fut l’un des fondateurs, en 1959, du groupe d’artistes et de critiques Gorgona, composé principalement d’anciens étudiants de l’Académie des beaux-arts de Zagreb, opposé à l’art officiel et sans programme affiché. Délaissant la figuration, il adopte comme motif unique une ligne brisée à angles droits qu’il applique à la totalité de sa production. Dès 1966, le Musée de Zagreb lui consacre une rétrospective. Après avoir réalisé un méandre mural pour la salle des catalogues de la bibliothèque en droit et lettres de l’université de Bourgogne en 1990, il bénéficie d’une résidence à la villa Saint-Claire à Sète en 1991. Il séjourne ensuite à la villa Arson de 1992 à 1994, année où il s’installe définitivement à Paris. La galerie Frank organise sa première exposition personnelle dans la capitale en 1999. Julije Knifer reçoit en 2000 à l’Espace de l’Art concret à Mouans-Sartoux le prix Aurélie-Nemours. L’artiste avait représenté la Croatie à la Biennale de Venise en 2001.

 

 

 

 

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