22/11/2000
Entretien
de M. Jacques Chirac,
Président de la République française, avec
la Télévision croate HRT
Q - Monsieur le Président, le Sommet de Zagreb, c'est votre idée.
Vous l'avez formulée pour la première fois à Paris, au mois
de mai de cette année, lors de la visite du président croate en
France. Depuis, on a eu les élections démocratiques en Serbie. Dans
cette nouvelle perspective, votre idée d'un sommet à Zagreb a-t-elle
toujours le même sens ?
R - D'abord,
je voudrais effectivement confirmer que c'est le président Mesic et moi
qui, parlant de l'évolution des Balkans à Paris au mois de mai dernier,
lors de sa visite officielle, avons évoqué l'idée d'un sommet
sur cette région et sa vocation européenne. Et nous avons effectivement
élaboré l'idée d'une rencontre et indiqué que cette
rencontre aurait pu se tenir à Zagreb. C'est ce que nous allons faire.
Je pense
que c'est en quelque sorte un tournant de l'évolution de l'histoire à
la fois de l'Europe et de cette région européenne des Balkans. L'évolution,
je dirai, vers la démocratie que l'on a enregistrée à Belgrade
donne encore plus d'importance et d'ampleur à ce Sommet puisque c'est également
un pas fait vers un régime démocratique qui est à la base
même de toute évolution, je dirai, pacifique, conforme au respect
des Droits de l'Homme, aux temps modernes, au développement économique
et social pour l'ensemble des pays de cette région.
Q -
Vous avez utilisé le mot Balkans qui, parfois, en Croatie, provoque des
émotions exagérées. L'opinion publique en Croatie est partagée
sur ce sommet à Zagreb. Les uns prétendent que l'on va nous repousser
dans une nouvelle association balkanique et les autres promettent que ce sommet
raccourcira le chemin de la Croatie vers les associations européennes.
Qui a raison, Monsieur le Président ?
R - Ce
sont évidemment les seconds. Il ne s'agit en aucun cas de reconstituer
une sorte d'ensemble balkanique. Il s'agit de reconstituer ou de constituer une
Europe. Une Europe pacifique, une Europe démocratique, une Europe qui se
développe, une Europe respectueuse de tous. L'Europe a été
longtemps partagée. L'origine de cette évolution, c'est la chute
du mur de Berlin, qui a tout permis et qui notamment a permis de s'engager de
façon déterminée sur la voie d'une grande Europe pacifique
et démocratique. C'est ça notre objectif. A partir de là,
l'Europe, l'Union européenne souhaite renforcer ses liens avec chacun des
pays qui souhaitent faire des réformes pour leur développement,
enraciner la démocratie, avoir un comportement pacifique, donc un comportement
réconcilié avec leur environnement international. C'est cette voie
que nous voulons emprunter. Si bien que les seconds ont évidemment raison.
Q -
Donc, ce serait au niveau individuel, cela dépend de chaque pays si j'ai
bien compris.
R - Cela
dépendra naturellement de chaque pays. D'ailleurs la preuve en est que
nous avons des processus de renforcement des liens, de renforcement, petit à
petit, des liens entre l'Union européenne et chacun de ces pays qui se
traduisent par la signature d'accords entre l'Union européenne et chacun
des pays. C'est ainsi que nous allons, à Zagreb, achever le processus pour
la Macédoine en signant l'accord de stabilisation et d'association entre
la Macédoine et l'Union européenne et que nous allons ouvrir ce
processus avec la Croatie, qui s'est résolument engagée sur la voie
de la démocratie à l'occasion des dernières élections.
Et donc, avec la Croatie, s'engage un processus dit d'association et de stabilisation,
et d'accord de stabilisation et d'association, qui est un accord entre l'Union
européenne et la Croatie, pas la région. La Croatie qui, si j'ose
dire, prend de l'avance.
Mais l'ambition
générale, l'idée générale, pour l'ensemble
de cette région, peut-être ai-je eu tort d'utiliser le terme Balkans
qui n'a probablement pas le même sens dans l'esprit des habitants de la
Croatie ou des pays qui l'entourent et à Paris, il n'y a aucune arrière-pensée
dans mon propos, c'est un accord qui doit permettre à chacun des pays de
cette région, engagé sur la voie de la démocratie, de la
paix, du respect des Droits de l'Homme, de la réconciliation avec leur
environnement, de renforcer les liens avec l'Union européenne. L'objectif,
certes à un certain terme, c'est que chacun des ces pays puisse individuellement
adhérer à l'Union européenne. Alors, cela suppose naturellement
des réformes, des évolutions, la certitude de l'enracinement de
la démocratie, mais c'est cela l'objectif et donc ça intéresse
chacun des pays, en particulier.
Q -
On est content de savoir que finalement la Macédoine va signer l'accord
et que la Croatie va commencer. Maintenant, si vous me le permettez, concernant
les Balkans, il y a beaucoup d'exagération chez nous des deux côtés.
C'est un terme géographique que personne ne peut nier. Donc, vous n'avez
pas eu tort de l'utiliser, parce tout ce qui est en dessous de la rivière
Save, ce sont les Balkans.
R - Mon
propos était purement géographique et n'avait aucune connotation
politique ou historique. C'était purement géographique.
Q -
J'ai bien compris, c'est pour cela que je me suis permise de donner une explication
pour les téléspectateurs de la télévision croate qui
sont sensibilisés à cause de la guerre. Monsieur le Président,
après le Sommet de Zagreb, vous voyagez en Grèce, et, après,
au Kosovo.
R - Je
voudrais, si vous me le permettez, revenir quand même sur le Sommet de Zagreb,
parce qu'il a pour moi une importance historique. C'est pour ces pays la possibilité
de renforcer leurs liens avec l'Union européenne, avec tout ce que cela
implique, je le répète, chacun dans sa propre responsabilité.
Cela suppose des efforts de part et d'autre. Cela suppose de la part de l'Union
européenne des efforts d'ouverture, tendre la main. Ceci se traduisant
par un certain nombre de décisions qui seront prises ou confirmées
à Zagreb, sur le plan financier, puisque nous confirmerons qu'une aide
de l'Union européenne à ces pays de près de 5 milliards d'euros,
ce qui représente quand même beaucoup d'argent, sur cinq ans, sera
apportée, ce qui est une première. Dans le même esprit, l'Union
européenne acceptera des préférences commerciales asymétriques,
c'est-à-dire d'ouvrir ses portes aux produits en provenance de ces pays,
notamment de la Croatie, ce qui n'était pas jusqu'ici le cas, pour donner
une impulsion au développement économique de ces pays.
Donc, c'est
à la fois des mesures financières, des mesures commerciales, des
mesures politiques, avec l'ouverture pour la Croatie de la négociation
sur l'accord de stabilisation et d'association. C'est donc, si vous voulez, de
la part des Européens, un effort important d'ouverture, d'amitié.
C'est de
la part de chacun de ces pays, au niveau où il le souhaitera, également
un effort important, car il s'agit d'abord d'accepter les contraintes de la démocratie.
On peut dire que c'est fait en Croatie, mais ce n'est pas vrai encore partout
au même niveau. Cela veut dire accepter de sortir d'une espèce de
moyen-âge économique pour permettre le développement de l'économie,
donc de la richesse, donc du progrès social, selon des normes démocratiques.
Cela veut dire un effort de chacun de ces pays pour mieux comprendre l'autre et
le règlement de tout une série de problèmes, qui ont parfois
des origines historiques, sur les frontières, sur les minorités,
sur les réfugiés, le retour des réfugiés dans leur
pays. Chacun de ces pays devra, dans ce domaine de la réconciliation, qui
est une nécessité si on veut la stabilité, la paix et le
développement économique et le bonheur des hommes, consentir un
effort important.
Donc, si
vous voulez, ce sont des efforts faits de part et d'autre mais dont l'objectif
est le bonheur des hommes. C'est le refus de la guerre, c'est le refus de la misère
et, de ce point de vue, c'est une évolution, je le répète,
historique qui s'engagera au Sommet de Zagreb, qui restera dans l'Histoire. Et
je souhaite que les suites soient aussi bonnes que permettent de l'escompter les
efforts et les progrès déjà réalisés par certains
de ces pays. En Croatie, c'est évident, en Macédoine aussi. En Bosnie,
il vient d'y avoir des élections, elles ont eu lieu et elles ne sont pas
contestées.
Q -
Les nationalistes l'ont emporté.
R - Certes,
certes, mais enfin il y a tout de même eu des élections et à
Belgrade il y a les évolutions que vous savez.
Q -
Vous irez au Kosovo après votre visite en Grèce. Quelle est la signification
de cette visite et qui pensez-vous rencontrer au Kosovo ?
R - D'abord,
j'irai effectivement en Grèce, mais ce n'est pas lié au Sommet de
Zagreb. C'est parce que, en tant que président en exercice de l'Union européenne,
je vais faire le tour des pays européens pour la préparation du
Sommet de Nice et du Traité tendant à modifier les institutions
européennes. Parce que, parmi les efforts que fait l'Union européenne,
il y a la modification de ses institutions pour permettre l'élargissement
qui, pour le moment, concerne 12 pays, comme vous le savez, mais qui, demain,
en concernera d'autres et notamment ceux dont nous venons de parler et qui seront
réunis avec les Européens à Zagreb. Donc, c'est dans ce cadre
que je vais faire une visite au gouvernement grec, comme je visiterai les treize
autres pays de l'Union européenne.
Comme je
ne suis pas loin, j'ai décidé d'aller au Kosovo. Mais là
c'est une visite d'un ordre particulier : je vais rencontrer les troupes françaises
au Kosovo. Nous avons, vous le savez, des soldats français qui sont là-bas,
qui sont dans le cadre du maintien de la paix, dans le cadre du respect des Droits
de l'Homme. Une présence sur le terrain déjà depuis un certain
temps. Et je veux simplement les voir et leur rendre hommage. Dans la Constitution
française, le président est le chef des armées. Et donc c'est
à ce titre, plus qu'à un autre, que je vais voir les soldats français
au Kosovo et leur rendre hommage. J'aurai naturellement l'occasion de rencontrer
M. Kouchner, qui est le représentant, vous le savez, du Secrétaire
général des Nations unies pour le Kosovo, et j'aurai l'occasion
d'avoir un entretien avec lui.
Q -
Monsieur le Président, j'ai préparé une question concernant
Nice, parce que c'est la fin de la Conférence intergouvernementale et puis
la fin de la Présidence française de l'Union européenne.
Mais vous venez de répondre. Donc permettez-moi de vous demander une chose
qui touche beaucoup la région que vous allez visiter. C'est l'autorité
du Tribunal de La Haye. Est-ce que les pays de l'ex-Yougoslavie doivent collaborer
avec le TPI, le Tribunal de la Haye, comme la Croatie par exemple, complètement,
ou bien ils doivent suivre l'exemple de M. Kostunica qui attribue au Tribunal
de La Haye plutôt une signification politique et insiste pour que les criminels
de guerre soient jugés dans leur propre pays ?
R - Vous
savez, on parle beaucoup de mondialisation. Et on en parle tout simplement parce
que c'est une réalité. Nous sommes dans un monde où les frontières
s'effacent, où les biens, les services, les hommes, l'information, ne connaissent
plus de frontières. Et où de plus en plus la responsabilité
est collective. Il y a encore, malheureusement, dans beaucoup de parties du monde,
des régimes qui n'ont pas compris cette évolution et qui essaient
de maintenir des systèmes autoritaires qui, forcément, les conduisent
à fouler au pied les Droits de l'Homme. D'où les horreurs que l'on
a pu voir, les misères épouvantables que l'on a vues à la
suite de la folie des hommes, qui se laissent aller, sans aucun contrôle
de la part des populations qui n'ont rien à dire. Et cela conduit naturellement
à des crimes de guerre. Et il y a des criminels de guerre. Il est essentiel
que ces criminels soient jugés et punis. C'est essentiel pour l'exemple,
et pour que d'autres se méfient et ne fassent pas la même chose.
Et c'est essentiel pour la morale. Parce que rien ne peut justifier des crimes
de cette nature. Rien.
Et donc,
il y a naturellement deux possibilités. Il y a encore quelque temps, on
aurait pu imaginer qu'il était de la responsabilité de chaque pays
de juger ses propres criminels de guerre. Mais chacun sait bien, chacun voit bien
que ce n'est plus possible dans le monde tel qu'il est. D'abord parce que, compte
tenu des médias, les responsabilités sont immédiatement dénoncées
au regard de l'opinion publique internationale. Et ensuite parce qu'il est évident
qu'être jugé chez soi est forcément, ou comporte forcément,
un risque de partialité, de "combine" - entre guillemets - politique.
On s'arrange, on est ou trop sévère, pour des raisons politiques,
ou pas assez. Pour des raisons politiques. Et on peut le comprendre. Et donc,
il vaut mieux avoir une autorité internationale qui, soit, elle, en dehors
des circonstances locales, des circonstances nationales. D'où la création
du Tribunal pénal.
Et je rends
hommage à la Croatie qui a reconnu ses obligations internationales en ce
qui concerne le Tribunal pénal international. Je suis persuadé,
c'est mon intuition, que le président Kostunica fera de même, parce
que c'est un démocrate. Je le crois, j'en suis sûr. Et dans les conclusions
du Sommet de Zagreb, il y aura une mention de la nécessité, de l'obligation
de reconnaître les obligations internationales concernant le Tribunal pénal
international contre les crimes de guerre .
Q -
Monsieur le Président, après votre récente rencontre avec
Vladimir Poutine à Paris, vous avez déclaré que l'Europe
repose sur deux axes principaux. Un, l'Europe, l'Union européenne qui s'élargit,
et la Russie avec la Communauté des pays indépendants. Quel est
le sens de cette nouvelle architecture européenne ? Est-ce que c'est un
renouvellement de Yalta ou bien une prise en compte des réalités
politiques, du temps où nous vivons ?
R - Vous
savez, Yalta, pour nous Européens, c'est le synonyme de coupure arbitraire.
Et donc tout ce qui fait penser à Yalta, pour nous, fait penser à
un mauvais souvenir, quelque chose que nous rejetons. Nous n'aimons pas les barrières
entre les hommes. Par conséquent, nous avons toujours dit que l'objectif
de l'Europe c'était de permettre l'enracinement de la démocratie
et de la paix. Il n'y a pas de paix durable sans démocratie. Toute l'histoire
de l'humanité prouve que les régimes autoritaires ont toujours engendré
les guerres. Et que la démocratie est plus pacifique. Et donc, notre objectif
c'est que l'ensemble de l'Europe, à terme parce que c'est un chemin difficile
en raison des particularités, des différents niveaux de développement
des pays qui la composent, soit une grande démocratie pacifique et assure
la paix et le développement à ses enfants.
Alors,
à partir de là, jusqu'où va l'Europe, n'est-ce pas, naturellement
? On peut se poser la question. Dans l'état actuel des choses, il y a la
Russie. Et je disais avec Vladimir Poutine que c'est vrai que la Russie représentait
en elle-même un grand ensemble. Est-ce qu'elle est européenne, est-ce
qu'elle est asiatique ? Tout ceci peut se discuter. C'est un grand pôle
qui connaît des difficultés mais qui les surmontera, qui a sa propre
personnalité, sa propre originalité, sa propre culture parmi les
plus brillantes du monde, d'ailleurs. Et elle est entourée, pour le moment,
des pays de la CEI. Alors, ne préjugeons pas l'avenir. Dans l'état
actuel des choses, ce que nous voulons c'est rassembler l'Europe et puis nous
verrons plus tard comment évolue la situation à l'égard de
la Russie et à l'égard de la CEI. Nous ne voulons fermer aucune
porte, mais chaque chose en son temps.
Q -
Monsieur le Président, pour terminer cet entretien, et je vous suis reconnaissante
parce que vous nous avez accordé beaucoup de temps, de votre temps très
chargé, permettez-moi de vous poser une question tout à fait personnelle.
Quand est-ce que vous avez l'intention de publier votre traduction de Pouchkine
? Je vous le demande avec l'idée que, peut-être, un beau jour, vous
aurez envie de lire ou de traduire les poètes croates Ujevic et Matos qui
étaient influencés par la culture française et qui ont vécu
de nombreuses années à Paris...
R - C'est
vrai, c'est vrai. Et, notamment pour le second, j'ai une très grande admiration.
Pour le premier aussi d'ailleurs. Je n'ai pas fait de traduction de Pouchkine.
J'ai traduit Evgueni Oneguine, un petit morceau...
Q -
Et c'est déjà le plus important.
R - C'est
déjà quelque chose d'important, oui. Mais je crois que ça
n'avait pas une très grande qualité. Et quand j'ai voulu le publier,
je n'ai pas trouvé de maison d'édition. Il est vrai que j'avais
20 ans, n'est-ce pas, pour le publier. Et, depuis, je ne voudrais pas qu'on utilise
le fait que je suis chef de l'État pour faire une publication de complaisance.
Alors, j'ai renoncé à ce projet. En revanche, je voudrais vous dire
pour terminer que je me réjouis beaucoup d'aller à Zagreb. Je me
réjouis d'aller à Zagreb pour plusieurs raisons. D'abord parce que...
Q -
Votre sixième sens, qu'est-ce qu'il vous dit, votre sixième sens
? Votre intuition, parce que c'est la première fois que vous allez en Croatie...
R - Eh
bien, mon sixième sens est positif. Il est très positif et il est
optimiste. Il y a eu entre la Croatie et la France une histoire. Elle est ce qu'elle
est. La page est tournée. Et il y a eu aussi, vous le rappeliez à
l'instant, des relations culturelles très fortes, des influences réciproques
dans ce domaine important. Il y a eu un arbre de la paix planté en 1794
à Zagreb, il a été ensuite arraché, mais enfin c'est
la vie, n'est-ce pas ? Aujourd'hui, nous allons, si j'ose dire, moralement le
replanter. Je le souhaite. Moralement. C'est-à-dire marquer clairement
qu'entre la Croatie, le peuple croate, la France et le peuple français,
au-delà des problèmes européens dont nous avons parlé,
il y a naturellement un lien de confiance et d'amitié qui doit se reconstituer,
qui est justifié, qui est légitime. Et je souhaite qu'au-delà
des souvenirs, les bons comme les mauvais, des deux côtés, il y ait
cette réalité qui s'impose, des deux côtés, que nous
sommes faits pour nous entendre et pour regarder l'avenir d'un même regard.
Et je ferai le maximum en ce qui me concerne pour cela. J'ai beaucoup d'estime
pour la Croatie, je suis heureux à ce titre d'aller à Zagreb, je
suis heureux de voir l'évolution démocratique de ce beau pays et
je me dis que nous avons toutes les raisons de cheminer la main dans la main.
Q -
Merci beaucoup, Monsieur le Président.
R - Merci
beaucoup.
Q -
Et soyez le bienvenu à Zagreb !
R - Je
n'en doute pas et je me réjouis d'y aller.
Sources :
le Ministère croate des Affaires étrangères,
la Présidence de la République
croate, la Présidence de la République
française, le Ministère
français des Affaires étrangères, la Présidence
française de lUnion européenne. |