16/02-17/03/2001
EXPOSITION
« Bijouteries vidées, Images appropriées »
d'Antun
Maracic
L'artiste
nous invite ici à une double exposition où installation
et photographies se combinent jusqu'à se répondre.
Antun Maracic nous propose sa vision du vide qu'engendrent les
destructions de guerre.
Maracic
opère ici avec deux thématiques fondamentales et contradictoires
pour exprimer dramatiquement, mais avec retenue, son sentiment
du temps écoulé entre l'année 1991, lorsque éclate la guerre en
Croatie, et aujourd'hui. Le cycle des Bijouteries vidées est lié
au début du conflit, mais Maracic le poursuit pourtant encore.
On peut y distinguer à juste raison deux périodes, celle de la
guerre, qui lui donne sa substance, et celle de l'après-guerre,
qui la paraphrase.
ANTUN
MARACIC |
Né en 1950 à Nova Gradiska (nord-est de la Croatie), il
achève ses études à l'Académie des Beaux-arts de Zagreb
en 1976. Artiste, enseignant et critique d'art, il vit et
travaille à Zagreb. Il a publié de nombreux textes et dirigé
plusieurs galeries. Depuis 2000, il dirige le Musée d'Art
de Dubrovnik. Son travail a été présenté dans le cadre d'une
trentaine d'expositions personnelles et d'une centaine de
participations collectives, tant en Croatie qu'à l'étranger.
Il a publié en 1996 Cadres vides - les contenus disparus
1991-1994, recueil de ses œuvres photographiques et de ses
textes. La revue Gallerie l'Ollave, Préoccupations, lui
a consacré en 1999 son numéro 10. |
Que
les bijouteries soient vidées par la mort ou qu'elles le soient
par la main du bijoutier prudent avant de fermer sa boutique,
est loin de représenter la même chose. A la question de savoir
quand le vide commence-t-il vraiment, qui le hante alors, il semble
répondre que ce sentiment du vide ne procède pas nécessairement
des destructions qu'entraîne la guerre. Il transparaîtrait, selon
lui, également dans les manifestations, ou syndromes, tant d'absurdité
que d'aliénation qui la caractérisent. Ainsi défini, le « Sentimento
del vuoto » proverbial s'identifie à des impressions
plus anciennes, inspirées de certaines œuvres de Pirandello, Kafka,
Camus, Sartre ou encore Beckett. Cela donne à cet ensemble fortement
empreint d'émotion une dimension universelle et non pas seulement
locale.
Ses
photographies, prises dans trois villes : à Zagreb, où il habite,
à Nova Gradiska, où il est né et à Dubrovnik, qu'il a visité fréquemment,
sont de même le résultat de son expérience intime du début du
conflit à nos jours. Ses travaux révèlent ces « détails
marginaux des ambiances diverses qui évoquent les codes condensés
de la dévastation, du vide et de l'absence - ou, parfois, sont
simplement le signe d'une perception contaminée ».
La Galerie
l'Ollave. Créée à Lyon en 1974, la galerie est dirigée par
un collectif d'artistes. Privée et indépendante, elle a déjà produit
plus de deux cent cinquante expositions, tant en France qu'à l'étranger.
Le Musée d'Art Contemporain de Varsovie l'a invitée pour son vingtième
anniversaire. La Bibliothèque Municipale de Lyon possède l'entier
Fonds Galerie l'Ollave, lequel s'étoffe d'année en année. Depuis
1994 et suivant l'édition de catalogues monographiques, la galerie
publie la revue Galerie l'Ollave, préoccupations, pour laquelle
des artistes appelés à en être les rédacteurs sont régulièrement
sollicités. Depuis 1998, la galerie, qui ne dispose pas d'espace
fixe de monstration, est devenue commissaire indépendant d'expositions.
La même année, elle s'installe à Dublin, en Irlande, et l'année
suivante en Ligurie, en Italie, et dans le Vaucluse, en France.
Par ailleurs, elle organisa à Zagreb, en 1998, une exposition
des travaux de plusieurs jeunes artistes français.
Galerie
Le Bleu du Ciel
- 10 bis, rue de Cuire, 69004 Lyon - Renseignements : 04 78
29 33 04.
Exposition du 16 février au 17 mars 2001.
Vernissage le vendredi 16 février à 19 heures. Une exposition
proposée par la Galerie l'Ollave.
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